🌸 16 - Du point de vue d'un stalker.

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GRAYSON

Je regarde le garçon qui possède mon coeur sortir du car, je sens le mien se serrer de plus en plus à l'idée de ne pas pouvoir l'avoir dans mes bras comme je le voudrais.

Dieu... ce châtain à la peau douce m'a tout pour lui. Il ne sait pas que je pourrais me mettre à ses pieds s'il le voulait.

J'ai passé six jours avec lui et j'en garderais toujours des souvenirs.

Je me rappelle la première fois que je l'ai vu, et ce n'était pas à l'Université. C'était il y a exactement un an, quatre mois et trois jours, un mercredi après-midi en juillet au centre-commercial de la ville. Je sortais d'une engueulade avec ma petite soeur et j'avais juste besoin de prendre l'air, hors de cette foutue baraque. Je suis allé au Starbucks et c'est à ce moment qu'il est apparu à mes yeux.

Il était si... magnifique dans sa veste en jean et ses cheveux ébouriffés, j'en étais bouche bée. Quelques personnes m'avaient déjà coupé le souffle à la première vue, mais jamais ça n'a été aussi fort. J'examinais chaque caractéristique de son visage, ses lèvres roses et ses yeux au mélange bleu-marron. Il n'était qu'à une table trois mètres loin de moi, j'ai passé une heure entière à admirer cet être tombé tout droit du ciel.

Juste après les cris de chez moi, trouver ce garçon le plus mignon du monde semblait être mon remède à tous mes problèmes. Et je le savais dès le début, c'était une évidence : je devais tout faire pour le revoir une deuxième fois, peut-être lui parler parce qu'il n'y avait aucune chance de le laisser filer entre mes doigts.

Noah devait et doit m'appartenir jusqu'à la fin.

Ce jour-là il buvait et parlait à un homme plus vieux que lui, vers la mi vingtaine et c'était la première fois que j'avais ressenti autant de colère pour une personne que je venais de rencontrer. Mon sang bouillait dès que son pote lui touchait la main ou le faisait rire. Je n'ai jamais été autant jaloux, aussi possessif pour un garçon. Je voulais être le seul à pouvoir lui parler, à le faire sourire et rire, le seul qu'il regarderait avec désir... Je ricane à ce souvenir, sérieusement, éprouver tout ça alors que je ne lui ai jamais parlé.

Puis le mois d'août est arrivé et je ne l'ai plus revu en ville, ni au Starbucks ou à quelconque endroit. Mais il restait toujours dans un coin de ma tête et je commençais à devenir fou. Je n'ai jamais réellement aimé quelqu'un alors comment un garçon encore inconnu, vu qu'une seule fois, pouvait me faire autant d'effet ?

Au moment où je commençais à désespérer la rentrée est arrivée et lui avec. Je vous assure, je n'ai jamais autant été frappé en pleine g*eule. J'étais si heureux et satisfait de le voir dans la même Université que moi malgré ma frustration de ne pas l'avoir dans la même classe que moi. Alors pendant un an, j'alternais les confrontations avec cette p*te de Matt et mon obsession pour Noah. Je ne pouvais pas lui p*tain de parler parce qu'il était tout simplement inatteignable, je ne me voyais pas aller l'aborder devant les gars.

Et maintenant il est dans ma classe.

Et j'ai passé cinq jours à partager la même chambre que lui, mon pire cauchemar. Je ne pouvais pas avoir pire en terme de frustration : chaque nuit à deux mètres de moi, dans sa chemise qui révèle beaucoup trop sa peau et son corps parfait, et je ne compterais pas le nombre de fois où mon pantalon devenait trop étroit quand je le voyais torse nu.

C'était une pure torture de ne pas pouvoir le toucher comme je l'aurais voulu, si à portée de main et pourtant impossible de faire quoique ce soit. À chaque fois qu'il se déshabillait devant moi je peux assurer que mes pensées étaient tout sauf innocentes. Elles incluaient entre autre moi plaquant Noah contre le mur pour le faire crier de plaisir sans pitié.

DRUG. | BxBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant