#31 CORRIGÉ

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《Elle avait dans les yeux la force de son cœur》Charles Baudelaire
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J'éclate de rire alors qu'il me chatouille le cou avec sa barbe.

- Yaseen ! Tu me chatouilles !

Il rigole à son tour et finit par se lever en me portant dans ses bras direction la salle de bain.

Une fois la douche prise, je m'habille d'une robe de maison et m'en vais à la cuisine pour faire un bon petit-déjeuner. Il arrive quelques minutes plus tard et se place devant moi.

- Je vais aller au bureau aujourd'hui. Je vais régler quelques petites choses histoire que tout soit dans l'ordre lorsque je ne serai pas là.

- D'accord. Tu comptes rentrer vers quelle heure ?

- Vers 15 ou 16 heures.

- Insha'Allah.

Demain, nous prendrons tous les deux l'avion à destination de la Turquie.

Mes parents ont été surpris de l'apprendre. Mes frères également. C'est vrai qu'ils étaient tristes toutefois on se console en nous disant qu'on pourra se voir de temps en temps.

Quant à moi, je ne cesse de songer à ce que sera ma vie là-bas. Je sais que je parviendrai à tout supporter du moment que Yaseen est à mes côtés.

Après son départ, je nettoie la cuisine et décide de monter faire nos valises.

Tout allait pour le mieux mais à un instant, j'ai cru entendre du bruit dans la maison.

Bien évidemment, je me suis dis que je devenais sûrement paranoïaque et c'était mon imagination qui me jouait des tours sauf que la minute d'après, j'ai encore entendu un bruit, comme celui d'un vase qui se casse.

J'étais seule à la maison et on n'avait ni de femme de ménage ni un autre employé quel qu'il soit.

Lentement et silencieusement, j'ai marché jusqu'au bord des escaliers et j'ai aperçu un homme. Manque de bol, il a tourné la tête à ce moment précis et j'ai vu son visage. C'était Rahim.

Lui aussi il m'a aperçu alors j'ai couru dans la chambre et j'ai fermé la porte à clé.

- Sors de là Machita ! Je te jure que je vais défoncer cette porte !

Je faisais les cent pas en essayant rapidement de trouver une solution. Je sais qu'il est capable de défoncer la porte, il en était parfaitement capable.

J'avais posé mon téléphone sur la table de chevet. Je le prends rapidement et c'est avec des mains tremblantes que je parviens à composer le numéro de Yaseen.

Ça sonne.

Il décroche.

- Qalbi ?

- Ya...Yaseen...

- Tu pleures ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Il...il...est...là...

- Qui ? Machita tu me fais peur, dis-moi.

- Ra...Rahim...il va...me...tuer...

- Je fais demi-tour. J'arrive au plus vite. Tiens bon !

Il avait raccroché.

Les coups sur la porte se faisaient plus violents et plus forts. La porte allait s'ouvrir d'un instant à l'autre.

Il fallait que je me cache au plus vite.

À travers mes yeux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant