𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐌𝐀𝐔𝐃𝐈𝐓𝐒 ― ᴸᵒᵏᶤ ✓

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Vingt-deux jours plus tard

Au fil des jours, j'avais pris un rythme de vie qui différait des premiers jours. Je me réveillais aux alentours de neuf heures et demi, je passais quelques minutes dans mon lit à paresser et à caresser mon ventre qui commençait à prendre forme et ensuite, je me levais, m'habillais avec les vêtements que Natasha m'avait dégoté, allais déjeuner seule avant de sortir faire un tour sur le terrain en herbe derrière le QG. Puis je retournais m'enfermer dans ma chambre pour regarder la télévision.

J'avais découvert cet engin peu de temps après mon arrivée. C'était Natasha qui me l'avait conseillé pour m'aider à penser à autre chose et surtout pour occuper mes longues journées. Elle m'avait fait découvrir les émissions télé complètement ringardes, les jeux télévisé dont je ne comprenais rien la plupart du temps ou encore les chaînes de musique.

Mais ce que je préférais, c'était regarder des films. Steve m'en avait fait toute une liste d'ailleurs, m'évitant les films romantique et je lui en était reconnaissante. Ainsi, je passais souvent mes après-midi à regarder un voire deux films.

De temps en temps, je passais du temps avec Thor où nous discutions de Loki. Il me racontait, avec un sourire triste, des anecdotes sur son frère. J'en étais toujours friande. J'aimais entendre Thor me parler de Loki et de leur enfance. C'était quelque chose qui nous faisait du bien malgré le chagrin qui nous étreignait toujours.

Parfois, avec son autorisation, je me connectais à son esprit pour revivre ces fameux souvenirs. Celui où Loki s'était transformé en serpent pour tendre un piège à son frère afin d'essayer de l'embrocher après avoir repris sa forme initiale, était très amusant. Sordide mais amusant.

Sa présence me manquait horriblement.

Me réveillant brutalement suite à un cauchemar, je poussai un long soupir tout en passant mes mains sur mon visage. C'était toujours le même. C'était comme si j'étais omnisciente et je revoyais Thanos enserrer le cou de Loki, le faire suffoquer et l'achever. Je pouvais également entendre les rires moqueur de l'Ordre Noir avant que je ne me réveille.

C'est de mauvaise humeur que je me lève ce matin. Après une brève toilette, je me dirige vers la cuisine où la femme aux cheveux blond vénitien, Pepper, est en train de préparer du jus d'orange frais. Je me renfrogne un peu plus. Je n'avais pas envie de voir quelqu'un ce matin et elle encore moins. Pas que je ne l'aimais pas mais, lors de notre rencontre il y a trois jours, elle avait été plus qu'insistante sur le fait que j'aille chercher son mari perdu dans l'espace.

J'avais essayé, pour ne pas paraître impolie et l'envoyer chier de suite. Seulement, ça avait été un échec. D'une part parce que je n'arrivais pas à me concentrer et d'une autre part, parce que j'étais encore faible mentalement parlant. Et ma magie ne fonctionnait pas dans ces cas-là. Quand je lui en avais fait part, Pepper s'était mise à vociférer après moi, se mettant même à douter des mes capacités.

Je l'avais ignoré et quitté la pièce sans dire un mot. Depuis, j'essayai de l'éviter. C'était plutôt réussi jusqu'à ce matin.

― Bonjour, me dit-elle d'une voix douce.

Je ne répondis pas, allant simplement prendre le paquet de pain de mie dans le placard – j'adorais ça –, avant de faire demi-tour. Bruce m'attendait au labo pour mon rendez-vous annuel.

― Je suis désolée pour la dernière fois, ajouta-t-elle. Je n'aurais pas dû m'en prendre à toi et dire toutes ces méchancetés. L'angoisse de ne pas revoir Tony me...

― C'est bon, je suis passé à autre chose.

Et je la laissai en plan, prenant le chemin jusqu'au laboratoire tout en grignotant du pain de mie.