A D È L E

Chap1*

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Adèle se trouvait dans un jardin, elle pouvait entendre de la musique juste derrière elle. Elle distinguait avec difficultés des silhouettes sombres qui ondulaient un peu plus loin. Il lui aurait été impossible de les identifier.

Elle se sentit marcher, avancer vers le cœur de la soirée. Elle prit un verre de jus d'orange sur une table où étaient alignés plusieurs verres propres.

Elle regarda le verre et ce qu'il contenait. Ce jus d'orange était un peu bizarre, il tirait plus sur le bleu.

Une tête s'en décrocha. Romain. Adèle ne fut même pas surprise. Il lui tendit un paquet de chips, lui chuchota que la quête n'était pas terminée et qu'il devait aller faire les courses.

Elle se retrouva entre les rayons de surgelés du supermarché du centre-ville. Mais il y avait toujours la musique qui palpitait dans ses oreilles.

Romain n'était plus là. Il y avait un jeune homme mat à la place. Il lui fit un clin d'oeil avant de disparaître derrière les étalages de pommes de terres. Adèle en chipa une et sortit du rayon aussi. Elle atterrit en plein milieu d'une piscine, mais l'eau était très chaude. Encore une fois, ses yeux se portèrent sur un inconnu au milieu de la foule, qui la regardait avec une curiosité non-dissimulée.

Lorsqu'elle le vit il se fondit dans la masse des adolescents autour d'eux. Adèle voulut le suivre mais elle avait oublié qu'elle était dans la piscine. Elle regarda ses mains dans lesquelles se trouvait une patate une minute plus tôt. A la place elle tenait une bouée en forme de flamant rose.

Une main se posa sur sa tête. Elle n'eut pas le temps de regarder à qui elle appartenait qu'elle se sentit plonger dans l'immensité de chlore qui l'entourait.

Adèle sursauta, tremblante. Elle regarda autour d'elle, cherchant son réveil du regard, son rêve s'effaçant petit à petit de sa mémoire.

C'était un rêve.

Elle le trouva enfin, coincé entre la table de chevet et le rebord de son lit. Il indiquait quatre heures et quarante huit minutes. Elle soupira et essaya en vain de se rendormir.

Son sommeil était bel et bien perdu.