CHAPITRE 13

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***** ANASTASIE **********
Je retournai auprès de Larry, me positionna à ses côtés et me mit à engloutir mes petits fours tout en regardant l’homme qui m’a accosté il y a peu. Il était grand, probablement la même taille que Jerry, les épaules carrés et une belle stature et carrure. Il n’était pas mignon ni la beauté en personne, non! Mais il dégageait un charisme que j’arrivais à sentir jusqu’ici. Son costume belge sur mesure lui allait à merveille. Il était en grande discussion avec d’autres hommes du même statut, probablement tous bien nanties, quand nos regards se croisèrent. Il me sourit ce qui creusa des petits trous dans ses joues. J’ai baissé le regard et je me suis sentie rougir. Je me suis remise à manger tout en lui jetant des coups d’œil furtifs. Il avait mis un terme à leur discussion et s’était éloigné un peu de ce beau monde pour rester dans un coin de la sale en buvant du champagne. Ses yeux ne me quittaient pas et je me suis surprise à lever le buste et à me tenir plus droite. « Tu es bête ou tu fais exprès? Tu arranges quoi sur toi là maintenant? C’est ton gars? » Tel s’exprimait une petite voix sournoise dans ma tête. Aka!
Moi : tchipp
Larry (énervée) : si ce que je dis t’agace tant que ça préviens moi une fois hein que j’aille ailleurs si tu y es.
Moi (surprise) : hein?
Comprenez moi, je n’avais absolument rien compris à ce qu’elle disait donc j’étais un peu perdue.
Larry : hein quoi? Donc depuis que je gaspille ma salive ici, tu veux dire que tu n’écoute rien de tout ça quoi?
Moi : excuse-moi. J’ai été un peu déconcentrée.
Larry : par quoi?
Moi : par qui tu veux dire.
Elle me regarda surprise mais elle eu à peine le temps de prononcer quelques mots que ‘’l’élément perturbateur’’ (EP) se posa devant nous.
EP : bonjour mesdames.
Larry (désinvolte) : on a l’air si vielles que cela?
EP (souriant) : bien sur que non. Je donne juste le respect de rigueur à des femmes si magnifiques que vous.
Larry : tu es vaincu. Ce n’est pas nous que tu vas blaguer.
Il émit un rire franc et sonore. Sa voix était à la fois grave et douce.
EP : vous êtes bien drôle.
Larry : genre je suis devenue clown quoi. De mieux en mieux.
EP : votre amie ne parle t’elle pas?
Il s’était tourné et me regardait fixement. Je voulus baisser le regard mais c’était sans compter sur la fameuse voix dans ma tête : « mouuff tu es bête ou quoi? Tu baisses les yeux que vous vous connaissez où? Aka tu aimes trop jouer à la fragile. Mais on se connait. Tu ne peux pas me doubler» j’avais plus l’impression d’entendre la voix de Larry dans ma tête la. Pff Larry sort de ce corps. Je ne baissai tout de même pas les yeux et le regardai aussi.
Moi (fièrement) : c’est peut-être parce que l’ami en question n’a rien de spécial à dire.
EP : est-elle toujours aussi malpolie?
Moi : ça dépend des jours.
EP (se rapprochant de moi) : parles t’elle toujours d’elle à la troisième personne? Je trouve cela un peu snob. Pas vous?
Moi : euh… ça aussi ça dépend des jours.
Il leva un sourcil perplexe avant de sourire. Pff stupides fossettes.
Larry : vous êtes très étranges. Enfin bref…
Moi (gênée) : aka larissa.
Larry : je n’ai sauf que rien dit.
EP : je vais vous laisser. Au plaisir de vous revoir. Bien assez tôt.
Il avait dit ces dernières phrases en me regardant confiant. Il s’éloigna sans attendre de réponses de notre part et disparu dans la marmaille de personnes présentes à ce gala. Hum.
Larry : vraiment Anastasie. Je t’aime beaucoup mais faut avouer que parfois tu es trop nonchalante.
Moi (surprise) : aye (prenant une coupe de champagne sur un plateau porté par un serveur) pourquoi?
Larry : tu veux dire que tu ne vois rien?
Elle regardait vers le fond de la salle alors je me tournai et me mit à regarder dans la même direction mais je ne voyais absolument rien de spécial à regarder mis à part Jerry qui s’amourachait avec Nalaima. Il leva les yeux à ce moment, nous souris et mous fis un signe de la tête. Signe auquel je répondis avec un sourire.
Moi : ah eux? Ils sont mignons je trouve.
Larry (irritée) : mais tu es stupide ou tu fais exprès?
Je me suis retourné pour faire fac à une une Larry tout sauf contente. De son mettre 77, elle dépassait largement mon mettre 69 donc me regardait à présent de ‘’haut’’, si on peut dire, malgré mes talons assez hauts.
Moi : mais de quoi tu parles?
Larry (pointant un endroit dans la salle) : d’eux.
Elle s’est retournée et a croisé ses bras sur sa forte poitrine.
Larry : je te parle de Jerry. Du fait que ce mec soit fou de toi depuis des lustres.
Moi (agacée) : rho
Larry (me menaçant du doigt) : ne me rho pas je te dis d’abord.
Moi : tchipp… ça fait plus de deux ans que tu es revenue. Pourquoi c’est seulement maintenant que tu remarquerais ça?
Larry (narquoise) : qui t’as dit que c’est maintenant que j’ai remarqué ça? (sérieuse) depuis que je suis arrivée, je l’ai remarqué. Tout le monde d’ailleurs sauf toi.
Moi : pourquoi ne pas me l’avoir dit?
Larry : mais tu te prends hein. C’est le tapioca que tu fumes la qui te monte au cerveau ou quoi? Te dire? Je dois remplacer ton cerveau?
Moi : arrêtes de m’insulter.
Larry : ok désolé mais que voulais-tu que je fasse. Tu étais avec Léandre (mon cœur s’est serré) tu semblais heureuse…
Moi : je l’étais.
Larry (ignorant mon intervention) : tu voulais que je vienne te dire que ton meilleur ami t’aime? Alors que toi-même tu ne l’as pas remarqué?
Moi : et Nalaima?
Larry : elle ne compte pas. Tout ce qu’il attend c’est toi. J’en suis convaincue.
Moi :…
Je me suis retournée et me suis mise à observer Jerry et Nalaima. Il lui disait certaines choses à l’oreille et ça semblait drôle vu comment elle riait aux éclats. Je le regardais attentivement. Jamais encore je n’avais envisagé une telle chose venant de lui. Je savais qu’il m’aimait mais pas comme ça, pas de cette façon là. Je l’ai regardé encore et… non. Lui et moi? Juste improbable. Si non, il me l’aurait dit!
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Je me suis assise lourdement sur une chaise. J’avais le dos en vrack. On aurait dit qu’ils s’étaient tous donné le mot pour ne pas manger chez eux aujourd’hui. J’étais littéralement surchargée et je suis épuisée. Le gala a eu lieu il y a deux semaines et depuis ma conversation avec Larry, je m’étais mise à observer et à analyser les moindres faits et gestes de Jerry. Il a même dû croire que j’étais folle mais bon au bout de quelques jours, j’ai abandonné. Il ne faut pas chercher les problèmes là où il n’y en a pas.
Lise : un client pour toi Anastasie.
Moi (boudeuse) : oh non.
Lise : oh que si. Table neuf.
Moi (surprise) : table neuf? Mais c’est la tienne celle là.
Lise (désinvolte) : oui mais le client a spécialement demandé après toi.
Moi : rho dit donc.
Lise : ah que veux-tu? Le client est…
Moi : roi je sais. Pff
Je me suis levé et me suis dirigée vers la table en tirant un peu les pieds. Le client tenait la carte juste devant sa face. J’ai fait un effort de faire revenir même 1/10 de ma détermination de ce matin avant de parler.
Moi : bonjour. Avez-vous déjà fait votre choix?
Il baissa la carte du menu et laissa apparaître des fossettes. L’élément perturbateur.
EP (souriant) : non pas vraiment. Auriez-vous des propositions à me faire?
Moi (troublée) : euh oui.
Je me suis mis à énumérer la liste des plats en vigueur dans ces circonstances.
EP : okay. Ça, je suppose que c’est la version officielle. Est-ce que je peux avoir une vraie proposition de mets, venant de vous, à déguster?
J’ai éclaté de rire. Tsuoo, le gars m’a lu de loin.
Moi : bien sûr.
La, je lui ai énuméré une liste de mes plats préférés dans ce restaurant ainsi que quoi prendre avec pour que ce soit mieux. Il choisit une de mes propositions accompagnée d’un top pamplemousse. Après que sa commande ait été acheminée et prête, je le lui ai servi et il le mangea avec appétit. Ce qui me surprit dans tout cela c’est que même après avoir payé, il ne partit pas. Je continuai mon service jusqu’à 20h et le gars était toujours assis à la même table à boire de l’eau.
Moi : vous ne rentrez pas?
EP : c’est vous que j’attendais?
Moi (surprise) : moi?
EP : oui vous. Qui d’autres si non.
Moi : et pourquoi?
EP : eh bien pour vous raccompagner.
Moi (suspicieuse) : pourquoi?
EP : les rues ne sont plus sûres à cette heure.
Bon ok il n’a pas tord.
Moi : non ça va aller.
EP : permettez-moi d’insister.
Moi : permettez-moi de refuser encore une fois.
Il n’insista pas mais le même manège se reproduit les jours qui suivirent. Il venait à 18h, s’asseyait à la même table, commandait la même chose et attendait que je finisse pour demander à me raccompagner. Après deux mois de lutte acharnée, je cédai pour qu’il me raccompagne chez moi.
Un jour, j’eu fini à 17h. Cette journée était vraiment tout sauf rentable alors Madame Moussissa nous a libéré plus tôt. J’ai décidé de rendre visite à Jerry qu’on se fasse une soirée cinéma. J’achetai une bouteille de top grenadine et une bouteille de sprite ainsi qu’un sachet de maïs pour faire du pop corn. J’arrivai chez lui et ouvrit la porte à l’aide de mes clés.
Moi : ouch Jerry. J’ai apporté des trucs pour qu’on se fasse une soirée ciné. Pff j’ai eu une journée de… (Choquée) eh merde.
J’ai laissé tomber tout ce qu’il y avait dans mes mains une fois et les grains de maïs se sont étalés au sol. Qu’est ce que j’ai vu? Eh bien Nalaima toutes nue au mur les pieds enroulés autour des reins de mickey tout nu aussi. Il était entrain de la pilonner sérieusement quand je suis entrée. Ils me regardaient tous les deux surpris. Oh shit.
Moi : je… je suis désolé pardon je ne voulais pas vous interrompre. Je sors ohh quand vous aurez finis, je pourrais venir nettoyer. Au revoir pardon.
Je me dirigeai prestement vers la sortie mais j’eu le temps de les entendre pouffer de rire. Ils rient? J’ai été traumatisée, mon cerveau va devoir subir un lavage et être formaté après ça. Yémalé! Je sortis de l’appartement et me mis à courir vers la route quand j’ai vu une silhouette familière se faufiler vers l’appart.
Moi : ange? Qu’est ce que tu fais ici?
Ange : je te demande ton tour de poitrine moi? Ne saoule pas hein, déposes moi au carrefour.
Hein? Pardon moi j’ai laissé le tour si et je suis sauf que partie. Malchance.
Assia pour les pauvres yeux de Anastasie. wehh

À L'AUBE DES SENTIMENTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant