➞ 𝐯𝐢𝐧𝐠𝐭‐𝐪𝐮𝐚𝐭𝐫𝐞

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Corée du Sud, 19h45,
Dans les rues de Séoul en hiver,

Un corps vient me sortir de la route en me poussant, je suis pétrifiée et me laisse donc emporter. J'arrive sur le trottoir d'à côté alors qu'un inconnu me parle.

- Mademoiselle ? Vous allez bien ? Vous n'êtes pas blessée ?

Je reste debout sur le sol et laisse mes larmes rejoindre ce dernier. Je peux entendre Min-Soo crier sur le trottoir d'en face et cela brise encore plus mon coeur, c'est la deuxième fois qu'il assiste à une scène comme celle-ci.

  - MAIS PUTAIN ARRÊTEZ VOUS BANDE D'ENCULER DE VOITURE !!!

Mes jambes ne bougent plus et je continue de pleurer encore et toujours. D'un coup des bras viennent m'enlacer violemment et avec force. Je reconnais immédiatement le parfum de Min-Soo et je me mets moi aussi à le serrer.

J'entends Min-Soo remercier l'homme qui m'a sans doute sauver la vie. Quant à moi, je continue de le serrer et de mouiller son teeshirt avec mes larmes.

- Tu vas bien ?! T'as mal ?!!

Il se détache de moi pour me regarder mais je baisse ma tête, mes yeux sont remplis d'eau et ma respiration est saccadée.

- Hana... regarde moi...

Je baisse encore plus ma tête, je me sens coupable de lui faire vivre ça. Je me sens mal.

- Hana, sa voix se brise, s'il te plaît... regarde moi...

A l'entente de sa voix brisée je relève ma tête et plonge mon regard dans le siens. Il a des petites perles d'eau dans ses yeux, sûrement d'inquiétude ou de choque.

  - Tu as mal quelque part ? Me redemande t'il.

N'arrivant à sortir aucun mot de ma bouche, je bouge ma tête de droite à gauche timidement pour lui faire comprendre que je n'ai mal nulle part.

En voyant ma réponse, il me reprend immédiatement dans ses bras avec un souffle de soulagement. J'essaye d'atténuer mes larmes mais malheureusement, elles continuent de couler sur mes joues.

- Pourquoi...? Pour-pourquoi tu m'en... as... pas parlé... avant ? Prononce ai-je avec une voix brisée et beaucoup de difficultés.

- Calme toi d'abord... me répond-t-il calmement en me berçant doucement.

Je ne riposte pas et me laisse bercer par l'homme qui fait battre mon coeur. Nous restons dans cette position pendant plusieurs minutes et il m'arrive d'entendre des reniflements qui viennent de Min-Soo, il pleure lui aussi...?

Au bout de quelques minutes, je me desserre lentement et il me regarde dans les yeux. Il essuie les quelques larmes restantes sur mes joues avec un léger sourire bienveillant.

  - Tu... tu veux qu'on aille marcher...? Me propose t'il.

Comme réponse, je me contente de fixer mes chaussons pour lui faire comprendre que mes pieds sont mouillés à cause de la neige. La main de mon copain vient attraper la mienne avec douceur.

- Rentrons...

Je me laisse entraîner mais je m'arrête devant le passage piéton. Je n'arrive plus à avancer, à traverser la route. Des bras viennent m'entourer et je suis rapidement portée comme une princesse. Min-Soo traverse la route avec prudence en me portant comme si je n'étais qu'une simple plume.

Nous rentrons dans notre bâtiment et les pas de Min-Soo résonnent dans l'immeuble. Il tape le code de notre appartement et il vient me déposer sur le canapé. Il enlève mes chaussons comme un père de famille pourrait le faire pour sa fille. Il se dirige ensuite vers la chambre et revient quelques minutes plus tard avec un gros sweat, un bas de pyjama et des grosses chaussettes toute douce. Il me regarde et dépose tout sur le canapé, à côté de moi.

Un vide dans ma tête Où les histoires vivent. Découvrez maintenant