Vivre le jour pour survivre à la nuit

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Jason continua de discuter avec Scott un moment, essayant de le rassurer comme il le pouvait et lui expliquant pourquoi lui n'avait pas trouvé la bonne personne à qui se confier. Bien que ce soit parfaitement subjectif, cela aidait le brun à comprendre ce que son homme lui racontait. Lorsque le médecin de Scott entra dans la pièce, les deux hommes discutaient toujours de cette hypothétique thérapie. Plus ils en parlaient, plus Scott semblait accepter l'idée. Lui si réfractaire au début semblait en comprendre la nécessité.

- Bonjour, je suis le docteur Simon, je suis le remplaçant du docteur Mathias qui est en congé pour quelques temps. Je suis là pour vérifier vos poumons, votre respiration, votre sonde et discuter un peu avec vous de la suite des soins. Pour cette conversation, votre médecin référent nous rejoindra monsieur McGuirre afin que l'on en discute tous les quatre, est-ce que cela vous convient ? demanda le médecin, attendant très sérieusement l'approbation des deux chanteurs avant de ne faire quoique ce soit.

- Très bien, ça nous va, murmura le brun, légèrement tendu. Il avait peur des résultats.

- Souhaitez-vous que je sorte de la chambre le temps des examens ? demanda Jason à son tour.

Le regard de désespoir que lui lança Scott lui brisa presque le coeur mais ils savaient tous les deux que c'était la procédure habituelle.

- Vous pouvez rester si monsieur Parker le souhaite, répondit-il, ayant compris l'échange silencieux entre les deux hommes.

Scott hocha rapidement la tête, faisant ainsi comprendre qu'il souhaitait que Jason reste avec lui. Le mécheux s'installa dans son fauteuil et se déplaça de l'autre côté du lit du brun afin de ne pas gêner le docteur Simon tout en montrant à son amant qu'il était présent pour lui. Le médecin ausculte son patient avec beaucoup d'attention, ne voulant manquer aucune information. Après de longues minutes de silence, le plus âgé des deux artistes s'accrocha à la main de Jason en attendant que le médecin ait fini de noter ses données dans son dossier et de les comparer pour lui donner les résultats.

- Alors, comme nous vous l'avons dit hier, vous avez refait ce qu'on appelle un hémothorax, c'est-à-dire que la cavité entre la paroi de votre thorax et vos poumons s'est remplie de sang. Pour le moment, on ne sait pas encore s'il a été causé par votre blessure ou si la cause est ailleurs. Il n'y a rien sur vos radios qui montre une quelconque cause, c'est pour cela que j'aimerai que vous passiez un scanner dans les prochains jours afin d'avoir des images plus précises, commença-t-il, expliquant patiemment les termes un peu compliqués à comprendre.

- J'ai voulu me lever seul afin de me mettre dans mon lit sans l'aide de personne, est-ce que... Est-ce que ça pourrait être la cause ? demanda timidement le brun, appréhendant néanmoins la réponse.

- Je ne pense pas. L'hypothèse n'est pas écartée mais selon moi c'est peu probable. Un hémothorax résulte globalement d'un choc avec ou sans pénétration donc à moins que l'on vous ait frappé, il n'y a aucune cause évidente mais vous pouvez respirer, ce n'est pas de votre faute, sourit le médecin, rassurant.

Jason l'appréciait, il disait les choses telles qu'elles étaient, expliquait tout et se montrait rassurant.

- Si je peux me permettre d'intervenir, comment sa blessure pourrait recréer un tel traumatisme alors que ça fait déjà plus d'un mois et demi que nous sommes là ? demanda Jason, confus.

- Comme je vous l'ai dit, aucune cause n'est vraiment évidente. Dans le cas de votre ami, le choc subi par le corps a été d'une extrême violence et l'organisme met beaucoup de temps à s'en remettre. Il suffit d'une mauvaise cicatrisation, d'une légère plaie qui ait échappé au regard des chirurgien ou même potentiellement d'un petit éclat métallique laissé par l'une des balles pour que le corps se mette en mode défense et tente d'éliminer l'intrus ou qu'une micro plaie s'ouvre et que ça commence à saigner. Avez-vous été essoufflé hier ou avez-vous ressenti des sueurs froides ?

On vit la nuit pour mourir un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant