Bonjour tout le monde, j'émerge enfin ! Je suis encore en vie, même si ça fait pas mal de temps que je n'ai pas posté ici. Je fais actuellement face à une dépression et j'ai en conséquence énormément de mal à écrire. C'est comme si j'avais une voix dans ma tête qui me critiquait en permanence, et l'idée d'écrire m'angoisse plutôt que de me faire plaisir, et je manque ainsi tout simplement de motivation. J'ai tendance à ne voir que les défauts de cette histoire et la sortie prochaine du film ainsi que du nouveau light novel ne donnent guère envie de la continuer. Je ne souhaite néanmoins pas abandonner ma création et profite d'aller un peu mieux pour tenter petit à petit de reprendre mes marques avec l'écriture.
Je vous avez laissés sur un certain suspens. Le chapitre qui suit apporte quelques réponses. Je ne sais pas quel sera le nouveau rythme de publication (un chapitre par mois ? Complètement aléatoire ?). Quoi qu'il en soit je vous remercie de votre présence et de m'avoir suivie jusque-là. C'est avec grand plaisir que je lirai vos avis.
------
La migraine compressait les tempes de Tamar lorsqu'elle arriva à l'hôtel. Jouer la comédie avait dévoré son énergie. La barque de ses pensées dérivait sans cesse vers le visage de la fille.
-Est-ce que le spectacle t'a plu, Mikhaïl ?
Un dernier petit effort. La tempête en elle emportait peu à peu la réalité.
-Beaucoup mère, répondit l'adolescent, j'écrirai une lettre à Vassili pour le lui raconter.
-C'est une très bonne idée, approuva Tamar, cela te fera t'entraîner à l'écriture, elle se pencha et l'embrassa sur le front, le subjuguant un instant de son discret parfum, va te coucher maintenant. Il est tard.
L'éclaircie sur son visage avait disparu aussi vite qu'elle était venue. Sa voix était désormais tranchante, lourde de soucis. Elle se dirigea vers sa chambre, la tête haute, le pas martial. Le garçon subit sa déception sans broncher. Il venait de reconnaître celle qu'il surnommait « l'inconnue », retranchée derrière de hautes murailles, perdue dans les brumes de son passé. Cette facette de sa mère lui était à jamais inaccessible malgré les mains qu'il tendait vers elle.
*
Tamar jeta son manteau au sol, abandonna les épingles de son chignon sur la commode, fit choir son collier et ses boucles d'oreilles dans un tintement métallique. Sa fébrilité lui retournait l'estomac, un lac de lave brûlait sous sa peau, ses poignets étaient sur le point de se détacher de son corps. Elle fila dans la salle de bains et entrepris alors de se démaquiller, dénudant sa peau et les sillons creusés par le soucis. Une fois tous les artifices abolis, Tamar se contempla.
Elle croisa les yeux moqueurs de son reflet. Mais ce regard n'était plus le sien : c'était celui de la fille de l'opéra. Tamar grimaça, contint un mouvement de recul. Allons, il fallait se calmer, on ne résolvait rien en s'emportant. Respirer, inspirer, prendre le temps d'analyser la situation : les choses devenaient beaucoup simples quand elles étaient décortiquées de manière logique.
Ce n'était peut-être une coincidence après tout, un sosie rencontré dans des circonstances romanesques. Tamar avait pensé à la fille avant de partir et cela l'avait sans doute influencée. Mais les pupilles inquisitrices de l'autre côté de la glace ne se satisfaisaient pas de cette excuse. Ses mèches d'or pâle étaient répandues sur sa robe purpurine. L'inconnue de l'opéra avait exactement les mêmes cheveux. Tamar remonta alors, la respiration difficile, vers son visage. Le nez et la bouche présentaient quelques divergences, mais l'ovale laiteux était identique, la nuque altière également.
Les traits de la dame se brouillèrent. Elle se trouva soudain face à cette jeune femme, à cet autre elle, spectre prêt à bondir hors du miroir. « ça pourrait être une cousine éloignée » tenta-t-elle une dernière fois. Elle secoua la tête avec hargne. L'hypothèse ne tenait pas. Même l'âge correspondait. Il y avait de plus tant de Derek en elle, ce costume, cette fierté contenue... La jeune femme avait en outre semblé la reconnaître, son calme s'était ébréché. Cela n'avait duré qu'une fraction de seconde mais l'oeil entraîné de Tamar avait su capturer l'instant. Puis, elle et son compagnon s'étaient dirigés vers la sortie.
VOUS LISEZ
La fiancée et la mer (Fanfiction Violet Evergarden)
FanficAu gré de ses missions, Violet fait la connaissance de deux jeunes femmes qui ont elles aussi une histoire à raconter. Iris et Amata sont venues à Leiden pour tenter de reconstruire leurs existences en ruines. Tandis que la routine s'installe, chacu...