Dubitatifs

325 33 4
                                    

Aicha Sarr Sow

J'ai regretté tout ce que j'ai dit à ibrahima à la seconde où il m'a tourné le dos, je viens de perdre un frère, tel que je le connais, il ne me le pardonnera pas, il n'a jamais toléré le fait d'accuser ou de juger quelqu'un.
Malgré sa patience et sa gentillesse, c'est quelqu'un de très nerveux.

Je reçois comme un couteau au cœur et des picotements au ventre et tout de moi réclame mes enfants. J'insiste avec ma mère pour les voir.

J'ai tracé ma route, directe dans la chambre des enfants, je n'ai même salué Thierno.

Actuellement, mon cœur ne veut que mes jumeaux, ils sont tout pour moi.

En ouvrant la porte, je la referme de suite, pensant que je me suis trompée de chambre, mon cœur et mon esprit n'arrivent tout simplement pas à analyser cette information.
Puis, je la rouvre quelques secondes plus tard, le cœur lourd et le corps tremblant, je me dirige vers eux.

J'ai crié tellement fort le nom de ma mère que toute la famille est venue.
Je ne peux m'approcher davantage de mes enfants, surtout de Maman, j'ai peur.

Elle est là, couchée, le corps inerte, et des traces de ceinture sur tout son corps.

Papa est là conscient, mais très faible, avec des marques de ceinture sur tout son corps également, avec une bosse au front , il ne pleure même plus, il me fixe tout simplement avec un regard apeuré, il est couché près de sa sœur.

Thierno s'approche et immédiatement papa recule jusqu'à cogner le mur et ma mère se dirige vers lui.

Moi, je suis juste une spectatrice, ce n'était pas pour rien que mon cœur battait à ce point, l'instinct maternel existe réellement, je viens d'en être convaincu.

Thierno vérifie le pouls de maman pour voir si elle respire toujours, il fait un ouf de soulagement et crie : amener moi de l'eau vite.

En moins de 2 minutes, Aida est arrivée avec une bouteille d'eau.

Thierno, lui en met sur tout le visage, elle commence à reprendre connaissance peu à peu.

Je sors en courant de la maison.

Moi : Gora, vient vite, mes enfants sont entre la vie et la mort, viens m'aider à les amener à l'hopital.

Il entre dans la maison comme si sa vie en dépend, comme qu'il est très costaud machallah et il bouscule tout le monde et prend les jumeaux.

Thierno : où amenez-vous mes enfants ?

Ma mère la tchipe très fort et suit Gora, j'allais partir quand il me tient la main très fermement.

Je ne sais pas où est ce que j'ai trouvé la force, mais je me suis dégagée de lui, il parut très surpris, je le gifle tellement fort deux fois de suite en plus .

Moi : On se reverra devant le juge domerame.

Sur la route, je regardais tout simplement mes jumeaux, ils ont maigri en seulement 3jours, Maman est très clair de peau, comme son père, du coup les marques sont très visibles. Mon cœur se serre.

Papa : Maman qu'est ce qu'on a fait à papa ? Il ne nous aime plus ? Toi aussi tu ne nous aime plus parceque nous sommes des bâtards ?

Il parlait très faiblement et suffosquer de temps en temps, on aurait dit qu'il était mourant.

Gora a brusquement freiné la voiture, ma mère s'est mis à pleurer et moi j'étais ailleurs.

Moi : Docteur, ils vont bien ? Dites moi que oui svp

Un amour , une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant