«Ne laissez pas le comportement des autres détruire votre paix intérieure.» Dalaï Lama
~~~~~~~~~~~~~~•OMNISCIENT
- Nous avons retiré le foetus et recousu ses plaies, affirma le médecin, elle a fait une hémorragie interne pendant l'opération mais tout va bien.
- Quand va-t-elle se réveiller alors ?, demanda le père inquiet pour sa fille.
- Cela ne dépend malheureusement pas de nous. Nous lui avons administré un nouveau traitement mais il faudrait attendre de voir si son corps réagit positivement. Elle peut se réveiller demain, dans un mois, dans un an ou peut-être même jamais...
- Jamais ?, répéta la mère en étouffant un sanglot.
- Nous ferons notre possible pour la garder en vie, déclara le médecin avant de s'en aller.
Lorsqu'il quitta la salle d'attente, le silence retomba dans la pièce. Seuls les pleurs de la mère se faisaient entendre. Elle a été complètement anéantie en découvrant l'état de sa fille. Pourtant, ce qui l'a encore plus démoli, c'est de savoir que Machita avait fait une fausse couche. Cela l'a abattu.
- Calme-toi M'ma, dit Hussein d'une triste voix.
- Toi tu te tais !, lui répondit sa mère, tout ça, c'est de ta faute. C'est toi qui a entraîné ta soeur dans tout ça ! Regarde tous les problèmes qu'on traverse à cause de cela ! On a plus d'endroit où vivre, tu as été viré de ton emploi et Isaac a dû stopper ses études. Ya Allah qu'ai-je fait pour mériter une telle épreuve ?
Quand il eut vent de la nouvelle annonçant que son fils et Machita s'étaient séparés, le père de Rahim décida qu'il n'était plus obligé de faire des faveurs à la famille El Mashad vu qu'aucun lien n'existaient entre eux dorénavant. Il a donc repris l'appartement qu'il avait offert à la famille. Par chance, ils ont réussi à trouver un logement dans un immeuble désabusé. Autre conséquence, Hussein a été renvoyé de l'entreprise. Et Isaac dont les études étaient assurées par Mr. Murad a dû les arrêter, faute de moyens.
Malgré tout cela, l'essentiel pour cette famille, c'était de revoir leur fille en pleine santé sur ses deux jambes par ce qu'à quoi bon être riche si on n'est pas heureux ? Et leur bonheur à eux, c'était d'être ensemble, dans la joie comme dans la tristesse.
Rahim ? Aucune nouvelle de lui. Il a quitté le pays et personne ne sait où il se trouve à part son père qui refuse de parler pour le couvrir. Tôt ou tard, il assumera ses actes et les conséquences de ceux-ci. Il doit payer.
[...]Hussein foule le sol de l'hôpital, l'esprit évasif. La dame de l'accueil lui fait un signe de tête indiquant qu'il pouvait passer sans soucis. Ceci n'est pas très étonnant. Il ne compte plus le nombre de fois qu'il est venu rendre visite à sa soeur.
En parlant d'elle, cela va faire quatre semaines qu'elle est plongée dans le coma. Quatre semaines soient un mois...un long mois qui le fait désespérer chaque instant de revoir son beau sourire et sa bouille angélique.
Tout ça, c'est de ma faute.
Il n'arrête pas de se répéter cette phrase. Il se considère comme étant l'unique responsable de cette situation si insoutenable. D'ailleurs, il n'est pas le seul à penser ainsi. Sa famille aussi est du même avis. À part son père et les deux petites dernières, personne d'autre ne lui adresse la parole. Sa mère menace de le renier si Machita ne se réveille pas. Ses frères ruminent de colère en le traitant d'égoïste.
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À travers mes yeux
Ficción GeneralHussein était assis devant celui qui avait son avenir et celui de sa famille entre ses mains. Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis qu'il avait commencé sa longue et dure recherche de travail. Il essuyait sans cesse des échecs. Les employeurs lui...