Conséquences - Partie 8

~Chapitre 32~

— Tu... Tu t'es enlevé la vie ? Scandais-je, interloquée.

— Je ne suis même pas surprise que cela t'étonne tant. Répondit Faith, venimeuse. Pour quelle raison t'enlèverais-tu la vie, toi ?

— J'aurais des tas de raisons, Faith. Répliquais-je d'un visage maintenant durci.

— C'est ça...

Visiblement, ma réponse l'importe peu. Comme toute autre personne dans le même état d'esprit qu'elle...

La pièce est plongée dans le silence total. Il y a de quoi. Alors que ma sœur-tueuse se fichait éperdument de son propre sort, moi et Willow échangeons un regard impuissant et ma rousse quitta la pièce en me faisant signe de la suivre.

— Qu'est-ce qu'on va faire, maintenant ? S'enquit Willow une fois que l'on fut à l'écart. Elle a essayé de se suicider... Enfin, elle s'est suicidée... ! Ce n'est pas de sa faute si elle a atterri ici, avec nous.

— Ça ne justifie pas ses actes, Willow. Elle a quand même essayé de nous faire tuer et par ce qui me sert de père en plus de ça !

— Oui et par amour pour Spike... Ajouta-t-elle, tout aussi choquée que moi.

Ces paroles me forcèrent à dévisager Faith qui était toujours cloîtrée dans la pièce d'à côté. Willow a tout de même raison sur un point : elle n'est pas responsable de sa présence ici. Elle voulait mourir. Étant une Tueuse, je suis dans l'inhabilité de lui donner ce qu'elle souhaite, d'où en plus que ça n'ait aucun sens moral. Je ne peux pas la laisser comme ça. J'ai beau l'avoir détesté comme jamais, je ne la laisserai pas dépérir de la sorte.

— Angel, dis-je en continuant de regarder Faith du coin de l'œil. (Willow afficha un regard plein de surprise.) C'est le moment de lui demander main forte...

Alors que je m'empourprais dans la compassion, la porte d'entrée se retrouva grande ouverte et laissa passer mon Observateur ainsi qu'une blindée de Tueuses potentielles.

— Seigneur, Will ! Si je te demande de faire une barrière de protection, c'est pour que personne ne puisse entrer ! M'exclamais-je.

— J'ai dû oublier de la remettre en place après avoir fait rentrer Dawn et Spike, s'excusa-t-elle.

Giles posa les armes –au sens figuré– et s'approcha de moi afin de me prendre dans ses bras. Je fus interloquée jusqu'à ce qu'il hausse la voix :

— Je suis terriblement désolée de ne pas t'avoir cru...

Je fermai les yeux en le serrant pareillement. Je sentis même une larme se loger sur ma joue. Mon Dieu, j'attendais impatiemment ce moment !

— Comment est-ce que... ?

— Ce n'est pas la première fois qu'elle me fait le coup. Commenta Giles avec son petit sourire d'Anglais. (Il s'adresse maintenant à Faith.) Je dois dire que tu ne t'es pas améliorée en acting, Faith. Tu es toujours aussi mauvaise actrice.

Je ne peux m'empêcher de sourire malgré que cette situation soit totalement horrible. Spike et Dawn vinrent nous rejoindre au milieu du salon. Ma sœur attrapa délicatement mon bras :

— Est-ce que ça veut dire que vous arrêtez de vous battre ? Dites, Giles, vous savez qu'elle est elle-même, maintenant ?

— Oui, Dawn. Répondit Giles avec ses yeux doux.

Elle afficha une mine rassurée. Je souris à mon tour en passant mes doigts à travers ces cheveux bruns :

— Tout ira bien. C'est fini. On reste tous ensemble, maintenant...