5. L'union

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Je la regardai surpris de ce qu'elle venait de me dire, j'avais déjà beaucoup de mal à me contenir, et cette phrase n'allait pas beaucoup m'aider. Je la vis me sourire timidement, cela lui allait si bien. Je lui souris en retour et l'embrassai plus fougueusement que les fois précédentes tout en l'amenant au lit. Nos peaux étaient maintenant l'une contre l'autre et je sentais ses seins contre mon torse, que c'était bon de pouvoir enfin ressentir ce contact.

J'étais maintenant au-dessus d'elle, elle était là, la femme que j'aime, prête à m'accepter en elle. Je descendis de nouveau mes baisers, je me stoppai un temps pour embrasser ses seins puis je continuai à parcourir son corps pour arriver dans le bas de son ventre. J'avais envie de la goûter entièrement, d'embrasser chaque partie de son être. Je déboutonnai son jean et le fis glisser à hauteur de genoux. J'allais maintenant découvrir sa plus grande intimité, je pris une respiration intérieure et descendis sa culotte. Je sentis mon membre se durcir davantage à la vision de son corps nu et je la sentis frémir encore plus. Je baissai ma bouche et l'embrassai tout d'abord avec pudeur puis je sortis ma langue, elle écarta ses jambes d'elle-même et me laissa la lécher à ma guise.

***

Je ne pus réprimer mes gémissements, Matthieu avait sa tête dans mon entrejambe, je crus que j'allais perdre pied. Je le sentis jouer avec mon clitoris, ses coups de langue se faisaient plus rapide et je me sentis mouiller de plus en plus, comment arrivait-il à me faire autant d'effet ? Il détacha sa langue d'entre mes cuisses et il fit courir ses lèvres à l'intérieur de celles-ci, puis il releva la tête pour enlever totalement mon jean et mes chaussures. J'étais maintenant nue, face à lui, il me regardait avec envie, j'avais remarqué la bosse dans son pantalon, j'étais à la fois gênée, mais aussi excitée. J'avais envie de lui arracher tout ça, de le voir moi aussi, nu, que son corps soit posé sur le mien et que je sois connecté à lui. Voyant qu'il ne faisait rien je m'assis au bout de mon lit, mes jambes de chaque côté des siennes et je défis les boutons de son jean, avant de l'abaisser je levai les yeux vers lui, il me regardait, je voyais ses pupilles complètement dilatées, je souris et son jean tomba au sol. Il enleva ses chaussures avec ses pieds ce qui permit à son vêtement d'être complètement retiré et il ne me restait plus qu'à retirer son boxer, mes mains hésitèrent, puis je le fis descendre. Je le sentis frémir à son tour, je me demandai ce que cela devait lui faire d'être touché par celle qu'il aime. Il devait sûrement être encore plus excité que moi. Je pris son membre dans ma main et fis un mouvement de bas en haut, sentant ses muscles se crisper, tout en entendant un léger gémissement. Je souris, j'aimais être capable de lui donner du plaisir.

***

Je ne sais combien de temps j'allais tenir comme ça, Hannah était en train de me donner du plaisir, sa main était sur mon sexe. Rien qu'à cette pensée, je dus la stopper, je n'en pouvais plus, je voulais partir en elle. Elle me regarda étonnée, je lui souris et je mis un genou sur le lit, l'embrassant à nouveau tout en l'allongeant en dessous de moi, nos corps nus se touchant entièrement. Je sentis mon sexe effleurer le sien, ce contact m'embrasa totalement.

— Je reviens.

Je me levai pour fouiller dans mon portefeuille pour y trouver un préservatif et je l'enfilai fébrilement, réalisant que la femme qui m'attendait sur le lit était Hannah, mon cœur était en train d'exploser. Je jetai un œil vers le lit pendant que je le mettais remarquant qu'elle m'observait, avec envie et je me mordis la lèvre inférieure, puis partis en direction du lit. Je me mis au-dessus d'elle, c'est à ce moment-là que je constatai que la musique qui passait était Wicked Game, mais une autre version, plus acoustique, et elle était parfaitement dans le ton. Je regardai Hannah dans les yeux, elle ne lâchait pas mon regard, je lui souris puis je la pénétrai en douceur. Elle ferma les yeux de plaisir, j'étais en elle.

***

Matthieu était en moi, que c'était bon, il se mit à faire des va et viens très lent, jamais on m'avait prise avec autant de douceur, j'éprouvai les sensations avec encore plus d'intensité et je ne pus contrôler mes gémissements, Matthieu était en moi, je me le répétais plusieurs fois, comme si tout cela était un rêve. Moi qui pensais ne plus jamais le voir, et maintenant il était au-dessus de moi, à me regarder, ses cheveux me chatouillant presque le visage. Je resserrai mon étreinte encore plus fort autour de lui, et j'enfonçai mes ongles dans son dos. Que c'était bon. Les mouvements devenaient de plus en plus intenses et rapides, je sentais à la dureté de son membre qu'il n'allait pas durer très longtemps et j'entendis également mes gémissements se faire de plus en plus fort, le dos de mon lit cogner sur le mur et sa pénétration devenant animal, j'aimais ce moment, l'instant où l'humain s'abandonnait complètement à sa nature bestiale et laissait faire le corps. C'est ce que nous faisions, nous laissions nos corps exprimer la joie d'être réunis. C'est alors que ses mouvements changèrent et je compris qu'il partait, contractant un peu plus mon bassin pour qu'il ressente encore plus de plaisir. Il n'avait pas lâché des yeux mon visage tout du long, contrairement à moi qui ne pouvais m'empêcher de les fermer quand je prenais du plaisir, mais je m'efforçai à cet instant de les garder grands ouverts, afin de ne rien rater de la connexion qui était en train de s'opérer entre nous. Puis il ralentit le rythme, et s'arrêta.

Une Saison Suffit - 2. La pivoine | FinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant