La Nouvelle

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Aida Diop

Je suis à l'hôpital et devant Thierno, mais il ne me voit même pas.
Moi: Thierno mba diam??
Lui: Maman t'es là, depuis quand ? Euh diam leu mais
Moi: wa guawei ma bokeu, sama dome dji animou? Louko daleu?
Lui: Elle dort, elle est enceinte de 2mois 2semaines, mais on ne le savait pas.
Moi: al hamdou ndillah! Lolou kayeu, c'est une bonne nouvelle sante yallah reik, legui lou waral seu kaname bou triste bi ?
Lui: elle, elle a failli perdre le bbei tout à l'heure et sa situation n'est pas stable, le danger est toujours là.
Moi: louye lolou ? Qu'est ce qui lui ai arrivé ?
Lui: Aida, je, euh, je,...
En faite je n'en sais rien.
Moi: yallah bakhneu, prions juste et attendons qu'elle se réveille, tu as mangé ?
Lui : non je n'ai pas faim, ma femme me manque, j'ai peur, peur de la perdre, peur de perdre mon enfant Maman.
Moi: soubkhanala, tu ne perdras personne inechallah ! Allez, va au resto d'à côté, et mange bien, prends des forces.
Tu connais Aicha mome, sa lakalei rawatina mou febar teksi neik en état nak
Lui : tu as raison, j'y vais, des qu'elle se réveille, appelle moi Maman.

A peine 10mn qu'il est parti, on me dit que je peux voir Aicha, qu'elle est réveillée.

Moi chapelet à la main : al hamdou ndillah, sama beineu bou djiguene bi, yéwouna wayeu, tu vas bien ? Naka yarame bi?
Elle : yaye, j'ai mal partout et surtout ma tête
Moi : masta chérie, repose toi bien, Thierno est parti acheter à manger, Wah il arrive quoi à tes joues ?
Elle touche à ses joues et se met à pleurer, je ne comprends plus rien.
Moi : yoe li mba diam leu, arrête de pleurer  ngua wakh ak mane
Elle: Aida m'a giflé, Aida moma done doré yaye.

Elle pleure de plus bel.

Wah mane ma diakhelé, Aida moye dore sama dome, tei mane je ne l'ai jamais frappé de ma vie, même petite, je ne la tapais pas, et je n'ai jamais supporté de la voir pleurer ma princesse. Amena louma metti trop, Thierno togne nama, Aida beiteu nama trop.
Moi: masta, bayil dioye yi loko def?
Elle : je ne lui ai rien fait
Moi: d'accord, elle t'a trouvé dans ta chambre, pour te taper sans raison ?
Elle : elle (....) m'a tout raconté.
Moi : t'as la langue bien pendue, mais keineu dou mome. Thierno dinama deigue inechallah
Elle: yaye, je ne retournerais plus à la maison, bimoye gnari yoneu moumaye doore, Thierno diaratouko
Moi: ma warou mane, koneu fayeu yombeu di, khalass, tu vas retourner chez toi manila, mais avant sa, je parlerais à Thierno inechallah !
Elle: j'ai mal yaye, j'ai très mal
Moi : masta, mougneul  dina bayi.

Je voulais lui annoncer la bonne nouvelle mais je laisse l'honneur à son mari.

Thierno

Je suis entrain d'aller à la clinique, j'ai acheté à Aicha et à sa mère à manger. Depuis tout a l'heure, ma mère m'appelle, et j'en suis sur que Aida l'a appelé, je laisse sonner, je suis trop énervé pour parler.

Moi: yaye t'es là? Elle n'est pas encore réveillée ?
Elle : si ! Mais elle va trop mal, je ne supporte pas de la voir ainsi.
Moi : kharal ma kholi ko
Elle : dedete, viens damala sokhela, toguale ni
Moi : d'accord ( je m'asseois près d'elle).
Moi :  Aicha neina, elle ne veut plus renter chez toi, sa diabar dafeko door et paraît il, ce n'est pas la première fois.
Tu sais que ta relation avec Aicha meussouma si wakh, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.
Mais là, il s'agit de la violence Thierno, même toi tu n'as jamais osé lever la main sur elle donc de quel droit Aida se permet elle de gifler, pire encore de frapper ma fille.
Elle a failli perdre son enfant, tu te rends compte?
Magui dora ame louma metti mou djougué si yoe depuis 5ans, bientôt 6ans maintenant .
Aida togne nama lol, togne sama dome, la violence n'a jamais rien réglé dans la vie.
Je ne forcerais pas Aicha a rentrer chez toi, si telle est vraiment sa décision, je serais obligée de la respecter et surtout le temps qu'elle soit hors de danger.
J'aime énormément ma fille et je sais que toi aussi, mais meunouma bayi sama dome ak Aida moukoye gagne wala moumaye rayale sama futur seuteu (elle a un grand sourire en prononçant ce mot).
C'était tout, deimal kholi ko, khamenani namenaleu.

Je me suis levé difficilement, tout de qu'elle a dit, est vrai

Moi : mon amour, tu as du mieux ?
Elle: oui
Moi : tu as faim, je t'ai apporté à manger
Elle : non
Moi : Quoi ?
Elle : j'en veux pas
Moi : je le dépose sur la table de toutes façons.
Elle me regarde tout simplement.
Moi : tu as mal
Elle : Oui
Moi : Où ?
Elle : partout
Moi : euh d'accord

J'hésite quelques instants avant de lui dire :

Ta mère m'a parlé de ta décision, je ne sais même pas ce qui s'est passé avec Aida.
Je réglerai le problème.
Mais Stp ne part pas, ne me laisse pas seul, je ne pourrais plus vivre sans toi, surtout que maintenant tu portes mon enfant.
Elle sursaute légèrement et se redresse.
Elle : tu as dit quoi ?
Moi : on est enceinte Aicha, tu porte mon enfant, notre enfant.
Elle touche immédiatement son ventre et me dis :

Je veux bien rester, mais maintenant, je ne suis plus seule, je dois protéger mon bbei, et tant que je serais à la maison , je ne serais pas en sécurité. Je veux aller au près de ma mère, elle s'occupera bien de nous ( elle touche son ventre et souris légèrement).
Je t'aime Thierno, je ne t'abonne pas, mais il faut que je me protège.
Aida ne me supporte pas, j'ai peur qu'elle s'en prenne à nouveau de moi et à mon ventre . Cette fois ci, elle m'a peut être ratée, mais la prochaine fois, elle ne me ratera pas, j'en suis sûr.
Moi: il n'y aura pas de prochaine fois. Cette fois ci, c'est fini je te le jure, j'ai toléré trop de chose venant d'elle, mais aussi venant de toi. Diexna takeu.
Elle : je vais y réfléchir, je sors quand est ce ?
Moi : mon amour, j'ai oublié de te dire que tu es à risque, et tu es toujours en danger, et tu peux perdre le bébé à tout moment. Désolé de te l'annoncer
Je le lui ai annoncé avec une mine très triste.
Elle : Comment ça ?
Moi : tu sais, lorsqu'on est arrivé, tu saignais, le docteur a dit que t'as perdu trop de sang, il faut bien se reposer, éviter de se déplacer le maximum possible et bien se nourrir. Il m'a donné la liste des aliments à manger.
Elle (en pleure) : Aida va me le payer, et si jamais je perds et enfants, je la tuerais de mes propres mains.
Moi : shut! Calme toi, tu ne perdras pas le bébé. Allez arrête de pleurer et repose toi , t'es besoin de quelque chose?
Elle : oui de toi, j'ai envie de toi.
Moi : yoe nak amo Diome Aicha, même bouger, on te l'interdit nguanane j'ai envie de toi.
Elle ( en pleure) : prends moi ici et maintenant stp.
Moi: tu sais quoi essaie de dormir un peu, j'en profiterais pour aller te chercher des vêtements d'accord !
Elle boude, falei woumako sakh mane, je sors appeler sa mère pour qu'elle reste avec elle.

Un amour , une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant