Retour à Poudlard

13 | alyssia et théo

Point de vue Théo, toilettes communes des Serpentard.

Elle referma la porte dans un claquement sourd avant de se diriger lentement vers moi. Ses cheveux blond ondulaient sur ses épaules. Son regard bleu-vert s'intensifia lorsqu'elle le planta dans le mien. J'observais chaque détails minutieux de son visage, et, sans m'en rendre compte, nos têtes n'étaient plus qu'a quelques centimètres l'une de l'autre.

- Plus que six minutes, murmura Alyssia.

Et je me précipita sur ses lèvres. Elle répondit presque immédiatement à mon baiser et je posa mes mains sur ses hanches. Je la pris par les cuisses et la mit sur le plan à côté du lavabo en marbre, toujours en continuant de l'embrasser. La chaleur montait à vue d'œil dans la pièce et je n'aurais pas su dire si c'était le chauffage qui déconnait ou la tension sexuelle qui régnait entre nous. Nous continuons de nous embrasser lorsqu'elle glissa sa main dans la poche de mon pantalon et en sortit un préservatif. Comment elle a deviné qu'il était là ? Elle coupa le baiser et tenait le sachet plastique entre ses doigts en me lançant un sourire malicieux qui me fit échapper un léger rire d'appréhension. Elle pris mes lèvres et je l'entendais déchirer le plastique. Je commença à lui faire des millions de baisers un peu partout tandis quelle retirait sa jupe d'uniforme et moi mon t-shirt qui atterrit dans le lavabo en même temps que son soutient-gorge.

Et nous dépassâmes largement les sept minutes après avoir lancé un sortilège de silence et avoir fermé à clés, pour plonger un peu plus d'une heure dans ce paradis.

Point de vue Hermione, le lendemain (dimanche 7 septembre).

Dans douze jours, c'est mon anniversaire. Et je sens bien que Ginny est très enthousiaste sur ce fait car elle m'a réveillée à huit heure ce matin pour me demander de l'accompagner mercredi aprèm afin qu'on aille s'acheter une tenue de soirée pour une fête qu'elle organise en temps que préfète. J'avais encore cette affreuse migraine car j'avais déniché une ou deux bouteilles dans le placard de Harry (où je m'étais introduite en cachette pendant qu'il broyait du noir avec Ron et Dean en regardant un groupe de filles de Serdaigle aller en direction des douches sur la carte du Maraudeur). Ils ne m'avaient même pas remarquée... J'étais tellement seule et triste que j'avais besoin de me rendre ivre. Je ne me reconnais plus mais, j'men fou, c'est maman la plus importante dans tout ça donc je vais lui écrire.

Après lui avoir envoyé une lettre pour lui demander de ses nouvelles, j'allais déjeuner. J'avais trouvé une adorable jupe en cuir rouge foncée dans le placard de Gin' et je l'avais accordée avec un t-shirt à manches longues transparentes. Je trouvais vraiment que ça m'allais de mieux en mieux les trucs comme ça. Mais quand je débarquais dans la Grande Salle, Ron semblait faire une fixette sur ma poitrine et Harry détournait les yeux en devenant tout rouge. Les garçons...

Mais ils n'étaient pas les seuls, tout le monde me regardais bizarrement depuis hier, dans les couloirs, dans le parc, dans la salle commune, lors des repas... Après je vois pas pourquoi ça devrait m'inquiéter, je m'en fiche du regard des autres et j'ai vécu bien pire lors de ces dernières années pour me préoccuper des curieux. Et c'était plutôt flatteur, je suppose ?

J'avais du copier sur les devoirs de Ginny hier pour qu'elle me fiche la paix. Sérieux, j'en ai marre de devoir me justifier tout le temps quand je fais quelque chose d'inhabituelle ! La prochaine fois je lui dirais directement que je suis cuite et elle comprendra, c'est Ginny ET ma meilleure amie après tout.

La fin d'après midi tomba et je pris la direction du parc pour me balader tranquillement. Une légère brise me fis frissonner lorsque j'arriva près du lac noir. La lune commençait à percer le ciel malgré les derniers rayons de lumière. Tout était calme ici : pas d'agitations d'élèves, pas de professeurs autoritaires, pas de devoirs, pas d'alcool, pas de problèmes et pas de Serpentard mais surtout pas de parents... J'étais seul, et ça faisait du bien. Je longeais le paysage, passant devant la tombe de Dumbledore recouverte de fleurs enchantées et de lampes lumineuses qui voletaient autour. À côté, une plus petite tombe semblait dans son ombre, mais quelques roses blanches que des Serpentard avaient déposées ornaient la pierre. Harry avait lui aussi mis une photo de sa mère collée avec un sort. Il était très admiratif de l'ancien prof de potion après avoir vue les larmes-souvenirs dans la pensine. Tous les membres de l'Ordre avaient vue dedans, Harry tenait à prouver que Rogue était en fait quelqu'un de bien. Il était tout de même triste que Lupin et Sirius ne puissent pas voir, il était sur qu'ils auraient compris. Je m'assis près des tombes et observa la lune descendre plus près de l'eau. C'était un beau spectacle qui allait me manquer lorsque je serais partie, lorsque je deviendrais une adulte... Je ne savais même pas ce que je voulais devenir, comme si j'avais perdu tout l'enthousiasme que j'avais de devenir médicomage ou employée au Ministère. Je voulais juste vivre en paix, loin de mon passé, et ça semblais presque impossible...

Soudain, j'entendis quelqu'un arriver derrière moi. La personne s'assit à mes côtés et je reconnu immédiatement son visage.

C'était Jessica, l'amie de Malefoy.

- Salut, Lançais-je tandis qu'elle soupira en observant elle aussi le paysage.

- Salut. Qu'est-ce que tu fabrique ici en pleine soirée de dimanche ?

- Je m'échappe de tout le bordel qu'il y a à l'intérieur de ce château. Et toi ?

- J'ai vue quelque chose bouger près des tombes, en l'occurrence, c'est toi. Donc je suis venue voir. Moi aussi c'est le bordel dans ma salle commune. Alyssia et Théo, le cousin de Draco, n'arrêtent pas de s'embrasser et Théodore qui rage devant eux c'est rigolo, mais ça va deux minutes. Dit elle.

Nous rîmes tandis que je m'imaginais Théodore Nott en train d'exploser. C'était délicieusement satisfaisant.

- Dit moi, qu'est-ce que vous avez fait avec Draco le soir de la fête ? M'interrogea t'elle.

- Bah rien, je lui ai juste volé sa bouteille et je suis partie dans ma chambre. Après je crois que je me suis endormie je m'en souviens pas... Pourquoi ?

Elle détourna les yeux et soupira.

- Nan rien t'inquiète. Tu sais, tu devrais aller lui rendre une bouteille car ça la vexé de perdre la sienne...

- Si ça lui tient à cœur, je déteste avoir des dettes envers quelqu'un. J'y penserais.

Au bout de quelques minutes, nous partîmes et je retourna dans la salle commune pour passer la soirée avec Ginny, Harry, Ron, Seamus, Parvati et Dean. Ginny et Harry ne se parlaient pas, la tension était très présente entre eux mais on faisait tout pour occuper les silences gênants.

Point de vue Draco, dortoirs des Serpentard.

J'en ai marre, ça fait maintenant un mois que mon père me demande d'interroger Blaise sur sa mère car il croit que celle-ci lui a tourné le dos. Si c'est ce qu'elle a fait, temps mieux pour elle. Mon père est une ordure et je me rend enfin compte qu'il fait souffrir ma mère avec ses idées de vengeance pathétiques... Je terminais d'envoyer une énième lettre lui disant d'aller se faire voir - bien moins vulgairement, mais j'aurais aimé la version dans ma tête - quand Blaise et Jessica entrèrent en trombe dans le dortoir où j'étais seul, tous les deux essoufflés. Oh les coquins...

- Granger a oublié ! S'exclama Jess'.

Ah bah nan, pas très coquin finalement...

- Comment ça elle a oublié ? Rétorquais-je avec incompréhension.

- Elle a oublié que toi et elle vous avez... Voilà quoi ! Expliqua Blaise en évitant mon regard.

Je rigola, elle ne peut pas oublier quelque chose comme ça.

- Elle vous a surement menti...

- Je pense qu'elle serait venu te voir si elle avait retenu. Déclara Blaise, le regard sombre.

J'allais contredire mais Jess' me lançait des regards implorants donc j'abandonna.

- Toute façon, c'est mieux comme ça. Je vais pouvoir oublier cette affreuse Sang...

- Hum Hum !

- Cette affreuse Granger, Corrigeais-je sous la mine de Jessica.

Blaise paraissait mal à l'aise donc je parti prendre une douche. Quand je sortis de la salle de bains, ils n'étaient plus là.

Je partis donc dormir.