Chapitre 12

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Aux urgences, Emmy est prise en charge, elle reste la nuit en observation. Steve reste, Junior rentre seul. Le lendemain matin, ils rentrent chez eux. Junior garde Emmy tandis que Steve part acheter une alarme pour la maison. Dès rentré, il la met en place.

« Elle sonnera si elle quitte la maison durant la nuit. Elle a intérêt à fonctionner !

- Vu le prix, commandant, j'espère pour vous. Mais, je pense qu'elle ne recommencera plus. Elle a compris. J'y vais, dit-il après avoir entendu la sonnette retentir à l'entrée.

- Bonjour, je suis Dana l'éducatrice d'Emmy.

- Ah oui ! Entrez, son père est dans la cuisine.

- Bonjour monsieur Mc Garrett. J'espère ne pas vous déranger.

- Dana ! Je ne pensais pas que vous alliez vous déplacer.

- Où est Emmy ? Elle a oublié son cadeau d'anniversaire hier au centre.

- Elle est dans sa chambre. Je vous accompagne. »


Ils montent à l'étage, Eddie grogne, il ne connaît pas cette odeur. Elle le tient à son collier puis elle regarde en direction de sa porte. Quand elle voit une personne amicale entrer dans sa chambre, elle caresse Eddie sur sa tête puis le lâche, signe que pour elle, cette personne n'est pas un danger.

« Coucou ma chérie ! Regarde ce que tu as oublié hier au centre ! Oh ! C'est parfait, ils vont bien aller avec ta ferme ! Ce sont des animaux domestiques mais, ils peuvent vivre dans une ferme eux aussi. Regarde le chien peut surveiller les animaux, le chat dormir sur les genoux du fermier... »


Eddie suit Steve qui s'éclipse sur sa demande. Les filles s'amusent avec la ferme. Emmy est très interactive, elle invente des histoires, joue, sourit malgré son silence.

« Il faut que je parte, ma chérie. Je vais être en retard au travail. On se verra sûrement demain ? »


Elle hausse les épaules, elle ne sait pas. Elle continue à jouer puis Dana quitte la pièce pour se rendre au rez-de-chaussée.

« Vous n'étiez pas obligé de faire ça pour ma fille, mais merci.

- Elle est très attachante et elle adore les animaux. Elle est gentille. Votre jardin, commence-t-elle à dire.

- Quoi mon jardin ?

- Il est identique à un dessin de votre fille. Il manque juste les panneaux ''stop'' à côté de vos chaises.

- C'est la limite à ne pas dépasser à cause de la plage. Cette ligne est imaginaire.

- Je viens juste de le comprendre en fait en voyant votre jardin.

- Attendez ! Vous a-t-elle fait ce dessin ?, demande-t-il en montrant le dessin du château.

- Non, qui sont ces personnages ?

- Je ne sais pas. Elle me montre pour ce personnage. Quand je lui dis que je suis plutôt bien dessiné, avec son cahier, elle me montre l'image des jumeaux.

- Ces deux personnages ressemblent à elle puis à vous. Et, vous dîtes que ce n'est pas vous !

- Je sais que vous étiez psychologue auparavant. Pouvez-vous m'aider à comprendre ma fille, ce dessin ? Elle ne dessine que ça ! Du moins ici.

- Je ne fais plus ce métier, je suis désolée.

- Ma fille n'est pas cet adolescent qui s'est suicidé devant vous !

- Comment, comment êtes-vous au courant ? Qui vous a permis de fouiller mon dossier ?

- Ma fille vous fréquente. J'ai le droit de savoir avec qui elle se trouve.

- Je vois, vous êtes flic, vous vous croyez tout permis, mais je ne peux pas.

- Je veux juste savoir ma fille en sécurité.

- Je comprends. Je connais son histoire. J'ai vu son dossier médical.

- Alors, vous comprenez. Vous n'êtes donc pas au courant pour cet ado ! Vous pensez toujours qu'il est mort à cause de vous !

- Que voulez-vous dire ?

- Cet adolescent n'était pas victime de maltraitance, il était l'agresseur. Il vous racontait ce qu'il faisait aux femmes en oubliant de vous dire qu'à la fin, il les tuait. C'était un tueur en série. Vous avez dû lui dire quelque chose qui a provoqué ce geste.

- Je lui ai dit qu'un jour, les personnes lui ayant fait du mal seront punies sévèrement autant par la justice que par des prisonniers qui n'aiment pas que l'on touchent aux enfants.

- Vous ne devez pas vous en vouloir, vous avez fait votre job. Il se faisait passer pour la victime à vos yeux, mais en fait il était l'auteur des agressions ! Et cette enfant là-haut a besoin de vous tout comme moi. Je veux comprendre ma fille, la connaître, l'aider. Les médecins sont pessimistes, ils pensent tous qu'elle ne parlera peut-être jamais.

- D'autres médecins pourront l'aider. Il faut que je parte, je suis déjà en retard. », répond-elle en le contournant pour quitter le domicile.


Il monte voir sa fille, elle joue avec ses animaux et Eddie. Il regarde. Elle met toutes ses poules au milieu, au sol, puis elle prend un chien. Avec ses mains, elle donne l'ordre à Eddie d'aboyer et d'un mouvement de bras, le chien en plastique fonce dans le troupeau de poules qui volent dans la chambre. Il la voit rire, stopper les aboiements d'Eddie d'un autre geste de la main. Elle place tout de nouveau puis elle recommence sauf que là, son père se fait entendre, il fait le gloussement des poules pétrifiées. Elle se retourne puis le regarde s'avancer vers elle, ils chahutent ensemble. Ensuite il lui montre que les chiens aiment aussi faire crier les chats en leur courant après.

« Tu connais les dessins animés du chat qui court après une souris ou encore celui d'un chat qui essaie de manger un petit oiseau ? Non ! Alors prépare-toi, on va louer des DVD. Ce soir, cinéma à la maison. »


Tard dans la nuit, Junior revient d'une soirée. Il découvre Steve assis sur le canapé, Emmy endormie sur ses jambes devant une souris et un chat à l'écran.

« Qu'est-ce qui s'est passé ici ? Il y a du pop-corn partout le sol et surtout sur vous !

- Elle a voulu ouvrir le paquet, dit-il en regardant les dégâts.

- Elle l'a ouvert avec une bombe !

- Et encore, Eddie en a ramassé au sol. », répond-il amusé.


Le téléphone sonne, Steve se dépêche de répondre avant de réveiller sa fille.

« Un enfant porté disparu, on a besoin d'Eddie.

- Et pour Emmy ?

- On n'a pas le choix, on la prend. Réveille-toi ma puce, papa doit aller au travail. »



L'enfant de la vengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant