~Chapitre 33~

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— Aller, avance ! Insista Kennedy en poussant Faith qui était à moitié ligotée et maintenant debout sur ses pieds.

Le ciel prend des tons bleutés. Le Soleil est presque là.

Alors que la petite amie de Willow se bat presque avec Faith pour la faire montrer dans l'autobus scolaire, moi, Willow, Alex et Giles restons une seconde à l'entrée de la maison.

— C'est bien, fit Alex. Au moins maintenant nous pouvons quitter Sunnydale sans avoir le regret de l'avoir rayé de la carte.

— C'est déjà ça. Rigola Willow. Ça, on peut dire qu'on progresse !

— Où comptons-nous aller, maintenant ? Demanda Giles en replaçant ses lunettes. Par pitié, ne me parlez pas de cette fichue usine, je préférai dépérir d'une crise cardiaque... !

— Nous allons passer par Los Angeles. J'ai eu Angel au téléphone, tout à l'heure, afin de l'avertir de l'état de Sunnydale. Il m'a dit qu'il enverrait des sorcières afin de stabiliser la ville. Répondit Willow. Il m'a également dit qu'il était prêt à accueillir Faith dès aujourd'hui.

— C'est juste une impression ou ça a l'air de te faire plaisir ? Plaisantais-je.

— Elle m'a quand même mis un revers en pleine figure, je n'ai aucune pitié pour elle... !

Je pouffe de rire alors que mes deux meilleurs amis et mon semblant de paternel prennent le large vers le bus. Alors que j'allais aussi entretenir de les suivre, des pas provenant de derrière moi attira mon attention : c'est Spike accompagné de sa couette blanche qui l'empêchera de se transformer en tas de cendre pour le reste de la journée.

Je ne peux pas m'empêcher de lâcher un rire discret tout en haussant les sourcils.

— Oh, ne te gêne pas surtout... !

— Désolée, dis-je en posant ma main contre ma bouche. Disons que je n'ai pas réussi à me détendre ces derniers jours, je crois que rire me fait le plus grand bien.

— Encore heureux !

...

La route est longue une fois dans le dessert. Il n'y a plus rien à regarder excepter le sable et les premiers rayons de soleil qui jonche sur les champs à perte de vue.

Spike se laissa tomber sur le banc en face de moi, enfin épargné du soleil. Il avait accroché –avec difficulté– et coincé sa couverture dans la brèche d'une des fenêtres et pouvait à présent se détendre. Il s'alluma une cigarette.

— Tu sais que tu avais arrêté de fumer après que l'on se soit marié ?

Il s'arrêta net, bouche-bé. Je ris :

— Je plaisante...

— Tu veux ma mort ou quoi ? Si tu voulais te débarrasser de moi, tu n'avais qu'à me laisser au milieu du désert... ! Répondit Spike d'une voix agacée.

— Ça va, je te taquinais !

Après une courte réflexion, je posai un baiser sur ses lèvres, son le regard maintenant flou de Giles : il avait prématurément retiré ses lunettes. Je ricane de nouveau. Une fois plus sérieuse, je scrutai la Tueuse brune qui jonchait un des premiers bancs de l'allée. Cela n'échappa pas à Spike :

— Ça te fait quel effet de savoir qu'elle mijotait ce plan depuis le début ?

— Ça me file la chair de poule, dis-je en fixant le vide.

— (Il pose sa main sur ma cuisse.) Ça va, c'est terminé. De toute façon, Angel saura sans doute quoi faire avec elle...

— Ça, je ne crois pas !

Faith s'était levée de justesse et avait maintenant le volant du véhicule en main. Alex, qui conduisait, n'eut pas le temps de réagir. Qu'aurait-il pu faire ?

Une manœuvre. Une seule.

La seule chose dont je me souviens, c'est la sensation que le bus était comme en lévitation, ainsi qu'un haut de cœur. L'autobus avait dévié sur la route et s'était écrasé sur le côté, tel une épave.

Conséquences - Partie 8Où les histoires vivent. Découvrez maintenant