À L'AUBE DES SENTIMENTS

CHAPITRE 38

****** JERRY ******
Je sortis de la douche et la trouvais coucher avec Mitchie sur le lit. Je m’approchais d’elle et l’embrassait tendrement avant d’aller m’habiller. Quand j’eus finis, je pris Mitchie et on alla à la cuisine pour laisser le temps a Kady de se reposer. Elle était assez stressée au travail à cause du départ d’une de ses collègues. Et vous savez quoi? Tout le boulot retombe sur elle. Après avoir bidouillé une omelette pour Mitchie et moi, on s’installa devant la télé. J’avais pris ma semaine pour garder Mitchie car sa mère partait en voyage. La mère de Kady serait bientôt là d’après ce que j’ai appris. Elle venait pour rendre visite à sa fille et aussi sa petite fille. J’espère que le contact se fera mieux qu’avec son frère. Enrick était tellement protecteur envers sa sœur, que ça devenait encombrant. Mais bon qui pourrait le lui reprocher? De surcroit moi un grand frère. Au final, on s’est entendu vu que je ne voulais aucun mal à sa sœur.
Mitchie : tonton Jerry?
Moi : oui ma puce.
Mitchie : est-ce que tu vas te marier avec maman?
Bonne question, j’avoue que je n’y avais jamais pensé.
Moi : pourquoi?
Mitchie (haussant les épaules) : ben parce que vous êtes amoureux et tu dors beaucoup aussi.
Moi : tu voudrais que je me marie avec ta maman?
Mitchie : en tout cas moi ça me plairait bien. Comme ça tu seras mon papa.
Mon cœur se serra légèrement. Comment un homme a-t-il pu laisser une femme aussi merveilleuse que Kady et surtout si elle portait son enfant. Dire qu’a 18 ans, je passais mon temps à draguer, pendant qu’elle se débrouillait avec une grossesse et ce sans le père. Sans oublier le décès prématuré de sa sœur ainée. Mitchie s’installa mieux dans ses bras et on continua de regarder la télé. Un raclement de gorge me sortit de ma rêverie.
Kady : oh mais pourquoi vous ne m’avez pas réveillez?
Moi (souriant) : tu étais trop mignonne pour qu’on le fasse.
Kady (souriant) : même si! Vous avez mangez quoi?
Mitchie : tonton Jerry a fait une omelette. Ce n’était pas comme pour toi, mais c’était mangeable.
Oh la traitresse!
Moi : Mitchie c’est déjà comme ça, ok je vais seulement partir pour te laisser seul.
Mitchie (me faisant un bisou) : ben non tonton Jerry.
Moi : hum, je suis fâché.
Mitchie (me faisant plein de bisou) : non, non, non.
Kady (amusée) : ce n’est pas tout mais j’ai des plats à préparer.
Elle s’engouffra dans la cuisine et je l’y suivis quelques plus tard. Elle était en train de découper de la viande. Je l’enlaçais par derrière et lui fit un bisou dans le cou.
Kady : tchai Jerry ne vient pas me distraire ici.
Moi (mordillant son oreille) : tu ne peux savoir à quel point ton accent ivoirien est excitant.
Kady (me repoussant) : Mitchie est la oh. Pardon bouge.
Moi (m’éloignant) : ok, mais je reviendrais.
Kady (riant) : c’est ça bye.
Moi : au fait tu pars à quelle heure?
Kady : le vol est pour 22h.
Moi : d’accord.
Je sortis de la cuisine pour jouer avec Mitchie. Une trentaine de minutes plus tard, Kady sortit avec du plantain frit et du poisson grillé. On s’installa à table et on mangea de bon appétit.
Kady : Mitchie tonton Ethy va venir à la maison bientôt avec Noëlla et Malia.
Mitchie (contente) : youpi.
Hum, mon visage se ferma à l’évocation de ce nom. Pas que j’avais une dent contre lui, mais à entendre ses louanges tous les jours, cela devenait épuisant. Surtout que je ne savais toujours pas ce qui le reliait a Kady. Il était à peine 19h, Kady alla donc vérifier son bagage. On devait quitter la maison dans une heure. Je fis la vaisselle et laissait Mitchie devant les dessins animés. Je la trouvais en entrain de fermer sa valise.
Moi : K.
Kady (soupirant) : pourquoi j’ai l’impression que tu cherches une dispute?
Moi : ne t’inquiète pas, j’ai juste une question à te poser.
Kady : vas-y.
Moi : Ethan est qui pour Mitchie et toi?
Kady : un ami de la famille.
Moi (soupirant) : un peu trop vague à mon goût.
Kady : je n’ai jamais couché avec lui, et ce n’est pas le père de Mitchie. Ce n’est pas non plus un de mes ex, au cas où tu voudrais le savoir.
Moi : alors c’est qui?
Kady : pourquoi une si soudaine question? Ethan est pratiquement un frère pour moi.
Moi : écoute K. je ne veux pas de dispute, je veux juste savoir qui est Ethan pour ta famille.
Kady : c’était le fiancé de ma sœur, qui au cas où tu le demanderais est la mère de Malia.
Moi (surpris) : oh!
Kady : maintenant j’aimerais terminer ma valise.
Moi : hey le prend pas comme cela, c’était juste un excès de curiosité. Mais pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt?
Kady : tu crois que c’est facile pour lui? Elle est pratiquement morte dans ses bras que devait-il faire selon toi? Il l’a laissé en pleine forme juste une minute, et reviens la trouver morte. Sans oubliés qu’ils allaient se marier après la naissance de Malia. Qu’aurais-tu fais à sa place? Je l’ai vu perdre ses moyens, je l’ai vu s’effondré. Alors je suis vraiment désolé s’il ne te l’as pas personnellement dit alors qu’il sort avec ta meilleure amie. Cette histoire les concerne et pas nous. D’après ce que je sais, Anastasie a du beaucoup souffrir surtout avec son ex, mais Ethan lui a vu la femme de sa vie et la mère de sa fille mourir. Je ne saurais dire qui des deux à le plus souffert, mais je sais une chose si Ethan c’est à nouveau remis en couple, c’est qu’il l’aime sincèrement. Maintenant si tu le permets j’ai un voyage à préparer.
La voyant trembler, je la pris dans mes bras et la couvris de baiser. Je ne sais vraiment pas ce que je deviendrais si je la perdrais. Je l’aime tellement, en si peu de temps, elle a réussi à surpasser Anastasie dans mon cœur.
Moi (l’embrassant) : je ne sais pas ce qui m’arrivera si je te perdais, je t’aime tellement Kady.
Kady (souriant) : rien ne m’arrivera, je t’aime Jerry.
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******* ANASTASIE *******
Moi : euh calme toi stp.
Ethan (énervé) : tu te permets de fouiller dans mes affaires et tu crois sincèrement que je vais me calmer.
Moi : ok, c’est bon je m’excuse, pas la peine de monter sur tes grands chevaux. Ce n’étaient que de simples photos.
Ethan : de simples photos peut-être, mais tu n’avais pas le droit.
Moi (m’énervant) : et pourquoi? Je ne savais pas que ça allait te vexer. J’ai compris avant de toucher quelque chose t’appartenant, je te demanderais cette foutue permission. Tu continueras à te braquer encore longtemps? Je me suis ouverte à toi et tout ce que tu trouves à faire c’est pour t’énerver à cause de stupides photos?
Ethan (criant) : tu baisses d’un ton avec moi.
Moi : sinon quoi tu vas aussi me battre?
Ethan (se calmant) : Anas
Moi (décidée) : pas de ça avec moi. Alors tu tiendras combien de temps avant que le premier coup ne s’abatte. Vas-y tapes moi, de toute manière je n’étais qu’une femme battue que tu as dû ramasser a la petite cuillère.
Ethan (se rapprochant) : c’est vraiment ce que tu crois?
Moi : comment ne pas le croire, faire le mec mystérieux ça marche un moment, mais c’est soûlant à la fin. Elle est morte, morte.
Ethan (calme) : parce que tu crois que je ne le sais pas??
Moi : oh non tu ne le sais pas, tu ne l’assimile même pas. Tu évites de me parler de tout ce qui la concerne. M’as-tu déjà aimé?
Ethan (choqué) : je t’interdis de douter de mes sentiments, je suis fou amoureux de toi Anas.
Moi (triste) : mais tu l’aime toujours.
Ethan (hésitant) : je… Anas
Moi (les larmes aux yeux) : je ne peux pas Ethan, je ne peux pas me battre contre un fantôme.
Je sortis de la chambre le laissant sur place.
Ethan (derrière moi) : écoute Anas…
Je ne retournais pas et me dirigeai vers la sortie. Il essaya de me rattraper, mais finit par laisser tomber. Je laissais un message aux filles vu qu’elles savaient lire. Elles seraient surement déçues, mais bon. On n’a pas toujours ce que l’on veut dans la vie. Je ne pourrais pas, pas cette fois. Je n’ai ni la force physique ni la force mentale pour lutter contre des souvenirs. Je descendis du taxi courant presque jusqu’à la porte, quand je sentis des bras puissants m’attraper. Je me retournais brusquement :
Moi (surprise, choqué, WTF) : LEANDRE???
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***** Ethan ******
Il fallait que je la retrouve, je ne pouvais pas la laisser partir. Je ne supporterais pas de la perdre. Pourquoi a-t-elle fouillé dans ces putains d’albums. Je ne lui avais rien demandé bordel. Je projetai ma lampe de chevet contre le mur.
Moi (hurlant) : FAIS CHIER!
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******* Larissa *******
On venait à peine de rentrer chez lui. Jerry passerait la semaine chez Kady, alors on avait l’appart pour nous seul. Il était en colère mais tellement beau. Je me sentis toute bête devant lui. J’étais tellement amoureuse de lui. Mais fallait toujours que mon passé refasse surface lorsque tout allait bien entre nous. Il alla dans sa chambre et retira sa chemise. Je le suivis du regard, avant de venir l’embrasser. Je me mis à parcourir son corps de mes mains.
Erick : ça fera combien?
Moi (m’arrêtant surprise) : quoi?
Erick : je te demande la passe c’est à combien?
J’étais juste choquée, il n’a pas osé.
Erick : quoi 1000, 2000? Où tu es plutôt du genre pute de luxe?
Moi (calme) : à quoi tu joues?
Erick : à rien, je veux juste savoir combien je devrais dépenser pour te mettre dans mon lit. N’est-ce pas ton boulot? Te faire payer pour donner du plaisir aux hommes?
Moi : Erick, je ne te permets absolument pas.
Erick (énervé) : oh, tu n’as rien à ne me permettre. Tu n’es et ne restera qu’une pute que pensais tu??
Cette pique m’atteignit droit au cœur. Non, pas lui.
Moi : je comprends que tu sois énervé, mais tu n’as absolument pas le droit de me traiter ainsi.
Erick (riant) : donnez une fois plus de pourboires que nécessaire et elles se croient tous permit. Sincèrement Leslie, tu ferais mieux de te déshabiller on gagnera du temps et de l’argent.
Moi (les larmes aux yeux) : je ne t’aurais jamais crue aussi cruelle.
Erick : tu t’attendais à quoi? Au mariage et tout le tralala? Tu me voix présenter une pute à mes parents?
Moi : tu sais que je ne suis plus comme ça.
Erick : ah bon qu'est ce qui me le prouve? Pute un jour, pute toujours.
Mes larmes cessèrent tout d’un coup de couler. S’il pensait vraiment cela, notre relation n’avait plus raison d’être.
Moi : merci beaucoup de me montrer ton vrai visage. Ne t’inquiète pas, tu n’auras à présenter une pute . Sache que c’est fini.
Erick (déstabilisé) : quoi?
Moi : je me suis peut-être prostitué mais je ne m’engagerais jamais avec un homme qui n’a aucun respect pour moi.
Je le laissais là tout confus. Dire que je lui avais tout donné et voilà comment je suis remercié. Bon Dieu pourquoi moi? Je me rendis chez moi et me jetais sur mon lit pour pleurer tout mon soul. Je venais de perdre l’homme de ma vie. Mais s’il a été capable de me cracher tout ça, c’est que notre relation n’était qu’un mensonge du début à la fin.
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Merci à tous ceux qui sont sortis de l’eau le chapitre passé. Et j’exhorte les résistants à faire de même s’il vous plait.