samedi, 02:41 - non, ça va pas

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INT. CHAMBRE D'HÔPITAL - NUIT

Arthur se redresse en sursaut. Iel regarde autour d'iel, en alerte. Iel est dans une chambre d'hôpital, allongé•e dans un lit, sous une fine couverture blanche. Iel est vêtu•e d'une robe d'hôpital et est attaché•e à une machine qui lui procure du dioxygène.

Au pied de son lit, contre un mur, Marine est assise sur une chaise. Elle se lève, mais reste où elle est. Elle regarde Arthur, inquiète, silencieuse. Elle a l'air épuisé.

ARTHUR

(d'une voix rauque)

Que...

Arthur se met à tousser violemment. Marine accourt à son chevet. Iel reprend doucement sa respiration.

Arthur lève les yeux vers Marine. Elle retire une mèche de cheveux du visage d'Arthur.

ARTHUR (suite)

Qu'est-ce qui s'est passé ?

MARINE

Tu t'es évanoui•e.

Marine plisse les lèvres. Elle renifle.

MARINE (suite)

Tu te rends compte, Arthur ? Évanoui•e.

Une larme coule le long de sa joue.

Arthur la regarde, impuissant•e, exténué•e.

MARINE (suite)

Même quand tu avais tes problèmes d'angoisse au collège, c'est jamais arrivé. Putain, Arthur, tu imagines pas la trouille que tu nous as foutue, ils... Ils nous ont dit que tu aurais pu finir dans le coma, putain, tu aurais pu ne pas te réveiller et...

Marine lâche un sanglot. Arthur prend sa main dans la sienne qui tremblote.

ARTHUR

Marine, ça va. Je vais bien. Je te promets.

MARINE

(fort)

Non, ça va pas ! Tu vois pas ?

Marine arrache sa main de celle d'Arthur et désigne son lit d'hôpital et la machine à côté d'iel.

Arthur ouvre la bouche, puis la referme.

Marine pleure de plus belle. Elle pose son front contre le torse d'Arthur, qui caresse doucement ses cheveux.

ARTHUR

(avec hésitation)

Tu m'en veux ?

MARINE

Mais non, bien sûr que non...

Marine se redresse et renifle. Elle se frotte le visage et les yeux.

MARINE (suite)

Je suis juste vraiment, vraiment soulagée.

Arthur et Marine se regardent sans rien dire.

Marine se recule d'un pas.

MARINE (suite)

Mais t'es vraiment stupide, putain ! Je t'avais dit d'arrêter la drogue, Arthur.

ARTHUR

J'ai arrêté. Vraiment.

Marine observe Arthur.

MARINE

Vraiment ?

Arthur hoche la tête.

MARINE (suite)

Promis ?

ARTHUR

Promis.

Marine soupire et se laisse tomber sur la chaise.

MARINE

T'as de la chance de t'être réveillé•e, sinon je crois que je t'aurais tué•e.

Arthur sourit faiblement.

ARTHUR

Elles sont où, mamans ?

MARINE

Parties chercher du café, elles devraient pas tarder. Mais tu ferais bien de dormir. T'as l'air crevé. Et tu les connais, elles te bombarderaient de questions. Enfin, surtout Anaïs.

Arthur dodeline de la tête. Iel se rallonge lentement, difficilement. Iel ferme les yeux.

ARTHUR

(à moitié endormi•e)

Tu devrais te reposer, toi aussi.

MARINE

Dors.

Arthur soupire de contentement.

skam france, s5 - arthurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant