Conséquences - Partie 8

~Chapitre 17~

Je me réveille brutalement avec la sensation horrible que mes yeux vont être extirpés de mes orbites d'un moment à l'autre.

Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu... Aidez-moi !

Je glousse, du moins, je crois y avoir parvenu. La seule chose que je vois, c'est Spike, perché au-dessus de moi, ses bras, ses mains fortement appuyées contre ma gorge. Ses yeux noirs, son corps tremblant et sa mâchoire serrée qui me rappelle que la pression qu'il exerce est inhumaine et indescriptible.

Mon dieu, je ne peux plus respirer... Je ne peux pas respirer... ! Aucun air ne rentre ni ne sort ! Je vais mourir !

Je n'ai jamais ressenti une peur aussi persécutante. J'ai peur. Là, j'ai vraiment peur !

— Sp... Spi... Tentais-je d'articuler en agrippant ses poignets afin de défaire sa prise autour de mon cou.

— La ferme... Chuchote-t-il d'une voix méprisante.

Mais qu'est-ce qu'il fait ?! Qu'est-ce qui lui prend ?! Pourquoi me fait-il ça ?! Pourquoi ?!

Mon cerveau roule à une vitesse exorbitante, toute sorte de scénarios me passe par la tête. Mais une chose est sûre : Spike veut me tuer. Il est en train de le faire. Et c'était visiblement réfléchit ! Il doit être sous l'emprise de La Force. C'est forcément ça ! Je ne peux pas penser à ça maintenant, je dois trouver un moyen de sauver ma peau !

Je pousse sur ses avants-bras de toutes mes forces et réussis à prendre une légère inspiration avant que Spike ne plaque le devant de mon corps sur le sol de nouveau. Seigneur, un peu d'air... Mais ce n'est pas suffisant ! Il me faut de l'oxygène ! Je tente de taper son visage, de le pousser. J'essaie même de lui donner un coup de genoux entre les deux jambes, et même ça, je réussis à le rater !

— Arrête ! Criais-je en me déchirant la gorge. (J'essaie encore de le pousser.) Spike... !

C'est clairement le peu de souffle qu'il me restait. Je sens ma tête défaillir, mon corps s'affaiblir. Je ne devrais pas tarder à m'évanouir.

— Spike... !

« Quelques secondes et ce sera terminé, ma chérie... » résonna la voix de ma mère dans ma tête. Mes paupières s'alourdissent. Un bruit strident me perce les tympans.

Ouf.

Je me laisse presque aller dans l'inconscience quand Spike desserre sa prise autour de mon cou. J'ignore si c'est pour me permettre de parler ou pour m'épargner. Je reprends rapidement un peu d'air, ce qui me fait revenir à la raison, à la panique et à la parole :

— C'est moi ! C'est moi... ! Je t'aime...

Des yeux noirs, encore. Il grogne en semblant vouloir resserrer ses mains. Je reprends aussitôt.

— Je t'en prie, arrête... ! S'il te plaît ! Ne fais pas ça !

Il détourne le regard, à croire qu'il n'aime pas me voir mourir sous ses yeux. C'est peut-être le cas ? J'attrape son menton et l'oblige à me regarder. Il desserre un peu plus. Dieu soit loué ! J'en ai les larmes qui se mettent à couler.

— Spike, c'est moi... ! Hurlais-je maintenant à plein poumons. Je t'aime ! C'est moi ! Tu sais que c'est moi... C'est moi... !