FAR AWAY [STEREK]

Chapitre Dix-Sept

Derek passa les semaines qui suivirent à esquiver Stiles. Malgré leur discussion trois semaines plus tôt, Derek n’était pas prêt. Il avait attendu ce moment toute sa vie et voilà qu’au moment fatidique le nouvel Alpha paniquait. Comment pouvait-il paniquer à l’idée d’enfin avec l’homme qui faisait battre son cœur ? Est-ce que c’était parce que Stiles était un homme justement ? Il ne savait pas. Il voulait le jeune homme près de lui, pour toujours mais il avait peur. Il avait toujours su que ses relations étaient éphémères mais Stiles n’était pas n’importe qui, il était son compagnon, celui que la nature lui avait attribué dès sa naissance et ça lui faisait peur malgré tout. Alors Derek s’était lancé dans du télétravail. Il n’avait jamais quitté son boulot d’architecte même quand il en avait eu l’occasion à plusieurs reprises. Il voulait pouvoir se raccrocher à quelque chose et son patron lui avait autorisé le travail à distance. Derek n’était pas indispensable sur place, il pouvait faire les plans depuis l’autre bout du monde si il le fallait. Et en ce moment-même ce travail lui permettait d’échapper à Stiles.
Stiles de son côté ne comprenait pas la réaction de son compagnon et cela le rendait de plus en plus irritable. Son père était rentré à Beacon Hills depuis déjà deux semaines et depuis il était seul avec Derek qui s’enfermait toujours dans la chambre dès qu’il apercevait Stiles passer la porte.

Le plus jeune en avait assez de cette situation qui lui ruinait le moral et décida que le petit jeu enfantin de Derek avait assez duré. Il allait le prendre à son propre piège.
Ce matin-là, il avait déjeuné bruyamment et avait mis en place un stratagème. Camoufler son odeur et faire semblant de partir au travail, cela aller sans doute faire sortir le loup de sa tanière. Quand Stiles claqua la porte de chez lui et se dirigea à pas de loup vers la cuisine, il était fier de son plan. Il allait avoir une discussion avec le plus vieux, même si ça devait mal se finir. Il voulait comprendre.

Finalement, le loup cessa de respirer, calma les battements de son cœur pour les rendre imperceptibles et attendit sagement assis sur le plan de travail de sa cuisine que sa proie arrive. Derek semblait oublier que Stiles était un loup guerrier et que par conséquent le camouflage était sa seconde nature.

Trente minutes plus tard, Stiles qui était toujours installé sur son plan de travail, entendit la porte de son compagnon s’ouvrir. Il allait enfin débusquer sa proie. Un sourire se peignit sur ses lèvres, cela lui avait manqué de chasser ainsi.
Quand Derek entra dans la cuisine, il fit un bond en se tenant la poitrine.

- Non mais ça va pas de faire peur aux gens de cette façon ! Hurla-t-il contre le plus jeune qui avait toujours son sourire narquois.

- Salut Derek, ça faisait longtemps que l’on ne s’était pas vu toi et moi. Tu sais que c’est mal d’ignorer son compagnon, encore plus quand celui-ci est ton hôte ?

Stiles n’attendait aucune réponse, il voulait simplement mettre Derek mal à l’aise ou bien le faire sortir de ses gonds pour qu’il crache le morceau. Après tout, Stiles était le mieux placé pour faire craquer le nouvel Alpha.

- J’ignore personne, soupira Derek. Je te l’ai dit la dernière fois, j’ai énormément de travail en ce moment Stiles.

- Oh, vraiment ? Derek, Derek, Derek… Je sais absolument tout ce que tu fais, où tu le fais et l’heure précise à laquelle tu le fais et même si il est vrai que tu travailles la journée, dès que je pose un pied ici tu pars t’enfermer dans la chambre et tu ne travailles plus, tu stresses. Aurais-tu peur du grand méchant loup Derek ?

- Stiles, le jour où j’aurais peur de toi ma mère sera de nouveau parmi nous, siffla le plus vieux.

- Dans ce cas, pourquoi m’évites-tu ?