La fiancée et la mer (Fanfiction Violet Evergarden)

Chapitre 26 : La danseuse et le capitaine, Acte III

Bonjour tout le monde, comme prévu voici la suite directe du chapitre précédent. Ce chapitre a littéralement eu ma peau. Voilà. Je ne sais même pas si c'est bon ou pas, je sais juste que j'ai le cerveau pressé comme un fruit.

Petite annonce : je mets cette histoire en pause jusqu'à début septembre. En effet, je pars en vacances la semaine prochaine ! Je reprendrai donc la publication des chapitres à mon retour.

En attendant merci à vous tous d'être là, ça me fait énormément plaisir que cette histoire soit lue et de vous retrouver fidèles chaque semaine. Encore merci !

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She is dancing in the wind

Almost dancing everything

Every moment of her life

She is taking me with her

With the music in her heart

She is breaking every ice

In me

« Dancer », Xandria

 Dietfried se demanda s'il n'était pas entrain de rêver. Cette étreinte l'emplissait d'une joie incandescente. Une de ses mains était passée en travers de la taille gracile de la danseuse, l'autre parcourait ses mèches, les faisant couler entre ses doigts. Il prit alors conscience de combien elle était fine et légère, un peu trop d'ailleurs. Le capitaine remarqua les ombres crépusculaires de ses cernes et sa peau rendue translucide par la fatigue. Il eut alors le sentiment de tenir entre ses mains un oiseau blessé, à consoler et réchauffer avec beaucoup d'égards.

Ses sens s'échauffaient un peu plus à chaque seconde. Dietfried ne pouvait désormais s'empêcher de songer à ses lèvres, à son corps délié. La jeune femme ne lui était que plus chère maintenant qu'il détenait la clef de son mystère. Tous les deux s'étaient dévoilés, avaient ranimé la douleur de leurs plaies à vif savaient instinctivement que nul autre ne saurait les réconforter.

Amata sentit la main de Dietfried épouser plus intimement le creux de sa hanche, tandis que ses doigts continuaient de s'aventurer dans ses cheveux. Cela lui plut terriblement. La douce fermeté de ses mains l'enivrait, un frisson remonta sa colonne vertébrale. La réponse de son corps était intense, comme si celui-ci avait oublié la sensation d'être étreint et cajolé. Elle-même appuyait sa paume dans le dos de l'homme, cherchant la fermeté des muscles sous la veste sombre. La jeune femme savourait ces sensations oubliées, ayant trop longtemps pris l'habitude de se définir par les stigmates de sa douleur. Elle se redécouvrait peu à peu et cette exaltation qu'elle avait crue perdue suffisait à envoyer temporairement ses doutes aux oubliettes.

La main du capitaine vint soudain se poser sur sa joue, lui faisant relever la tête avec douceur. Amata voulut protester mais, curieuse de la suite, elle garda le silence.

-Il faut que je te dise quelque chose, le ton de Dietfried était emprunt de gravité, contrastant avec la tendresse de son geste.

La danseuse hocha alors la tête, l'incitant à continuer, ignorant son désir de simplement coucher sa joue contre sa paume et rester là.

-ça me reste en tête depuis que tu m'as raconté ce qu'il t'est arrivé quand tu t'es réveillée, continua-t-il, tu m'as dit que tu avais perdu un temps l'envie de vivre, que tu avais demandé à ton amie de te tuer. Je suis passé par-là moi aussi après l'affaire du bateau et quand j'ai cru que Gil était mort..., il hésita un instant, le plus difficile c'est de rester en vie, on pense qu'en finir va nous soulager de la souffrance. Mais pour se sentir soulagé il faut être vivant alors n'abandonne pas, jamais. Tu es une guerrière, je sais que tu vas t'en sortir.