Conséquences - Partie 8

~Chapitre 30~

La fenêtre de ma chambre explosa en morceaux.

Avant que je ne puisse moi-même réagir, Spike m'attrapa et me fit passer dernière lui. Une brune fit apparition à ma fenêtre qui n'est maintenant plus qu'un trou béant et décoré de quelques morceaux de vitre. C'est Faith.

— Je dérange ? Demande-t-elle comme si cela l'importait.

Je reste de glace alors qu'elle pénètre aisément dans ma chambre.

— On peut savoir ce que tu fais là ? Rétorquais-je, sur la défensive. Et c'était trop demandé de passer par la porte d'entrée, comme les gens civilisés ?

— Voyons Buffy ! Dit Faith en mettant beaucoup l'accent sur mon nom. Tu sais bien que je ne suis pas du genre à faire la gentille fille. Ça, c'est ton rayon. Ou plutôt, c'était son rayon à elle...

— On arrête tout, Faith. Ajouta Spike. Tu peux aller dire aux autres d'arrêter de poiroter dans l'usine et qu'il n'y a plus rien à craindre.

— Oh William, tu ne vois donc pas que tu es totalement aveuglé d'amour pour elle ? Dommage... On commençait à bien s'amuser tous les deux. Dit La Tueuse brune, intouchable. J'imagine que tu ne me laisseras pas lui régler son compte tant que je ne réglerai pas le tien.

Je m'avance afin de doubler Spike, en colère. Je m'approche jusqu'à me retrouver nez à nez avec Faith :

— Si tu le touches, je te tue.

— C'est tout ce que tu trouves à dire, Buff ? Encore des menaces ? Ça ne plaira pas à Giles...

— Tu ne le reverras pas, de toute façon. Fis-je en serrant les dents.

Elle me mit un coup-de-poing. Le genre de coup-de-poing « signé Faith ». Celui qui frappe bien l'os de la mâchoire et qui donne l'impression à celle-ci de se déboîter. Je réplique avec un coup de genou dans le bas-ventre. Outrepasser le fait qu'elle était pliée en deux, j'attrape sa nuque afin de l'envoyer balader contre la porte de ma chambre. Une fois sur ses pieds, elle ouvrir la porte et sortie en trombe. Mon temps de réaction fut extrêmement long, celui de Spike aussi. Dans la précipitation, on s'était littéralement foncé dedans en voulant la poursuivre. Nous nous démenons jusqu'à l'étage inférieur.

Oh là. Terminal, tout le monde descend !

Une fois à la cuisine, je freine automatiquement ma course et fige. Faith tient Alex et, de plus, un couteau de cuisine orne la gorge de mon meilleur ami.

— Alors Spike, ça te dit qu'on remette ça ? Ça avait l'air de t'avoir plu la première fois.

— Ce n'est plus moi. Je ne suis plus un monstre.

— Ça va, je le connais le discours ! Hurla Faith. Ça reste là, crois-moi ! Ça ne s'oublie pas !

— Ce que tu n'oublieras pas, c'est la raclée que je vais te mettre ! Rétorquais-je, hors de moi.

Ping !

Sans que nous n'ayons rien vu venir, Faith s'écroule sur le sol, inconsciente, relâchant finalement Alex. Willow venait de lui envoyer une poêle à cuisson sur le crâne.

Je hausse les sourcils, stupéfaite :

— Bah on aura qu'à dire que c'était de notre part à toutes les deux...

...

— Je peux lui mettre une gifle ? Demanda ma petite sœur qui dévisageait Faith, encore inconsciente.

— Non, répondis-je fermement.

— Oh aller, soit sympa, amour. Fit Spike, adossé contre un mur, dans son coin. Elle mérite bien pire qu'une simple gifle de la part d'une petite fille.

— Je ne suis pas une petite fille !

— Arrêtez ! S'interposa mon amie sorcière. Elle se réveille...

Effectivement, Faith était en train de se réveiller. Elle grogna légèrement en ouvrant les yeux.

— Aïe...

Elle tenta de tâter le derrière de son crâne endolori, mais en fut empêcher par les liens qui l'entravait à la chaise de la salle à manger. Elle se mit à tirer sur ses liens à nous apercevant.

— Super... Commenta-t-elle, en laissant aller sa tête contre le dossier, agacée. Bon, vous attendez quoi pour me tuer ?

— On essaie seulement de comprendre, Faith. Ajouta Willow, plus loin derrière moi.

— Pourquoi as-tu fait ça ? Il fallait que tu gâches tout à nouveau. Ta vie de criminelle te manque tant que ça ? Demandais-je, emportée par les questionnements.

Elle sourit.

— Peut-être. Mais pas autant que ton blondinet...

Je sentis Spike se tendre. Au même moment, je ne demandais ce qui avait bien pu se passer pour qu'elle y soit autant accrochée, autant ici que dans le passé.

Oh Seigneur... Mais oui, c'est évident !