Chapitre 11 - Richard - Bonne résolution

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Salut ! 

Bonne année pour commencer !

J'ai ensuite deux ou trois petites choses à vous dire. Déjà, je vais arrêter de faire les extrais parce que ça me prend beaucoup de temps pour pas grand chose, et ça n'intéresse personne. Ensuite, je pense fixer les dates de publication un mercredi sur deux. Le prochain chapitre arrive donc dans deux semaine. Et pour finir, comme certain(e)s le savent peut-être, j'ai participé au concours des Wappies au mois de novembre et j'avais eu la joie d'être sélectionnée pour passer les duels, que j'ai raté. L'aventure s'arrête donc pour moi au seizième de finale :) (Et je ne suis pas du tout déçue, je suis déjà tellement contente d'avoir été prise vu le nombre de participant...)

Bref, je vous laisse avec notre Richou national !

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Richard émerge lentement. Il fait encore nuit dehors, alors il regarde son téléphone pour mieux se situer. La date indique le 3 décembre, et il est 00h31. Il a à peine dormi, et quand il sent le poids à côté de lui dans le lit, mais constate qu'il ne reconnaît pas l'endroit où il se trouve, il en déduit qu'il a encore merdé. Il faut que ça cesse. Sa famille est plongée dans le chaos, et plus il couche avec n'importe qui, plus il se rend compte que cela ne le soulage pas. Bien au contraire : la culpabilité que Margaux a fait naître en lui est doublée de sa propre culpabilité de ne pas la soutenir dans la maladie de leur fille, de ne rien faire pour l'aider à tenir le coup. Il s'est enfoncé dans la tête l'idée que si elle le tient pour responsable du cancer de Maxime, alors elle ne veut pas le voir et il peut bien aller fourrer sa queue ailleurs, elle s'en fichera.

Quand les larmes lui montent aux yeux, il a la confirmation qu'il est allé trop loin. Il doit réparer cette erreur. Il doit tout réparer, être un père et mari modèle. C'est ce qu'il aurait dû faire depuis le début : porter ses couilles. Richard étouffe un sanglot en mordant son poing. Il entend le mot "lâche" résonner dans sa tête. C'est ce qu'il est, un putain de lâche. Ça lui colle à la peau comme une étiquette, celle qu'il s'évertue à décoller des livres qu'il achète, et qui se déchirent au milieu. C'est ce qu'il est et ce qu'il restera à tout jamais, s'il ne sort pas son vieux cul de cinquantenaire de ce lit qu'il ne connaît pas. Il est à peine minuit, la femme avec qui il a couché dort profondément au point d'en ronfler.

C'est sa chance. Il doit partir maintenant, ou jamais. Avec un peu de chance, il pourrait rentrer chez lui avant que Margaux ne parte se coucher. Il pourrait ainsi lui demander pardon, pleurer dans ses bras, tenter de rattraper le vase avant qu'il ne se brise à jamais. Vêtement après vêtement, il se rhabille bien plus vite que toutes les autres fois. Il se dirige ensuite vers la porte, chaussures à la main, descend les escaliers de la petite maison en courant presque, se chausse, et claque doucement la porte.

Le froid mordant de l'hiver le saisit à la gorge, lui gèle les narines, et le fait tousser. Ou peut-être est-ce la cigarette. En parlant de cigarette, Richard se maudit. Il les a laissées sur la table de nuit de sa conquête. Tant pis pour lui. Il n'avait qu'à pas coucher avec elle. Et il n'avait qu'à pas fumer. Richard relève le col de sa veste et marche en direction de son quartier. Avec un peu de chance, un épicier sera encore ouvert, et son petit rayon de cigarettes avec.

C'est d'ailleurs sa chance. Quelques pâtés de maisons plus loin, un petit local est encore ouvert. Le vendeur s'endort sur son comptoir et le pompier s'en veut presque de lui tapoter l'épaule pour lui demander un paquet de Marlboro. Il lui tend avec un petit sourire fatigué, s'excuse inutilement de s'être ennuyé avant son arrivé, et Richard repart en lui souhaitant de se reposer quand même.

Le Requin [RAMMSTEIN - TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant