Je suis impardonnable!
Une semaine et demie pour écrire ce chapitre, je suis vraiment une tortue... Je suis désolée de vous laisser avec de si longues absences alors que je devrais avoir beaucoup plus de temps libre pour écrire...
J'espère quand même que ce chapitre vous plaira! Je n'ai pas encore réussi à aller jusqu'où je le voulais, mais je trouve qu'il se termine plutôt bien comme ça. ^^ Vous me direz ce que vous en pensez.
Je commence à me demander si j'arriverais à conserver les caractères des personnages pour ce deuxième tome. J'ai l'impression de commencer à m'en éloigner malgré moi. --" Dur-dur de voir ses personnages vous échapper!
'Fin bref! Bonne lecture! Profitez bien du semi-calme de cette galaxie très très lointaine!
***
Mon cœur battait lourdement dans ma gorge, ma poitrine, ma paume. Il cognait comme un forcené une cadence que ma respiration ne parvenait pas à suivre. Inconsciemment, je retenais mon souffle, parce que c'était ce que faisait les ombres. Elles ne respiraient pas, ne murmuraient pas, ne pensaient pas. Elles se glissaient sans un bruit, se faufilaient dans la nuit. Elles enlaçaient les ténèbres délaissées par la lumière et embrassaient les songes des âmes endormies.
Ce soir, c'est ce que je voulais être, ce que je devais être. Une ombre.
Je l'avais été si souvent que je n'eus aucun mal à repasser cette cape nébuleuse. Ma démarche s'allongea, s'allégea, et ma silhouette s'estompa, s'effila. Ma vue, habituée à la pénombre, ne tarda pas à me renvoyer le drapé d'autres spectres, d'autres squelettes évidés, immobiles, plongés dans leur propre attente. Les doigts refermés sur le métal froid, je longeais la pièce, évitant contentieusement ses meubles à l'allure fantomatique dans la pénombre. Mes muscles roulaient délicieusement sous ma peau, se tendaient et se détendaient avec souplesse, malgré le grincement persistant des blessures, je me sentais plus fauve qu'humaine. Je me faufilais avec l'élégance dangereuse d'un félin, selon les propres mots de Tundra. La chimère m'avait déjà décris ces moments où je semblais me transformer, où ma conscience s'abandonnait à une autre, plus primaire, plus bestiale, plus fauve. Les mises à mort n'en étaient que plus délectables pour les connaisseurs, pour ceux qui appréciaient le ravinement de ce genre de spectacles. J'avais toujours eu un certain mal à saisir cette image, à m'y fondre. Mais ce soir, je comprenais enfin.
J'avais une conscience accrue de chacun de mes gestes, du moindre des mes mouvements. Du balancement lent de mes pas, parfaitement contrôlé, maîtrisé, au poids caractéristiquement familier, rassurant de l'arme dans ma paume. Des battements précipités de mon cœur poussés par l'adrénaline aux murmures désordonnées de ma respiration, qui continuait de m'échapper malgré le calme coulant soudainement dans mes veines. Je me sentais à la fois pleinement consciente et totalement détachée.
Un instinct clair et précis me guidait dans l'obscurité, vers le souffle constant, ce chuchotement persistant qui me narguait, me retenait plus certainement que des chaînes. Qui pouvait être assez inconscient pour s'endormir avec son ennemie dans la pièce d'à côté? Qui pouvait être à ce point arrogant? Parce que c'était lui, ça ne pouvait être que lui. Je le sentais aussi certainement que si je l'avais aperçu en plein jour. Je ne m'étonnais même plus de la violence de ces impressions. Je savais, c'était tout.
Mes doigts se crispèrent un peu plus sur le manche sculpté, au point de sentir ma chair se marquer en retour de ses fines gravures et des fragments en demi-lune laissés par mes ongles. Tandis que je m'approchais furtivement du canapé, je n'avais aucun mal à distinguer sa silhouette étendue. Le fauteuil paraissait ridiculement petit en comparaison du corps massif qu'il accueillait, trop étroit pour être confortable. Pourtant, l'homme assoupi était détendu, affalé contre le cuir sombre, noyé dans l'obscurité, inconscient du danger qui le couvait. Sa poitrine se soulevait au rythme apaisé de sa respiration. Ma vision nyctalope survola la peau pâle de son visage endormi, s'attarda sur la déchirure de sa cicatrice, les ombres franches embrassant ses traits, celles de ses yeux, son nez, ses lèvres, son menton, et glissa jusqu'à la chair offerte de sa gorge, dévoilée par son col déboutonné.
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Unforgettable - Tome 2 (En pause)
FanfictionCertains disent que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Ceux-là devraient revoir leur manière de penser. Il y a des désirs si violents qu'ils ne peuvent être étouffés, des actions si inattendues qu'elle ne peuvent être effacées, et des crime...