24. Hannah

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Le lendemain je me réveillai un peu comateuse, il était encore tôt, trop tôt. En me préparant, je me souvins petit à petit de la veille, le pote de Matthieu m'avait vraiment agacée, secrètement j'espérais que leur amitié ne dure pas, car cela allait être compliqué pour moi de devoir le supporter sur la durée. Puis mes pensées m'amenèrent à ce moment avec Matthieu juste après, je souris un peu bêtement, c'était tellement bon de le faire avec lui. Je décidai de rester sur cette pensée, ce qui continua de me mettre de bonne humeur.

***

— Dis donc, tu m'as l'air très enthousiaste ce matin, remarqua Matthieu quand je m'assis à ses côtés, prête à entamer cette nouvelle journée de cours.

— Oui c'est vrai, il faut dire que j'ai une partie de ma vie fortement comblée en ce moment, lui susurrai-je.

— Ah oui ? Et laquelle ? Fit-il semblant de ne pas comprendre.

— Je te laisse deviner.

Je pris alors mes affaires et les installèrent sur la table. Je sentis d'un coup sa main se mettre entre mes cuisses et remonter petit à petit.

— Qu'est-ce que tu fais ? Demandai-je gênée, mais amusée.

— Ça ne se voit pas ? J'essaie de la combler encore plus, murmura-t-il.

Sans comprendre comment, nous nous retrouvâmes dans les toilettes pour filles de l'université. Il fit au plus vite, mais cela ne m'empêcha pas de savourer chaque coup de reins, je me sentis mouiller très vite et d'un coup je le sentis, le blocage dans tout mon corps, la sensation immense de plaisir qui m'assourdissait le cerveau, ma respiration qui se coupa nette sous le poids du plaisir. Il venait de me donner un orgasme, dans les toilettes de l'université. Il finit très vite, un sourire extrêmement satisfait.

— Tu viens d'avoir ce que je pense ? Demanda-t-il pour avoir tout de même confirmation.

— La ferme, m'amusai-je gênée en lui donnant un coup sur l'épaule.

Il me prit alors par la taille et m'embrassa.

— Je suis très heureux de te l'avoir donné, me sourit-il tendrement, mais je ne savais pas que les toilettes t'excitaient autant, me taquina-t-il.

— Mais tais-toi, rigolai-je, dépêche-toi de sortir de là avant que le cours ne commence.

— Je pense qu'il a déjà commencé, s'amusa-t-il plutôt décontracté pendant que j'ouvris la porte.

Nous tombâmes alors nez à nez avec des filles qui rigolaient en nous regardant.

— Bonjour Mesdemoiselles, belle journée, non ? Salua Matthieu enjoué puis il sortit comme si de rien n'était.

Je souris à mon tour, un peu plus gênée puis le suivis. Quand nous arrivâmes, le cours avait effectivement commencé, personne ne se retourna, mais le prof remarqua notre retard, avec un léger sourire. Avait-il un sixième sens pour comprendre toujours ce qui se passait entre Matthieu et moi ? Ou peut-être qu'il souriait pour toute autre chose.

Nous suivîmes le reste du cours plutôt assidûment, à la fin le prof finit dix minutes plus tôt pour nous rendre les devoirs que nous avions faits en commun. Il passa à chaque binôme ou trinôme qui s'en était chargé et finit par nous qui nous trouvions au fond.

— Bravo, très beau devoir, vous semblez fait pour vous unir, sourit-il amusé.

Puis il partit tout de suite sans attendre une réaction.

— On a eu combien ? Demanda Matthieu qui n'avait pas encore vu notre note.

— 15.

— Ah il n'a peut-être pas tort, répondit-il amusé.

Une Saison Suffit - 2. La pivoine | FinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant