Andéol (6)

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Quand je me suis réveillé ce jeudi matin-là, je fus frappé par la luminosité qui baignait ma chambre. Je n'avais jamais constaté à quel point elle était exposée aux rayons du soleil.

Je m'étirai et souris de ravissement. J'eus le pressentiment que cette journée serait très agréable.

D'un bond, je m'extirpai de mon lit. Mes pieds touchèrent le sol, faisant craquer le parquet, et se clissèrent dans mes pantoufles chaudes et confortables.

J'enfilai ma robe de chambre en coton doux et me dirigeai vers la salle de bain pour mon rituel matinal.

Ce jour-là, je mis particulièrement d'ardeur à me pomponner. Je ne sais même pas pourquoi !

Après une rapide douche, j'étalai consciencieusement chacune de mes crèmes de soin pour la peau puis je m'emparai d'une brosse et de mon sèche-cheveux et m'appliquai à dompter ma tignasse en un brushing relevé sur le devant. Satisfait, je retournai dans ma chambre.

Mon premier réflexe fut de me diriger vers ma commode où s'empilait mes jeans et mes sweats, mais une autre idée me traversa l'esprit. Je me tournai vers la porte de mon dressing. J'avais hésité toute la semaine à y retourner : je veux dire, ces tenues sont toutes canons ; pour une fête, ça semble adapté, mais pour aller au lycée, ça me semblait encore too much.

Mais aujourd'hui, je décidai de mettre mon hésitation de côté et je m'y dirigeai d'un pas affirmé.

Il me fallut moins de dix minutes pour dénicher la tenue parfaite – j'aurais bien pris plus de temps mais j'étais assez pressé pour aller en cours. J'optai donc pour un t-shirt blanc à imprimés fleurs, un slim blanc et un veste beige décontractée. Je rajoutai une montre fine et un bracelet plus épais en cuir brun.

Après un coup d'œil dans le miroir, j'étais fin prêt à débuter cette journée !

Je descendis au rez-de-chaussée et tombai sur Bastien dans la cuisine qui préparait le petit-déjeuner de mon père.

- Wahou, s'exclama-t-il en me reluquant de la tête au pied, t'es radieux ce matin !

- Merci, répondis-je avec un petit sourire.

Son compliment me fit réellement plaisir.

- De rien. Où as-tu déniché ces fringues ? Dans ton fameux dressing secret ?

- Ouaip.

Je lui avais montré les photos de nos tenues de vendredi, et j'avais eu le droit à une avalanche de compliments exaltés. Puis je lui avais parlé de mon dressing et il en était littéralement tombé par terre.

- Il faudra vraiment que tu m'emmène y faire un tour ! dit-il en beurrant une tartine de pain.

- Pas de soucis, répondis-je en prenant une pomme dans la corbeille à fruit.

- Tu crois qu'on fait la même taille ?

- Tu es probablement plus grand que moi, mais ça peut toujours s'arranger avec une retouches ou deux.

- Géant, tu ferais ça pour moi ?

Je mordis dans ma pomme :

- Bien chûr.

- Tu es un ange, Andy.

Bastien regarda l'horloge et me tendis un petit sac en papier cartonné.

- Tiens, je t'ai préparé un gouter, des muffins au chocolat.

- Wahou, merci !

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