vendredi, 16:26 - tu nous as menti

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INT. MAISON BROUSSARD/HALL - APRÈS-MIDI

Arthur rentre chez lui et ferme la porte d'entrée. Il retire ses chaussures et son manteau, les range, puis avance le long du hall.


INT. MAISON BROUSSARD/SALON - APRÈS-MIDI

Arthur entre dans le salon. Ses mères sont assises sur le canapé du salon. Elles le suivent du regard. Arthur s'immobilise et les regarde, un sourcil arqué.

ARTHUR

Bon...soir ?

ANAÏS

Bonsoir, Arthur. Tu peux venir, s'il te plaît ?

Catherine lui sourit d'un air navré. Arthur approche. Il a toujours son sac sur son dos.

ARTHUR

Qu'est-ce qui se passe ?

Catherine regarde Anaïs. Anaïs montre une feuille à Arthur. C'est son contrôle de SVT marqué d'un six.

ANAÏS

Il se passe que tu nous as menti.

Arthur reste bouche-bée. Il regarde sa copie, puis Catherine, puis Anaïs, puis sa copie. Il bafouille.

Catherine se tourne vers Anaïs.

CATHERINE

Enfin, ce n'était pas vraiment un mensonge...

ANAÏS

Ne le défend pas. Il aurait pu simplement nous en parler mais il a fallu qu'on tombe dessus nous-mêmes.

Arthur fronce les sourcils.

ARTHUR

Vous avez fouillé ma chambre ?

CATHERINE

On cherchait simplement les codes Pronote pour aller jeter un œil à ton année, et on est tombé dessus, c'est tout. Je te le promets, on ne voulait pas——

ANAÏS

(l'interrompant)

Ce n'est pas ce qui importe ici ! Ce qui importe, c'est que tu nous as caché une mauvaise note délibérément.

Arthur recule d'un pas et se fait plus petit.

ARTHUR

J'allais vous en parler, juste... je savais pas comment vous le dire.

CATHERINE

On ne t'aurait rien dit, tu sais.

ANAÏS

(à Catherine)

Bien sûr que si !

Catherine ouvre la bouche, puis la referme. Anaïs se tourne vers Arthur et se penche vers lui.

ANAÏS (suite)

Tu ne peux pas te permettre de continuer à ramener des notes pareilles, Arthur. Sinon, tu peux clairement dire adieu à ton bac et à la fac. Il faut que tu révises davantage, et plus dur, d'accord ?

Arthur retient sa respiration en se mordillant la lèvre. Il hoche la tête.

ARTHUR

(la gorge serrée)

Oui, maman.

ANAÏS

Bien. J'espère que tu réfléchiras à tout ça. File dans ta chambre.

Arthur s'empresse de partir. Il monte l'escalier en courant à moitié. Une larme coule le long de sa joue.


INT. MAISON BROUSSARD/CHAMBRE D'ARTHUR - SOIR

Arthur entre dans sa chambre en trombe. Il ferme doucement la porte et reste un instant contre celle-ci. Il sanglote silencieusement. Son sac glisse de son épaule et tombe sur le sol. Il se laisse tomber par terre, sa tête contre sa porte.

Le téléphone d'Arthur se met à vibrer, continuellement.

Arthur se lève d'un coup. Sa respiration est rapide. Il essaie de s'arrêter de pleurer. Il frotte ses yeux, prend de grandes bouffées d'air. Il fronce les sourcils et garde ses yeux fermement clos.

La vibration s'arrête, puis reprend. Arthur rouvre les yeux et sort son téléphone de sa poche. Sa main tremble.

L'écran affiche le nom de Basile. Il le regarde un instant. Un sanglot lui échappe, il le ravale.

ARTHUR

(entre ses dents)

Calme, calme, calme...

Arthur souffle un bon coup, puis décroche. Il frotte son visage. Sa mâchoire est serrée.

ARTHUR (suite)

Allô ?

BASILE (OFF)

Hé, Arthur ! Ça va ? T'as une voix bizarre.

Arthur respire par petits à-coups. Il déglutit.

ARTHUR

Oh, oui, euh... Mauvais réseau.

BASILE (OFF)

Oh, OK. Je me demandais juste si tu venais, finalement, ce soir.

Silence.

ARTHUR

Ouais. Ouais, je viens.

BASILE (OFF)

Trop bien ! Je vais prévenir les autres. Je passerai te chercher avec Daphné.

Arthur inspire et expire le plus lentement possible.

ARTHUR

Ouais, OK.

BASILE (OFF)

À toute !

ARTHUR

À toute.

Arthur raccroche. Il respire profondément. Son visage se plisse. Un sanglot lui échappe. Il ferme les yeux. Une larme coule le long de sa joue.

skam france, s5 - arthurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant