Chapitre 13 : Première victime

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Ils attendent tous le retour de leurs camarades avec plus ou moins d'espoir selon chacun.

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Zoro s'approche de la silhouette avec une certaine inquiétude. C'est la première fois qu'il voit autant de désespoir émanant de son petit ami. Il ne veut pas le voir dans cet état. C'est trop pour lui, le blond n'a que du malheur, toute sa vie. Lui ne peut rien faire contre ses évènements. Ils arrivent les uns après les autres, sans jamais prévenir.

Il s'approche de cette cage... Plus il s'approche, plus celle ci s'éloigne. Qu'elle est cette force incompréhensible ? Ses pas commencent à s'accélérer de plus en plus. Il court de toute ses forces mais son amant est toujours hors de porter.

Totalement essoufflé, il s'arrête, se met à genou, espérant de reprendre un peu de force. Il commence à crier des surnoms, de moins en moins rechercher avec l'inquiétude montante. Jusqu'à ce que son nom, son vrai nom sort de ses lèvres. Ce nom qu'il ne dit qu'en cas d'extrême intimité ou d'extrême inquiétude.

L'inquiétude est à son comble. Ce n'est même plus de l'inquiétude poussée à son maximum, mais de la peur. La peur de jamais pouvoir l'atteindre. La peur que sa voix ne l'effleure à peine. La peur de le perdre de vue. La peur de le perdre tout simplement. La peur de perdre un être cher, encore. Il a déjà perdu Kuina, il ne peut se permettre de perdre la personne qui fait battre son cœur.

Sanji est toujours assis sol. Il a mal au cœur et sa douleur est de plus en plus vive. Ses larmes coulent abondamment. Un torrent dévale de son visage. Rien ne peut arrêter ses sanglots. Rien ne peut le calmer. Rien ne peut atténuer cette douleur de plus en plus dur à supporter. Rien ne peut stopper ce désespoir. Non rien, il est seul.

Au loin il entend une voix. Au début, il ne comprend rien. Il ne peut même pas mettre un nom. Puis petit à petit, il entend les surnoms que lui donne souvent le bretteur. D'un coup, il entend son nom... C'est vraiment son nom...

Pas de sourcil en vrille, ero cook, love cook, mais bien Sanji. Ce nom qu'il dit tellement peu, mais pourquoi le dire maintenant. Le vert ne veut plus rien avoir avec lui. En se rappelant de ses paroles, son cœur va imploser en lui. Il resserre encore plus sa chemise.

Zoro voit son amant se replier encore plus sur lui même. Qu'est ce qui lui arrive? Il se relève en espérant s'approcher un peu de lui. Comme depuis le début, sa main ne l'atteint pas.

Ombre : Il est fini! Ça ne sert à rien ce que tu fais.

Zoro : T'es qui?

Ombre : C'est un se-cret!

Zoro met sa main sur le wadō Ichimonji. Il le dégaine. Il ne sait pas ce qu'il l'a mais maintenant qu'il a en main, l'ombre n'a plus beaucoup de temps à vivre. C'est le cas, un coup et l'ombre se fend. Il attend un peu, elle ne réapparaît pas.

Il se met en position "Itoryu, shishi sonson". La cage, qui enfermait jusque là le blond, se retrouve en morceau. Elle s'effondre avec un bruit sourd. Par contre le blond ne se retourne à peine, comme s'il n'a rien entendu.

Il rengaine son katana et se met de nouveau à courir vers Sanji. Ce coup-ci, il arrive à l'atteindre, il tend sa main, ses doigts touchent la chemise du blond. Il se met à genou, à côté de lui et le prend dans ses bras. Il tremble. Il entend un souffle sorte des lèvres de son amant. "Je ne sers à rien, adieu".

Il n'y croit pas, ces mots sont tellement dur. Il n'y croit pas, c'est pas possible. Comment en est-il arrivé à ce point là ? Qu'est-ce qui c'est passé ? Il le prend au niveau de ses épaules pour qu'il puisse affronter son regard. Il ne voit rien dans ses yeux bleus, il manque l'éclat habituel. Il commence à le secouer, il veut qu'il se réveille.

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