Chapitre 29

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J'attrapais l'enveloppe qu'il me tendit et l'ouvrit. Je retirais la feuille qu'elle contenait et l'ouvrit. Je parcourais le document des yeux et relevais mes yeux vers lui, étonnée.

- C'est vrai ? Demandais-je, n'y croyant pas mes yeux.

- Oui p'tit coeur, c'est vrai.

Je sautais dans ses bras et enroulais mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille. Il me serra contre lui, heureux de ma réaction.

- Je ne m'y attendais pas du tout.

- J'y réfléchis depuis quelques jours déjà et, en allant à l'aéroport tout à l'heure, j'ai passé le cap et acheté ces deux billets d'avions.

- On part aux Bahamas !

Je me défis de son étreinte et sautais en l'air en me frappant dans les mains, trop heureuse. Je me retournais de nouveau vers lui et lui sautait de nouveau dans ses bras, en l'embrassant.

- Merci merci merci.

Il m'embrassa à son tour, toujours le sourire aux lèvres.

- Tu as 5h pour faire ta valise.

Je l'embrassais une dernière fois puis couru à l'étage faire ma valise. Mais, une fois arrivée en haut, je réalisais ce qu'il se passait et redescendis au salon, où était toujours Jayson. Il aperçut mon changement d'humeur, et me fixa d'un regard étonné.

- Qu'est ce qu'il y a ? Me demanda-t-il, inquiet, en se rapprochant.

- Je peux pas te laisser faire ça, dis-je en m'asseyant sur la canapé. Je peux pas te laisser me payer tout ça, c'est pas moi ça. Un bijou, à la limite, je peux l'accepter. Mais, un voyage, comme ça, je peux pas te laisser faire ça..

- Enfaite, je te demande pas ton avis. Je t'ai juste dit d'aller faire ta valise p'tit coeur, dit-il en s'agenouillant devant moi et en attrapant mes mains dans les siennes, son regard fixé au mien. Je comprend totalement ton point de vue mais tu sais que je peux te l'offrir ce voyage. Cela te fera du bien, à toi, comme à moi, de partir quelques jours au soleil. Histoire de se ressourcer. De toute façon, dit-il en se relevant puis en me tirant par le bras pour me relever à mon tour, les billets ne sont ni modifiable ni remboursable. Alors, si tu veux pas venir avec moi, je les perds ces billets, ajouta-t-il, en haussant les épaules, un sourire narquois sur les lèvres.

Il me poussa jusqu'à l'escalier et claqua sa main sur une de mes fesses dans je montais sur la première marche. Je le regardais, interloquée, tandis qu'il se détournait vers la cuisine en rigolant.

Je redescendis une heure plus tard, ma valise presque terminée. Il ne me manquait que quelques affaires de toilette. J'avais pu ressortir tous mes maillots de bains, ainsi que quelques shorts, débardeurs et robes. Je retrouvais Jayson, dans la cuisine, au fourneau. Je me rapprochais de lui et glissais mes mains le long de son dos. Il déposa la spatule qui se trouvait dans sa main puis se retourna vers moi avant de passer ses bras autour de ma taille et de me serrer contre lui.

Je me décalais légèrement de lui et tendis le cou pour voir ce qu'il était en train de préparer.

- Tu es sûr de toi? Lui demandais-je, hésitante. Selon ton frère, tu ne sais pas faire des pâtes, donc j'ai un peu peur tu comprends? Je tiens un minimum à ma vie.

Il leva les yeux au ciel mais ne me répondit rien. Il se détacha de moi pour aller s'occuper de son repas. J'en profitais pour aller m'asseoir au niveau du bar, le regard braqué sur son dos. Au bout de quelques minutes, je me levais pour mettre la table, tandis qu'il déposait la casserole de spaghettis bolonaise sur la table. Je remplis nos deux verres d'eau. Il recupera la casserole qu'il avait déposer sur la table et se servit. Je le regardais, interloquée, quand il eut déposer la casserole et, fourchette en main, tournait ses pâtes avant de les mettre dans sa bouche.

- Qu'est ce qu'il y a p'tit coeur ? Un problème ? Me demanda-t-il, innocemment.

Je tendis ma main pour attraper la casserole mais il anticipa mon geste et l'attrapa plus vite que moi et la rapprocha de lui.

- Où vas-tu ? Tu m'as dit que tu tenais à ta vie. Il y a de quoi te faire un sandwich dans le frigo, dit-il en montrant ce dernier, le doigt tendu.

Je ne lui répondis rien et me levais, en faisant la moue, tandis qu'il re déposait la casserole sur la table. Mais, cette fois ci, je fus plus rapide que lui et attrapait la casserole pour me servir.

Je déposais la casserole puis me rassit à ma place. Je commençais à manger, sous son regard amusé. Mais, à peine les pâtes en bouche, je re déposais ma fourchette et le regardais, presque sans bouger.

- Qu'est ce qu'il y a ? Me demanda-t-il, légèrement inquiet.

- Mais c'est super bon ! Pourquoi tu dis que tu ne sais pas faire à manger ?

- Je n'ai jamais dit ça.

- Arrête de jouer sur les mots. Pourquoi ton frère dit que tu ne sais pas faire à manger alors que, en ayant fait ce repas, tu me prouves le contraire.

- Parce que j'ai réellement fait cramer les pâtes de Nathan, mais c'était un peu voulu, dit-il en haussant les épaules. Depuis, il ne me fait plus confiance. Et, ça m'arrange, comme ça je n'ai pas pas besoin de faire à manger, ajouta-t-il, un sourire au coin des lèvres.

Je secouais la tête, puis continuais mon repas. Une fois fini, on débarrassa. Je fus de corvée vaisselle pendant que Jayson en profitait pour aller faire sa valise. Une fois qu'on eu tous les deux finit, on fit le tour de la maison pour vérifier que tout était bien fermé.

On remonta tous les deux à l'étage et chacun récupéra sa valise. Je ne faisais pas partie de tous ces gens qui prenaient 5 valises alors qu'ils ne partaient que 5 jours. Je savais ne choisir que l'essentiel, ce qui me permettais de voyager léger. Et cette fois ci, comme nous partions au soleil, c'était encore plus facile. Une valise de taille moyenne me suffisait. On refit un tour pour vérifier qu'on avait rien oublié et on sortit, chacun sa valise derrière lui. Jayson baissa le regard sur ma valise et me regarda ensuite, étonné. Et oui, je sais ce que signifie voyager léger. Une fois les deux dans le coffre de la voiture, Jayson attrapa ma main dans la sienne et me regarda dans les yeux.

- Allez, c'est partit !

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