#22 CORRIGÉ

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«Le bien que l'on fait parfume l'âme.» Victor Hugo
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- Tu as vérifié le dossier sur les anglais ?

- Oui, ils ont fixé un rendez-vous la semaine prochaine ?

- Hum... T'as pas faim toi ?, me demande-t-il en refermant son ordinateur.

- Si, un peu.

- On fait une pause alors, je meurs de faim.

Il se lève et se dirige à la cuisine. Je fais de même.

Aujourd'hui c'est jeudi et comme la plupart du temps, Yaseen travaille chez lui ce qui veut dire que moi aussi.

- Aujourd'hui c'est moi qui cuisine, déclarais-je en sortant une poêle.

- D'accord, si tu veux.

Il s'assoit sur la chaise longue et se met à suivre tous mes gestes. Je décide de faire un steak frites rapide vu qu'il avait tous les ingrédients nécessaires.

- Pourquoi tu me regardes comme ça ?

- J'aime bien te regarder cuisiner.

Je me contente de baisser la tête. À chaque fois, il me sort des répliques qui me laissent sans voix. On ne sait jamais à quoi s'attendre avec lui.

Le repas terminé, je nous serre et m'assois en face de lui pour manger.

- C'est délicieux !

- Merci.

- J'ai...

Il fut interrompu par un grand vacarme qui venait du salon. On entendait une femme hurler. Il est parti voir ce que c'était et je l'entendais hurler à son tour. Mais qu'est-ce qui se passe ?

En arrivant dans le salon, je suis surprise de voir Sarah.

Elle se met à me fixer salement.

- Alors c'est elle ? C'est à cause d'elle que tu m'as laissé tomber ?

- Sarah j'en ai marre de tes crises ! Sors de chez moi, s'exclama Yaseen.

- Comment oses-tu Yaseen ? Tu...tu me jettes comme si j'étais un vieux mouchoir à cause de cette moins que rien, dit-elle en me toisant.

- Ne lui parle pas comme ça !

- Tu l'as défends ?

Elle s'est mise à rire nerveusement.

Sur le coup, j'éprouvais vraiment de la peine pour elle. Miskina.

- Tu me déçois tellement Yaseen ! Tu es tombé bien bas. Si tu m'avais remplacé par une femme de la haute société, j'aurais eu moins mal mais tu l'as fait avec cette fille qui ne vaut rien.

J'étais bouche-bée. Elle ne me connait même pas et se permet de porter de tel jugement sur moi.

La minute qui a suivi, Yaseen est venu vers moi. Il m'a fixé pendant quelques secondes avant de m'attirer contre lui par la taille et il...il m'a embrassé.

Il m'a vraiment embrassé.

J'étais...stupéfaite. Je suis restée stoïque pendant plusieurs minutes, sans aucun mouvement, sans aucune réaction.

Il s'est détaché de moi en me tenant toujours par la taille.

- Tu as ta réponse maintenant alors sors de chez moi ou je le fais moi-même, dit-il sèchement.

À travers mes yeux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant