Chapitre 35

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Chapitre 35

— « J'en ai strictement rien à foutre de la procédure. Ma fille et ma femme sont quelque part dans la nature avec Machiavel. Est ce que je dois vous raconter les détails ou je peux vous arracher la tête dès maintenant pour votre incompétence ? » claqua Tom en s'appuyant de ses poings sur son bureau.

Le père Jedusor était impressionnant, dégageant une aura menaçante. L'Auror en face de lui se tassa sur lui même devant cette prestance.

— « On ne peut pas prendre le risque Tom. Nous allons les retrouver mais on doit suivre les règles. » déclara Robert en rentrant, le visage tiré par la fatigue.

Voilà trois jours qu'il ne dormait plus, trois jours que les deux jeunes femmes avaient disparus avec le rebelle. Lui aussi voulait par dessus tout les retrouver mais un vice de procédure pourrait leur coûter très cher lors de l'arrestation du chef comédien.

Dans un excès de fureur, Tom balaya le contenu de son bureau d'un revers de main, le tout s'écrasa en sol dans un bruit fracassant.
Robert fit signe à l'Auror de partir rapidement avant que la tempête ne s'abatte à nouveau sur lui.

— « Je sais que c'est dur mais nous ferons tout pour les retrouver au plus vite. » souffla le ministre en posant sa main sur l'épaule de son ami.

Parce que oui, il considérait l'homme Jedusor comme étant un véritable ami désormais. Rien que pour ça, il ne l'abandonnera pas.

— « Merlin seul sait ce qu'il est entrain de leur faire... Il est peut être entrain de torturer Hermione en ce moment même ou d'enrôler Juliette. Si vous saviez comment je me suis adressé à elle avant qu'elle ne parte avec lui... Je m'en veux tellement... » débita-t-il, sa tête dans ses mains.

— « Est ce que vous avez oublié qui vous êtes ? Qui vous deviez devenir ? Cet homme là n'avait peur de rien. Je vous dit qu'on va les ramener à la maison et c'est ce que nous ferons. Cessez de vous lamenter maintenant et au travail. » répliqua Robert d'un ton assez sec.

Tom le regarda de travers mais hocha la tête. Il avait raison. Au même moment, un hibou déboula dans le bureau.
L'ancien mage noir se retint de lui tordre le cou pour tous les papiers qu'il avait éparpillé sur le sol en battant des ailes.

— « Ce doit être Ruben. » murmura le directeur du département, la mine fermée.

Son fils avait dû retourner à Poudlard mais écrivait tous les jours, presque matin, midi et soir, pour avoir des nouvelles. Encore une fois, son père n'avait rien à lui apprendre de nouveau et ça lui brisait le cœur.

— « Il n'aurait pas dû repartir. Son aide aurait pu être précieuse. »

— « Dumbledore n'a pas souhaité qu'il s'absente plus longtemps et je pense qu'il a raison. Il n'aurait rien fait de plus ici. »

Tom souffla un grand coup en s'affalant dans son fauteuil. Il se massa les tempes en réfléchissant.

— « Il faut que je trouve un moyen d'entrer en contact avec lui. Je dois pouvoir négocier une libération. »

— « Nous savons tous les deux que ce n'est pas un enlèvement classique. Juliette y a été délibérément et de ce que vous me dites, Machiavel l'apprécie. Il ne fera rien contre elle donc rien contre Hermione. Votre fille doit pouvoir faire libérer sa mère. »

Le brun fit la moue, pas tellement convaincu.

— « Je tiens à vous dire que si jamais je trouve une piste, je ne vais certainement pas attendre que la procédure soit réglée. Je vais agir seul et en mon nom, le département ne sera pas impliqué. »

L'héritière JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant