#6 CORRIGÉ

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«Modesty is the highest elegence.» Coco Chanel

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- As Salam Aleykum khali, le salua-t-il respectueusement.

- Aleykum Salam mon fils, que puis-je faire pour toi ?

- J'ai rencontré Machita à son lieu de travail et nous sommes devenus...

Il marqua une pause, cherchant ses mots. Même lui, il ignorait la nature de la relation qui le liait à elle.

- Nous sommes devenus amis, reprit-il. Pourrais-je la voir ?

Le vieil homme lui souria tristement avant de l'inviter à entrer.

En se dirigeant vers le salon, Yaseen remarqua que cet appartement tombait en ruines. Les murs s'effritaient, la peinture était morne, le plancher grinçait également, on pouvait facilement deviner que c'était beaucoup trop petit pour une famille de huit personnes.

Yaseen s'installa sur une chaise en attendant que le vieil homme revienne de ce qui semblait être la cuisine.

- Salam Aleykum, murmura deux petites voix.

Il tourna la tête et tomba sur deux adorables fillettes, les portraits crachés de Machita.

- Aleykum Salam, vous allez bien ? Leur demande-t-il tendrement.

- Oui, repondirent-elles timidement.

- Comment vous vous appelez ?

- Moi, c'est Sakina.

- Et moi, Naba, ajouta l'autre.

- Je n'ai jamais entendu de prénoms aussi beaux, lança Yaseen.

Elles sourièrent de toutes leurs dents en s'approchant un peu plus de lui. Elles semblaient lui avoir accordé leur confiance.

- Tu es un ami de Machita ?, l'intérrogea Naba.

- Oui, on peut dire ça.

- Baba a dit qu'elle traversait une épreuve d'Allah et qu'elle devait être forte, renchérit sa soeur.

- Quelle genre d'épreuve traverse-t-elle ?

- Elle...

Elle fut interrompue par l'arrivée de leur père tenant un plateau de sa main libre.

- Je vois que vous avez fait connaissance avec mes filles, s'exclame-t-il en posant le plateau sur la petite table basse.

- Oui, elles sont adorables.

Il souria en leur demandant de retourner dans leur chambre.

- Vous dites que vous avez rencontrez ma fille dans l'hôtel où elle travaillait, êtes-vous l'un de ses collègues ?, questionna le père de la jeune femme après lui avoir servi une tasse de thé.

- Non, en fait...Je suis le propriétaire de l'hôtel.

Le vieil homme le dévisagea avec une mine déconcertée.

- Vous êtes jeune !, lâcha-t-il.

- Oui, en effet.

- Vous avez un accent, il est d'où ?

- Je suis égyptien mais j'ai dû quitter mon pays pour m'installer avec mon père en Turquie.

- Ah, je vois.

À travers mes yeux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant