Point de vue Hermione, 31 décembre 1998, le Terrier.
Le grand chapiteau blanc est dressé dans le jardin des Weasley , des lumières chaleureuses un peu partout, de la musique festive, des tables de nourritures et de boissons alcoolisées, des fleurs, des étoiles qui brillent, une lune bienveillante. Hagrid, dans son gros costume vert foncé, une couronne de fleurs autour du cou, les cheveux ramenés en queue de cheval farfelu derrière son crâne, danse lentement, ses mains posés sur le corps de son épouse récente, la reine de Beauxbâtons, une gigantesque robe couleur prune, sa frange soutenue par des barrettes fleuries. Ils sont beaux, ils s'aiment, ils profitent de l'instant présent, et j'en rêve.
Je repense à Draco, à cette importance aveugle que je lui accorde depuis mon avortement, quelques mois plus tôt. Mais il m'a trahie, ou plutôt, je me suis trahie. Je m'en veux d'avoir pensé qu'il tenait à moi comme moi je tiens à lui, des bribes de souvenirs de notre nuit ensemble, qui on provoqué en moi tellement de problèmes, de mal-être et en même temps tellement de passion, de sentiments.
Je passe mes doigts froids sur la fine cicatrise au niveau de mon bas ventre, me sentant frissonner en repensant à l'opération, la main de Malfoy pressée contre la mienne, moite, tremblante. Son odeur caractéristique, virile, réconfortante, me donnant l'impression d'être une chose fragile, mise en sécurité dans des bras musclés, puissant.
Je lève la tête, observant le ciel nocturne. Magnifique, et pourtant si loin, comme si il se moquait de moi, de mes souffrances, de mon ressentit.
Vie de merde, c'est ce qui me viens en tête.
Je brandis la bouteille de champagne à côté de moi et la vide au goulot, profitant de la solitude d'être cachée dans un coin de jardin. Ici, personne ne peut venir m'embêter, me faire sortir de mes pensées.
J'en ai pourtant très envie, me changer les idées, ne plus imaginer Malfoy et Alyssia dans cette salle de classe, ne plus imaginer toutes les autres filles qui sont passées dans son lit entre temps, juste sous mon nez.
Qu'elle idiote je fais...
Par la fenêtre, je vois Ginny et Harry, ricanant tous les deux dans sa chambre. Je pense à Blaise, qui doit surement se demander où se trouve sa copine, redoutant qu'elle passe ses dernières minutes de l'année avec son ex, le survivant.Je sens ma tête tourner, mes pensées partirent loin vers les étoiles, ça y est, je suis enfin ivre, je peux enfin profiter d'une soirée sans penser à...
Trop tard, rien n'y fait.
Je laisse la bouteille là et repars vers la foule d'invités. J'aperçois alors Victor Krum, assit sur une chaise, un verre à la main.
Il est mignon dans son costume blanc, sa musculature ressortant à merveille. Je me sens ridicule à côté de lui, dans ma petite robe lilas, la même que celle de Gin'. Il capte mon regard et me fait signe de venir le rejoindre, ce que je fais.
- Tu veux danser ? Me propose t'il avec son accent spécial. Je lui souris et il m'entraîne sur la piste, ainsi, je commence à m'évader, laissant ses mains baladeuses parcourir mes hanches, me sentant prise d'un horrible désire de percuter les règles, les limites que je me mets habituellement.
D'un regard coquin, je nous conduis à l'abri des regards, là où j'ai laissé ma bouteille de champagne. Je saisis ses lèvres, commençant à l'embraser avec tout le désir, toute la colère et toute la rancœur que j'éprouve. Il se prend rapidement au jeux et je sens la fermeture de ma robe descendre, tandis que je retire d'un geste la ceinture de son pantalon.
Je lâche un soupire lorsque il commence à m'embrasser dans le cou.
Et ouais Malfoy, t'es pas le seul à profiter, connard...
J'ai envie de hurler, de crier son nom, de transplaner jusqu'à son manoir et de l'engueuler de toutes mes forces, de lui aboyer à qu'elle point je l'aime et que je le veux, de le faire passer pour le responsable de mes craintes, de mes sentiments.
Foutu Serpentard...
Bientôt, je sens mes sous vêtements disparaître, me retrouvant nue, collée à mon amour d'enfance, regrettant déjà mes actes.
Mais, à quoi bon m'en vouloir, je me sens déjà nul, désespérée.
Et dans un gémissement confus, je ressens la douleur, se transformant rapidement en plaisir interdit, emmerdant bien cette espèce d'enculer qu'est Draco Malfoy, ne faisant plus qu'un avec la mauvaise personne.Point de vue Théo.
- Passe moi la bouteille, ronchonne Draco en me dévisageant.
- Utilise ta baguette, couillon. Répliquais-je en continuant de me saouler la tronche.
- Je suis trop bourré pour lancer un sort, je risque de te mettre des Doloris tellement tu m'exaspère. Crache le blond à quelques mètres de mois.
Soudain ma montre sonne, il est minuit.- Bonne année cousin ! M'exclamais-je.
- Ouais, j'espère qu'elle sera bonne parce que l'ancienne était merdique... Grogne Draco.
- Comment ça ?
- Bah, j'me suis fait torturer par un mage noir, mon vieux est aller à Askaban et j'ai failli devenir papa à dix sept ans...
- Ouais, mais cette fois, y'a pas de Voldy dans le coin.
- Parle pas, tu vivais au Portugal à l'époque, ta rien subi.
- Temps mieux pour moi, maintenant, si ça te dérange pas, je vais retrouver mon grand amour ! Répliquais-je en lisant l'adresse de la maison de Alyssia que Jess' ma envoyée.
- Ouais c'est ça...
Je sors dans le jardin discrètement, évitant de me faire repérer par les invités dans le hall, et tourne sur moi même, sentant mon nombril tiré vers l'arrière. Je réapparais devant une grosse maison qui semble être elle aussi bien pleine. Je toque à la porte et une vieille femme vint m'ouvrir. Elle semble ivre, donc je m'avance et cherche une tête blonde du regard.
Lorsque je la vois, elle me regarde déjà, les larmes aux yeux. Je cours vers elle, mais elle commence à disparaître, surement entrain de transplaner.
Dans un dernière espoir je saute tel un félin et m'accroche à son bras, partant dans le néant avec elle.On atterrit dans un parc vide, humide et sombre. Bah oui Théo, normal qu'il soit sombre, il fait nuit...
Je l'entends sangloter derrière moi. Je la prends dans mes bras tandis qu'elle frissonne. Je me sens tellement coupable, tellement idiot de lui avoir fait ça... Seulement, j'ai peur, peur d'être vraiment amoureux, de vraiment tenir à quelqu'un au point d'en avoir mal.- Pourquoi... Murmure Alyssia lorsqu'elle finit de pleurer. Ses magnifique yeux baignés de larmes me donnent envie de me frapper jusqu'à en saigner.
- Je suis un connard, et je ne mérite pas... de t'aimer comme je t'aime...
Elle rigole parmi ses larmes, me donnant le sourire.- Au que oui, tu es bien un connard, mais qu'es-ce que je t'aime... Réplique Alyssia, se laissant tomber dans mes bras, encore une fois.
Point de vue Blaise.
À la fin du décompte, tout le monde saute de joie et George fait exploser des dizaines de feux d'artifices au dessus du Terrier. Je rigole avec Ron et Neville, toujours en cherchant Ginny du regard. De plus, Potter n'est pas là non plus.
Je vois Hermione revenir, ses cheveux en bataille et sa démarche peu assurée prouve son état actuel. Je m'approche et elle manque de tomber par terre quand je l'interpelle.- Yo Zabini, tu t'amuse bien ? Et au faite, je viens de me taper Victor Krum ! Beugle t'elle en se marrant.
Ron et Neville se retourne en sursaut et Hermione rigole encore plus. Je regarde Ron partir vers Krum à l'autre bout de la tente, suivit de Neville.- Bref, félicitation en attendant es ce que tu as vu Ginny ou Potter ?
- Je crois qu'ils sont dans la maison... Répondit Hermione distraitement en faisant de l'œil à la grosse part de gâteau sur la table à notre gauche.
- OK merci, terminais-je en partant vers la porte d'entrée.
Je monte les marches rapidement et aperçois la porte de Ginny entrouverte et la pièce baignée de lumière. Je m'approche à pas de loup et passe ma tête par la porte pour regarder.
Elle est là, ma copine, embrassant ce connard de Harry Potter sous mes yeux, sans s'en rendre compte bien sûr, mais pourquoi ?- Ginny...
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Retour à Poudlard
FanfictionAprès la bataille de Poudlard, la génération d'Harry, Hermione, Ron et tous les autres retournent à la célèbre école de sorcellerie pour une dernière année qui s'avérera... Consécutive... note de l'auteur fin 2020 : j'ai commencé à écrire cette his...