~Chapitre 2~

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« On ne sauve pas le monde... pas comme ça. »

Cette phrase me prend les tripes depuis ma vague et brève présence en Enfer. Je me noie, je suis perdue. Je dirige ma troupe vers la mort. Cela pourrait ressembler à un discours d'un de ces films de guerre qu'Alex apprécie tant, sauf que ce n'en est pas un.

La nuit ne va pas tarder à commencer à tomber. Dans notre élan d'effroi, nous sommes rapidement passés à la maison pour prendre le reste de nos provisions en termes de nourriture, notre artillerie ainsi que la voiture d'Alex et nous avons quitté la ville. Mais je ne pouvais pas la laisser sans surveillance. Alors nous nous sommes arrêtés sur une colline, à la frontière de la ville. Pour l'instant, il n'y a pas de mouvement, mais c'est cette nuit que tout va se corser.

— Tu es sûre que ça va ? Demande mon vampire blond alors que nous étions toujours dans le bus. Tu ne t'es pas raté en te cognant la tête, tout à l'heure.

— Oui, Spike.

En effet, un mal de tête sans pitié me prend la tête depuis un moment déjà. Sans parler des nausées. Ce qui explique probablement mon humeur désagréable.

— Tu pourrais avoir une commotion ou je ne sais quoi, ce genre de chose peuvent mal tourner.

— Ça va passer, je te dis... ! Je vais bien.

— (Il secoue la tête.) Willow, c'est normal, tu crois ?

Ma meilleure amie n'eut pas le temps de répondre.

— Hé ! Je ne suis pas sur le point de mourir, que je sache ! Dis-je, maintenant énervée. Je n'ai qu'un mal de tête et quelques égratignures, ça aurait pu être pire.

— Oui, comme Giles, par exemple. Commenta Anya qui jonchait sur un des bancs de l'autobus.

J'esquive mon regard vers mon pseudo-père. Il s'était foulé la cheville en essayant de nous rejoindre à la course. Il n'est plus tout jeune, pensais-je. Je garde le silence en sortant de l'autobus.

— Il n'y a rien à signaler, dit Kennedy qui s'était installée sur le dessus de l'autobus avec de grandes jumelles.

— Très bien, continuez de surveillez. Dis-je. Hors de question de se faire surprendre.

Kennedy approuve d'un signe de tête et retourne à son poste. J'enfile ma veste et m'éloigne sans faire de vague, silencieuse et pensive. Je longeai le rebord de la route, fixant l'asphalte qui n'était plus la nôtre à partir d'ici. Sunnydale était censé être notre Armageddon et nous en avons été chassés. Je ne pouvais bien évidemment rien faire lorsqu'elle a été détruite, mais là... J'ai été rembuchée, tel un animal.

Alors que ma tête continuait à s'alimenter sur cette pensée, Willow vint à ma rencontre, mal à l'aise :

— Tu vas bien ?

Je plisse les yeux, face au coucher du soleil.

— Tu n'aurais pas dû créer ce champ de force, Willow.

— Quoi ? Demande-t-elle d'une voix de petite fille qui me rappelle celle qu'elle avait lorsque nous étions plus jeunes.

— La breloque aurait exactement eut le même effet que la première fois si tu n'étais pas intervenue.

— Je n'allais tout de même pas te laisser mourir !

Je me retourne vers elle :

— C'est mon rôle... ! Tu devrais le savoir après toutes ces années ! Les morts s'empilent lors des batailles, c'est comme ça ! C'est ma mission de sauver le monde !

— Non ! Ça n'implique pas que je te perde ! Pas encore... Je n'en aurais pas la force...

Conséquences - Partie 8Où les histoires vivent. Découvrez maintenant