CHAPITRE 40

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***** Larissa *****
Erick venait à peine de sortir et je poussais un soupir de soulagement. Je n’avais pas céder, c’était un grand pas pour moi. si j’arrivais encore à le faire, je pourrais enfin mettre un terme à cette relation. Est-ce que j’aime encore Erick? Évidemment, mais il est hors de question que je le laisse revenir dans ma vie comme ça. J’avais été profondément blessée par ce qu'il m'avait dit et je me demandais à quand la prochaine gaffe. Que se passera-t-il quand il rencontrera un autre de mes anciens clients? Que de questions. Je pris un pot de glace au chocolat avant de rentrer dans ma chambre. J’aurais aimé appeler Anastasie, mais je crois qu’elle a besoin d’intimité avec l’arrivé de son chéri. Je passais une nuit sans rêve et me réveillais avec une tonne de courbature. Après une douche froide, je m’habillais rapidement et direction la boutique. J’arrivais la première et fis l’ouverture. Une heure plus tard, Anastasie et sa famille arrivait.
Noëlla (courant vers moi) : tata Larry!!
Moi (lui souriant) : on dit quoi ma chérie?
Noëlla : ça va oh tata. Et toi?
Moi : ah me voici ici. Malia ça va?
Malia (souriant) : oui tata.
Ethan : ma belle-sœur préférée on dit quoi?
Moi : on dit que tu m’as trop oublié, même pas faire les jeunes transferts ou même nous envoyer les habits d’Abidjan.
Ethan : ah toi aussi, si je t’oublie je vais me souvenir de qui encore?
Il vint me faire la bise sous le regard jaloux de Anastasie.
Moi (riant) : Anastasie pardon desserre tes rides, on sait que c’est pour toi oh, je ne vais pas voler ça.
Anastasie : en tout cas, ne faut pas qu’Erick vienne frapper mon chéri à cause de toi. Parce qu’il se fera bien bastonné.
Moi : qui le gère même?
Ethan et les filles s’en allèrent et les clients commencèrent à venir. On prit notre pose dans l’arrière-boutique, Lise avait fait du Ndolè auquel on faisait honneur.
Anastasie : on fait un barbecue dimanche, Jerry et Kady sont déjà prévenus. Il reste plus que toi et Erick.
Moi : excusez-nous oh, barbecue même! Je viens bien même.
Anastasie (riant) : krkr informe Erick.
Moi : je suis sa gardienne??
Larry : non mais tu es sa copine, donc ça revient au même.
Moi (triste) : rectification ex.
Anastasie (surprise) : ex? C’est-à-dire?
Moi : weee Anastasie tu ne comprends pas quoi dans le mot ex? On est plus ensemble.
Anastasie (étonnée) : aka mamie explique non, c’est quel genre d’info tu lances comme cela?
Je lui expliquais les derniers évènements.
Anastasie (en colère) : il n’a pas osé, non pas lui.
Moi (triste) : hum Anastasie.
Anastasie (triste) : les hommes même, ce n’est pas la peine. Je suis désolé ma chérie.
Moi (souriant) : si tu me racontais plutôt ce fameux tchouk.
Anastasie : toi-même change un peu. Il n’y a rien eu.
Moi (surprise) : il est impuissant ou bien?
Anastasie (rougissant) : avec ce que j’ai aperçu et que je sens parfois quand on dort là je ne pense pas.
Moi : donc qu’est-ce que vous attendez?
Anastasie (énervée) : je te dis que depuis je lui ai dit que je ne suis pas prête, le gars n’a rien tenté. On s’embrasse et puis c’est tout imagine un peu. Pff, pratiquement deux ans sans tchouk et monsieur fait le beau. Même Mary trouve que c’est bizarre. Peut-être même qu’il a fait une sorte de promesse à sa défunte femme du genre je ne toucherais plus jamais de femmes.
Elle avait sorti cela d’une raite et j’éclatais de rire. Elle s’en alla en fiasquant. Le soir venu, on ferma assez tôt. Ethan vint chercher Anastasie et je profitais pour qu’il me dépose quand Erick se pointa. Il salua et me regarda d’un air bizarre. Pardon mon frère je ne t’ai pas dit de venir me chercher. Sans un mot, je montais dans la voiture sous le regard ébahi d’Erick et d’Ethan, et sous celui approbateur de Anastasie.
Moi : bye Erick.
Ethan démarra et me déposa en première position. Je descendis après les avoir embrassés et je fus étonné de voir Erick se garer à son tour. Je montais les escaliers et me dirigeais vers ma porte. Erick me suivait sans rien dire. Je le laissais entrer avant de fermer la porte. Je le laissais dans l’entrée avant d’aller me faire à manger. J’ai dit que je te laisserais entrer mais pas que je te parlerais.
Erick (d’une voix douce) : bébé?
Bébé même? Donc c’est toi qui m’as porté neuf mois? Je ne disais rien et continuais ma cuisine. Je fis deux omelettes et laissais la sienne dans la cuisine avant d’emporter la mienne dans la chambre. Je mangeais tranquillement avant d’aller prendre ma douche. Quand je sortis de la douche, mon assiette n’y était plus et Erick était assis sur mon lit. Ah papa tu vas seulement te waz ici, comme le dise si bien nous amis Gabonais. Je fis tomber ma serviette sous son regard interrogateur. Je pris ma pommade et commençais à l’appliquer avec lenteur et précisions.
Erick (s’approchant) : bébé qu’est-ce que tu fais?
Je l’ignorais et partis enfiler mon pyjama. Un ensemble pantalon et tee-shirt sans prendre la peine de mettre des sous-vêtements.
Moi (baillant) : j’aimerais me reposer, j’ai eu une journée difficile.
Il s’écarta du lit et je me couchais dans une pose lascive. Je l’entendis déglutis et retirer ses chaussures.
Erick : je vais me laver mon cœur.
Mon cœur??? Donc ce qui est dans sa poitrine c’est quoi? Je ne répondis pas et je le senti s’éloigner. Une trentaine de minutes plus tard, je le sentis se glisser près de moi. Et me fit un bisou sur le front et me souhaita bonne nuit. Je me levais et pris un oreiller et un drap que je portais au salon.
Moi : ne croit pas que je dormirais dans le même lit que toi. Le canapé t’attend. Avant que je n’oublie, Ethan et Anastasie font un barbecue dimanche.
Erick (se levant) : ne t’inquiète pas, je finirais par regagner ton amour.
Sur ce il s’en alla au salon.
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******* Erick *******
Je venais à peine de terminer de dresser la table que Larry sortit. Elle portait une robe rose bustier qui mettait sa poitrine en valeur. Je dus me faire violence pour ne pas lui sauter dessus. Je lui souris et la pris dans mes bras avant de lui faire un bisou sur le front. Elle se laissa faire, c’est déjà ça de gagné.
Moi (souriant) : bien dormi?
Larry : super bien.
Elle s’assit et mangea ses crêpes tranquillement sans m’adresser un regard.
Moi : je me disais qu’on pourrait aller au restaurant ce soir.
Larry (surprise) : avec qui? Moi? La pute qui après un surplus de pourboire prend la grosse tête? (riant) krkrkrkr, désolé mais je ne travaille pas ce soir, sinon je t’aurais fait un prix d’amis.
Elle sortit en me faisant en clin d’œil. J’étais vraiment dans la merde. Ma journée fut assez fatigante. Quand tu es interne dans ce pays-ci c’est comme si tu étais l’esclave des médecins. Hum! Qu’ils continent bientôt je serais des leurs. Il ne me restait qu’une dernière année à valider. Je passais prendre Larry à ma descente mais je trouvais le magasin vide et fermé. OK, j’ai compris le message. Je passais au super marché rapidement prendre des fleurs et du chocolat et directions on appart. Je sonnais et elle vint m’ouvrir. Elle se frotta les yeux avant de me laisser entrer. Elle avait l’air si fatiguée et endormie, je pense l’avoir réveillée. Je lui tendis les fleurs et le chocolat et elle alla les ranger. Sans un mot, je la pris dans mes bras et humais son parfum. Ça m’avait tellement manqué. J’effleurais tout doucement ses lèvres et vu qu’elle ne me repoussa pas, j’approfondi le baiser.
Larry (s’écartant) : je t’en veux toujours.
Moi : s’il te plait fait moi tout ce que tu voudras, mais reviens moi, je ne supporte plus cette situation.
Larry : tout ce que je veux?
Moi : oui mon cœur.
Larry : ok, suis moi.
Je la suivis jusqu’à la porte de la chambre et elle s’arrêta devant celle-ci. Avant que je ne comprenne, je sentis une caresse appliqué avec force et vitesse sur ma joue gauche. En gros elle venait de me foutre une sacrée baffe.
Larry : Bon là, je me sens mieux. Laisse-moi dormir, je verrais ton cas demain. Bonne nuit Ricky.
Sur ce elle me claqua la porte au nez. Je restais là à sourire comme un con parce qu’elle m’avait appelé Ricky. Que ne ferons-nous pas pour l’amour? Je me frottais doucement la joue qui me faisait assez mal.
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******* ANASTASIE *******
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2 mois plus tard.
Moi: on part où comme ça?
Ethan (souriant): c'est une surprise.
Moi (suspicieuse): hum.
Ethan: ça va te faire plaisir.
Moi j'avais même un peu peur hein. Lui et ses surprises. Si je vous dis où je suis maintenant, vous n'allez pas me croire. Hein? Oui c'est ça. Ethan et moi étions en Italie. Eh oui. Ses choses hein. Il m'avait dit qu'il prévoyait qu'on aille en voyage pendant une semaine. Quand je lui avais demandé où, il m'a encore sortis son affaire de surprise là. Et boum, me voilà dans l'avion. Mince, en tout cas.
On prit la voiture qu'il avait louée et pendant une bonne partie du trajet, il parlait au téléphone en Italien. Moi je me battais en anglais mais l'autre là me dépassait. Quand il eut fini, il dû sentir ma frustration car il me jeta un coup d'œil en souriant.
Moi: ne souris pas hein Koné. Je te dis d'abord.
Il se contenta de sourire encore plus. On finit par arriver à destination. On montait oh, marchait oh, je suivais seulement.
Moi (surprise): oh mais Ethan... c'est...
Ethan: un hélicoptère. Allez, suis-moi.
Il me prit la main et on se rapprocha. Tandis qu'on nous équipait, il parlait encore en allemand. Moi j'étais assez intriguée. Eh ANAS, tu savais qu'un jour tu allais même voir Kribi? Te voilà prête à monter dans un hélicoptère. Dans mes réflexions, on monta dans l'engin et on s'y installa. Ethan avait un casque et il y avait des sacs étranges au sol. C’est vrai que même moi, on m'avait habillé de combinaison et de casque. L'hélico décolla et moi je regardais par les vitres. Le paysage était à couper le souffle vu d'en haut.
Ethan: tiens mets ça.
Il m'avait passé un sac et un homme blanc m'aidait à mettre.
Moi: aye, c'Est encore quoi ça?
Ethan (souriant): tu verras.
Il commençait à m'énerver à sourire tout le temps. Quand on eut tous les deux finis, il me regarda calmement.
Ethan: bon Anas, on va sauter.
Hein?
Moi: sauter comment?
Ethan: ce qui est sur ton dos est un parachute.
Moi: hein père? No ways. Ya pas moyen que je saute.
Il m'a pris pour qui même? La mort facile comme ça? Il a menti.
Ethan: tu as confiance en moi?
Moi (prise au dépourvue): oui mais...
Ethan: alors n'ait pas peur.
Moi: euh...
Que j'ai même eu le temps de finir ma phrase? Le vent me fouettait déjà le visage. Tsuo un minute de silence s'il vous plait. Il faut prier pour moi.
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C’est fait?
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Bon.
Ethan (en me montrant deux cordes): Tu tiras le dessus au moment où je te le dirais, OK?
J’acquiesçai. En moins de temps qu'il en faut pour le dire, je me retrouvai à voler. Eh anti. Ethan m'arrêtait d'Abord par la taille avant de me prendre par la main. La sensation était grisante. Tout simplement magnifique.je me sentais planer et je souriais comme une glauque en regardant Ethan. Eh maman, vient voir ta fille oh. Ethan me souriait aussi. C'était trop bien. J’avais l'impression que je pouvais toucher le ciel.
À un moment, votre gars-là me demanda de tirer sur les cordes. Aya l'autre si je bahat pian. Qui?
Ethan (criant): il faut que tu me lâches la main et que tu tires sur les sangles. Sinon, on va s'écraser.
C’est quel jeu dangereux ça. Après quelques autres secondes de négociations, je consentis enfin à tirer sur les sangles. Je me sentis remonter subitement et l'air entrait dans mes narines et ma bouche. Le gout ékiée. On recommença à perdre de l'altitude.
Ethan (criant): essaie. Cour...
Hein? Je ne comprenais rien hein. C’est alors que je vis le sol bien proche et en essayant d'atterrir sur mes pieds, je compris que c'était loin d'être aussi facile. Je me suis mise à courir comme une folle quand j'Ai touché le sol. Ethan semblait s'en sortir mieux que moi. Je finis néanmoins par tomber et le parachute me couvrit. Et Zambé, gout ou pas gout hein, plus jamais. Je me sentis extirpée de là et quand je levais les yeux, c'était Ethan. Il enlevait mon équipement.
Ethan: ça va?
Moi: on peut faire plus sécuritaire mais c'est cool... c'était trop top.
Il éclata de rire avant de me débarrasser complètement de mon parachute. Ach, L'amour-là c'est multiplié comme les bactéries. Après avoir remis nos vrais vêtements, on rentra à l'hôtel où je décidai d'appeler mon père.
Papa : hello sweetie how are you?
Mary (criant) : qui oses-tu appeler sweetie en ma présence?
Moi (riant) : krkrkr, y a rien dans la jalousie oh. Je vais bien et toi papa?
Papa (souriant) : mieux depuis que je t’entends.
Mary : c’est comme ça now? J’ai tout compris.
Moi : krkr jealous, You know That he loves me more than you.
Mary : good night Anas, parce que c’est dans tes rêves seulement qu’il peut t’aimer plus que moi.
Papa (riant) : calmez-vous.
Mary : I'm telling you the truth. You both just so love me.
On rigola encore un bon moment avant que je ne raccroche. Mon père était vraiment quelqu’un d’extraordinaire si on enlevait l’épisode de maman. Il débordait d’amour envers Mary et moi. Un peu comme Ethan avec ses filles. Quand j’eu raccroché, je partis prendre une douche à mon tour. Quand je sortis, je vis un paquet cadeau, sur le lit et un message. Ethan était aux abonnés absents.
< enfile cette tenue et rejoins moi sur la terrasse. Ton prince Ethan>
Ohhh, c’est tellement mignon. C’était une robe rose saumon, longue avec des manches longues transparentes. Le dos était ouvert et une aire des louboutins blanches accompagnait la robe. Un collier avec un médaillon représentant un cœur et des magnifiques boucles d’oreilles étaient posés à côté de la robe. J’enfilais le tout et le rejoignis à la terasse.je ne pus retenir mes larmes en le voyant. Il portant un magnifique costume blanc et la terrasse était recouverte de pétales qui formaient un cœur. Derrière la table ou trônait une magnifique chandelle mauve, se trouvait un piano à queue noire. Entouré de bougie bleue. Ethan vint à ma rencontre et m’embrassa tendrement, délicatement et sensuellement. Il m’offrit une rose, me fit asseoir à la table et me servit un verre de champagne. On mangeait tout en regardant la ville et ses lumières nocturnes. C’était MA-GNI-FI-QUE. Il me tint la main pendant tout le repas. On parla de tout et de rien, et il me fixait avec une telle intensité que j’en perdis mes mots. J’étais juste au paradis. À la fin du repas, il m’entrainait vers le piano. Il me porta et me déposa dessus.
Moi: oh mais qu'est-ce que...
Lui: chut.
Il s'assit et se mit à jouer MARRY ME de Jason Derulo. Il avait une merveilleuse voix de ténor. Mince, l'amour s'est seulement décuplé. Il chantait pour moi. Les choses des films.
Ethan (achevant la chanson et me regardant dans les yeux) : A hundred and five is the number that comes to my head (Cent cinq est le nombre qui me vient en tête) When I think of all the years I wanna be with you (Quand je pense à toutes ces années que je veux passer avec toi) Wake up every morning with you in my bed (Me réveiller chaque matin avec toi dans mon lit) That's precisely what I plan to do, yeah (C'est exactement ce que je prévois de faire)
Il continua à chanter en me fixant tendrement.
Ethan : I'll say will you marry me (Je dirai : veux-tu m'épouser?) I swear that I will mean it (Je te jure que je vais le dire) I'll say will you marry me (Je dirai : veux-tu m'épouser?)
Il chantait tantôt avec passion, ou détermination. Il se montrait attentionné, tendre et amoureux. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Quand il finit, il se leva tout doucement, me fit descendre du piano et se mit à genoux. Il fouilla dans sa poche et sortit une petite boite bleu nuit, qu’il ouvrit tout doucement. Une magnifique bague en or rose, recouverte de diamants (je crois hein) apparut.
Ethan : voilà maintenant 3 ans que l’on se connait et 2 ans que l’on se fréquente. Tu n’as cessé d’être la lumière de mes jours et mon rempart. Tu m’as sorti du trou noir dans lequel je vivais et m’a redonné gout à la vie. Tu es une mère fantastique pour mes enfants et une femme extraordinaire pour moi. Anastasie veux-tu m’épouser?

À L'AUBE DES SENTIMENTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant