Chapitre 15

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     Cela faisait déjà presque une semaine que Jason avait eu une altercation avec son manager. Et cela faisait une semaine qu'il ne l'avait pas vu et n'avait pas eu de nouvelles. Pas de nouvelles bonne nouvelle, se disait-il. Ils avaient enregistré le dernier titre de leur album, et celui-ci était enfin terminé. Il ne restait plus que quelques jours aux deux chanteurs pour boucler leurs affaires avant le grand départ, direction la France pour le premier concert de leur tournée. Scott commençait à s'impatienter, plus le départ approchait, plus le mécheux était excité, mettant alors sa patience à rude épreuve. Non pas qu'il ne soit pas excité aussi, bien au contraire, mais lui savait rester tranquille plus de deux minutes consécutives. Alors qu'ils étaient tous deux installés dans le canapé, Jason tenta de bouger, comme il le faisait souvent ces derniers jours, mais Scott l'en empêcha, encerclant le corps de son amant de ses jambes et l'attirant contre lui, le bloquant ainsi à ses côtés.

- Quand est-ce que tu arrêtes de gigoter ? Demanda le brun en soupirant de désespoir face aux plaintes que le mécheux lâchait.

- Mais... J'y peux rien c'est plus fort que moi, répondit le plus jeune en tentant de faire son regard de chiot au brun qui resta de marbre. Du moins en apparence. Lorsqu'il lui faisait ce regard, il ne voulait que l'embrasser encore et encore.

- Je vois ça oui, mais tu veux pas faire autre chose ? Reprit le plus vieux en se collant un peu plus au corps de son compagnon qui comprit immédiatement où il voulait en venir.

- Si tu insistes... lâcha-t-il en riant suite au léger coup qu'il avait reçu.

- Tu mériterais que je te laisse là et que je la joue solo, murmura le brun au creux de l'oreille de Jason qui soupira. Mais pas aujourd'hui... Viens, termina-t-il en se décollant subitement du corps de son amant. Ils montèrent les marches en vitesse, main dans la main et s'enfermèrent dans la chambre, se jetant presque sur le lit.

     Jason prit de nouveau le contrôle de la situation. Mais Scott n'était pas de cet avis. Il voulait mener la danse cette fois. Il s'installa à califourchon sur le bassin de son amant et commença à l'embrasser d'abord avec tendresse puis petit à petit, il y mit plus de fougue, d'empressement. Faisant son maximum pour ne pas décoller leurs lèvres, il lui retira son sweat et son tee-shirt en même temps, ne voulant pas perdre de temps à retirer deux épaisseurs qui étaient de trop sur ce torse musclé et tatoué à souhait. Il ne tarda d'ailleurs pas à laisser glisser ses baisers le long de la mâchoire du mécheux, allant jusque sur sa clavicule et descendant encore sur son torse. Le plus jeune ne faisait que passer sa main dans les cheveux du brun, les tirant légèrement quand ce dernier le mordait doucement. Ils étaient bien conscient d'être loin d'avoir tout expérimenté ensemble, et ils comptaient bien en découvrir davantage ce jour-là. Ce n'est qu'arriver à la ceinture du jean de son amant que Scott se stoppa, relevant les yeux vers cet homme qui lui faisait perdre toute sa raison en battant des cils. À travers ce regard, il lui demandait l'autorisation d'aller plus loin, du moins, au bout de son idée de base, celle de tenter de nouvelles choses. Et Jason n'allait sûrement pas refuser alors que ça faisait deux semaines qu'il se retenait de sauter sur le brun. D'un simple hochement de tête, il répondit à l'affirmative à la question silencieuse de son amant qui commença alors à détacher la ceinture et déboutonner ce morceau de tissu trop encombrant. Jason passa plusieurs minutes à gémir, cambrant toujours plus son dos, resserrant toujours plus sa prise sur les cheveux de son amant. Le plus jeune l'empêcha de continuer, voulant que lui aussi profite. Le pauvre était encore totalement habillé, ce qui déplaisait fortement au mécheux qui solutionna ce problème rapidement. Scott voulant toujours prendre le dessus se contenta simplement de caresses, ne voulant pas que le plus jeune aille plus loin. Ce jour-là, c'était pour lui et seulement lui, il n'attendait rien en retour. Mais si les mains de son compagnon étaient baladeuses, il n'allait pas s'en plaindre.

On vit la nuit pour mourir un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant