#5 CORRIGÉ

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«Maman m'a dit que l'argent n'est pas une foi en soi, que vieillir est obligatoire mais grandir est un choix.» Youssoupha

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Je me relève finalement du canapé après avoir respiré un bon coup. Je m'activai à faire le ménage aussi bien que me le permettait mon corps sachant que Rahim rentrait bientôt.

La fatigue me tenait, la faim me consumait, j'étais en manque d'énergie et ça, j'en étais consciente.

Mon ménage terminé, je m'allonge sur mon lit le temps de me reposer un peu.

Les placards étaient vides et le frigo également. Les courses n'ont pas été faites depuis des lustres. Du coup, je suis obligée d'attendre l'arrivée de Rahim pour pouvoir cuisiner, n'ayant pas un sou en poche.

Plus tard dans la soirée, le bruit de la porte qui s'ouvre attira mon attention. Des voix retentirent dans le salon. J'ajuste un foulard sur ma tête et sort de la chambre.

Rahim était là, accompagné par l'homme de la dernière fois et d'une jeune femme.

- As Salam Aleykum, dis-je faiblement en baissant la tête.

Seul l'autre homme m'a répondu. La jeune femme me regarda de travers avant de s'asseoir sur les cuisses de Rahim.

- Bébé c'est qui elle ?, demande-t-elle d'une voix qui me fit mal au crâne.

- T'occupes pas d'elle, c'est personne.

Je reste muette face à sa réponse.

- Eh ! Au lieu de rester planter là comme une merde, tu ferais mieux de nous emmener à bouffer, s'exclame-t-il.

- Je...je...j'ai pas fait...le dîner.

Il me fixa méchamment et la minute suivante, une violente gifle s'abat sur ma joue. Mes larmes coulèrent d'elles-mêmes tandis que je portai ma main à l'endroit qui me brûlait.

- Tu te fous de ma gueule ?

- N...non...y'avait rien dans...les placards...

Il sort quelques billets de sa poche et les jette à mes pieds.

- Si jamais tu mets plus de trente minutes...

Il laisse volontairement sa phrase incomplète et retourne s'asseoir à sa place. J'enfile ma veste et mes chaussures avant de sortir de l'appart.

Dehors, les rues sont quasi désertes. Je presse le pas sachant que le supermarché se trouve seulement à dix minutes de marche.

- Hey !

Je me retourne et aperçois l'ami de Rahim courir vers moi.

- Rahim m'a demandé de te surveiller, m'informe-t-il.

Je ne dis rien et continue d'avancer.

- Tu t'appelles comment ?, m'interroge-t-il alors qu'on entrait au carrefour. Moi, c'est Ady.

Là encore, je me garde de lui répondre. Peut-être que c'est un piège ou quelque chose du genre. Il faut s'attendre à tout venant d'un homme tel que celui que j'ai épousé.

- Pourquoi tu restes à ses côtés alors qu'il te bat ? Tu l'aimes ?

Oh non je ne l'aime pas ! Certes, au début de notre relation, j'éprouvais de l'affection pour lui. En revanche, cela a laissé place à des sentiments sombres et funestes au fur et à mesure que je découvrais son vrai visage.

À travers mes yeux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant