#28 CORRIGÉ

2.6K 433 18
                                    

《La persévérance, c'est ce qui rend l'impossible possible, le possible probable et le probable réalisé》Léon Trotsky

~~~~~~~~~~~~~~

Plusieurs jours ce sont écoulés depuis que Rahim m'avait agressé. Mon œil a dégonflé mais ça fait toujours mal.

Personne ne sait que c'est lui et je n'ai pas l'intention de le dire à qui que ce soit.

En ce moment, je suis dans un stade critique. Dès que je reviens du boulot, je m'enferme dans ma chambre. Je ne sais pas.

Je pense que je suis en quelque sorte en dépression. Mes cauchemars sont revenus. Je ne mange plus, je passe mon temps à pleurer.

J'ai l'impression que ma vie est un champ de bataille. Rien est à sa place, tout est en désordre.

- Machita ?

- Hum ?

- Tu viens avec moi au marché ?

- Non, M'ma, je veux rester seule.

Elle s'assoit sur la chaise en face de moi en soupirant.

- Qu'est-ce qu'il y'a Machita ? Pourquoi tu...t'es comme ça ?

Je reste silencieuse. Après tout, que pourrais-je bien lui dire ?

Elle se met soudainement à verser des larmes, des larmes de chagrin. J'imagine que voir sa fille dans cet état est insupportable pour une mère cependant je n'y peux rien. Je suis désespérée de ma vie.

- Tu veux me punir c'est ça ? Parceque je t'ai séparé de Yaseen. C'est pour cela que tu es comme ça ?

- Non.

- Alors qu'est-ce qui se passe ? Je suis ta mère Machita. A quoi je serre si je ne peux même pas aider ma fille ?

- Je veux mourir maman.

Elle m'a fixé avec un regard choqué avant de me donner une bonne gifle.

Je me suis mise à pleurer pas à cause de la gifle mais plutôt parceque j'avais terriblement mal au cœur. Je suffoquais de l'intérieur et je me disais que la mort serait peut-être une délivrance pour moi.

- Maman je suis fatiguée de ma vie...je n'en peux plus de souffrir autant.

- Mais...mais...ne dis pas des choses pareilles... Où est donc passée ta foi ?

Elle m'a prise dans ses bras en me serrant fort contre elle. Elle me caressait les cheveux comme lorsque j'étais petite.

- Je te protégerai toujours Machita, tu le sais n'est-ce pas ?

- Pourras-tu me protéger contre Rahim ?

- Rahim ? Pourquoi tu parles de lui ?

- Il m'a agressé l'autre jour lorsque je me dirigeais à l'arrêt de bus. Il a dit que j'étais à lui même si nous ne sommes plus mariés.

- Quoi ? C'est lui qui t'a mise dans cet état ?

- Oui.

À travers mes yeux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant