Chapitre 31

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Un nouveau fantôme était apparu à Poudlard, scotchant sur place les étudiants. Il n'était nul autre que Juliette Jedusor, errant comme une coquille vide. Plus rien ne comptait à ses yeux mis à part cette volonté de retrouver sa famille. C'était tout ce qu'elle désirait mais Dumbledore s'acharnait à la garder au château, accentuant sa colère.

Les yeux dans le brouillard, elle percuta de plein fouet un torse. Elle releva à peine les yeux pour découvrir l'identité du mur vivant qu'elle venait de rencontrer.

— « Jedusor ? Est ce que tout va bien ? » demanda Kavinsky, inquiet.

Il avait bien remarqué le changement chez sa rivale depuis quelques jours déjà.

— « Oui. Excuse moi. » dit-elle tout en le contournant.

Le sportif ne fit rien pour la retenir mais partit tout de même à la recherche de Ruben. Il n'était pas idiot, la relation entre les deux sorciers ne lui était pas étrangère.
Il trouva celui-ci dans la salle commune, le visage fatigué.

— « Servens, on doit parler de ta copine. » déclara-t-il sans aucun tact comme d'habitude.

— « J'ai rien à te dire. » souffla Ruben, exténué.

Il cherchait jour et nuit comment sortir sa petite amie de cette situation. Le garçon avait bien compris qu'elle avait commis un acte horrible mais il savait aussi que cela avait été commandé par une entité plus forte qu'elle.

— « Mais enfin ! Tu ne vas pas la laisser comme ça, si ? » s'offusqua le Serpentard.

— « Bien sûr que non ! Le problème c'est que je ne sais pas comment l'aider. »

— « Essaie juste d'être présent pour elle. J'ai l'impression que tu la fuis comme la peste en ce moment. »

Le sportif n'avait pas vraiment tort, le fils Servens était trop plongé dans ses recherches et il évitait de la voir dans cet état. Son cœur se brisait plus à chaque fois.

Kavinsky lui fit une tape sur l'épaule et rejoignit ses amis. Ruben se leva d'un pas décidé et gagna le bureau du directeur.
On était vendredi soir et ainsi, son plan allait peut être fonctionner.

— « Monsieur Servens ! Qu'est ce qui vous amène ? » demanda le barbu avec un sourire bienveillant.

— « Je sais que vous ne voulez pas faire sortir Juliette du château mais elle dépérit de jour en jour. Elle doit retrouver sa famille même le temps d'un week-end pour se ressourcer. Vous savez comme moi qu'il s'est passé quelque chose de très grave et elle n'arrivera pas à remonter la pente seule. Je souhaite l'accompagner pour aussi gérer l'affaire Machiavel avec mon père. En résumé, je vous demande une autorisation de sortie pour ce week-end, monsieur. » débita le brun en se voulant convainquant.

Dumbledore se cala dans son fauteuil et réfléchit à cette requête prévisible. Laisser sortir la Gryffondor dans cet état était dangereux mais dans un autre sens, le jeune Serpentard avait raison. Elle devenait plus morte que vivante à chaque seconde qui passait.

— « C'est d'accord. Vous devez être rentré dimanche soir avant le dîner. L'autorisation est effective à partir de maintenant. »

Ruben le remercia chaleureusement et se rua vers la salle commune. Il trouva rapidement Charlie et lui expliqua la situation. La blonde accourut vers la chambre qu'elle partageait avec son amie et lui informa de la nouvelle.

Un éclair de vie passa dans le regard chocolat de la jeune fille, prouvant qu'il était encore possible de la sauver de ses démons. Sa valise fut prête en quelques minutes sous le regard bourré d'espoir de sa meilleure amie de toujours.

L'héritière JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant