«Pour créer son propre paradis, il faut puiser dans son enfer personnel.» Frida Kahlo
~~~~~~~~~~~~~~- Je crois qu'on ne va pas trouver ce qu'il te faut ici.
Lina et moi étions dans ma chambre. Demain soir, Yaseen a organisé un gala de charité et il m'a demandé de venir.
Cela va bientôt faire un mois que je travaille avec lui. À part ses excès de colère et ses sauts d'humeur, c'est quelqu'un de bien et il a entièrement ma confiance.
Mes parents ne sont toujours pas revenus. Baba m'a informé qu'ils en profitaient pour changer un peu d'air. C'est bien pour eux, qu'ils en profitent. La vie que nous menons n'est pas des plus faciles donc un peu d'air frais ne peut pas faire de mal.
- Et si je te prêtais une de mes robes ?, proposa Lina.
- Tu oublies qu'on a pas la même taille.
- Ah oui c'est vrai ! Tu as un corps beaucoup plus pulpeux que le mien.
Je lui donne une tape et elle se met à rigoler.
- On peut aller en acheter au centre commercial.
- Euh...Machita tu sais, les robes comme ça coûtent assez cher.
- J'ai reçu ma paye.
- Ah bon ? C'est combien ?
- Je crois que c'est cinq mille euros.
- QUOI ? Tu te moques de moi ?
- Non !
- Rappelles-moi quel genre de travail tu fais pour cet homme.
- Euh...je suis son assistante.
- Tu peux me dire depuis quand les assistantes sont payées cinq mille euros par mois ?
- Moi aussi j'ai trouvé ça trop alors je lui dis qu'il s'était trompé mais il m'a répondu que c'était la bonne somme et qu'il y'avait pas d'erreur.
Elle me fixe malicieusement en arquant un sourcil.
- Tu sais à quoi je pense ?, demande-t-elle.
- Non.
- ON VA FAIRE DU SHOPPING !
Je ris face à son enthousiasme et elle sort pour me laisser me préparer. Ma douche était déjà prise donc j'enfile juste une abaya avec un voile et porte mes ballerines.
Je prends mon sac et mon téléphone avant de sortir de la maison avec Lina en fermant à clé vu que j'étais seule.
Nous prenons le bus et arrivons rapidement au centre commercial. Je n'ai pas l'habitude de venir dans ce genre d'endroit donc j'y connais rien. Lina en sait beaucoup plus que moi. Je la laisse me guider et nous pénétrons dans une boutique de robe de soirée. Il y'avait de tout genre, des longues, des courtes, à paillettes, à strass, à plumes... Y'avait véritablement de tout.
- J'suis sûre qu'on va trouver la robe idéale ici, déclara Lina.
- Oui, j'en suis sûre aussi.
On parcourt les rayons et Lina me tend une robe en velours vert émeraude. Je l'essaye mais l'enlève aussitôt. Elle marquait trop mes formes, ce que je déteste par dessus tout.
J'essaie ensuite une deuxième robe rouge bordeaux. Là aussi, je ne l'aime pas trop et l'enlève.
- Tu sais que t'es trop difficile Machita ? Tu déteste toutes les robes que je te montre.
VOUS LISEZ
À travers mes yeux
Ficción GeneralHussein était assis devant celui qui avait son avenir et celui de sa famille entre ses mains. Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis qu'il avait commencé sa longue et dure recherche de travail. Il essuyait sans cesse des échecs. Les employeurs lui...