Arrest Me - T2

19. Addict

sur une note plus joyeuse, Donovan va 100% la casser en deux.

🤰🏼

ZOÉ

Je termine mon shift avec soulagement, aujourd'hui. Parce que j'en ai plus qu'assez de compter les secondes jusqu'à ce que je puisse sortir du travail pour me rendre rendez-vous que j'ai avec maman au spa le plus proche.

Enfin. Enfin, je vais aller à un spa.

Je vais me prélasser dans un sauna.

Puis dans un jacuzzi.

Puis me faire faire une manucure et une pédicure digne de ce nom. Parce que ce n'est jamais la même chose lorsque quelqu'un d'autre s'occupe de toi.

Puis me faire couper les pointes de mes cheveux.

Et redevenir Zoé Carpenter après une longue absence pénible.

Enfin, putain.

J'ai déménagé chez mes parents après que mon père ait sommé Jade de m'aider à rassembler mes trucs pour que je revienne dormir dans ma chambre. Ça m'arrange dans un sens parce que le café est beaucoup plus près de la maison familiale que chez Jade. Et mon père m'a acheté une petite voiture usagée, mais en excellent état. Plus besoin d'attendre les foutus bus et plus besoin de dépenser deux dollars chaque fois que j'embarque, d'autant plus que je peux maintenant aller partout sans dépendre des horaires de bus débiles. Et puis j'ai diminué mes heures de travail parce que je n'en ai plus trop besoin au final.

La semaine passée, ma mère m'a emmenée dans une virée de shopping qui a duré l'entièreté de la fin de semaine. J'ai dû tout racheter parce que rien ne me faisait plus.

J'ai perdu énormément de poids.

Le fentanyl m'a gardée dans un état où je ne mangeais que pour survivre.

Le strict minimum.

Parfois pas du tout.

S'il y a un an, je déplorais les quelques kilos en trop qui me donnaient des petites poignées d'amour et un ventre mou que je voulais plat à tout prix, je les ai tous perdus, même plus.

Alors que j'ai recommencé à manger normalement, mon train de vie avec le travail exhaustif dans lequel je suis employée me maintient à un poids sain, mais aussi un poids qui fait en sorte que tous les jeans que j'avais à la maison sont trop grands et que tous mes hauts moulant ressemblent maintenant à des pulls.

En bref, ma mère a refait ma garde-robe et c'est satisfaisant.

— Donc, dis-je en coinçant mon téléphone entre ma joue et mon épaule en cherchant les clés de ma voiture dans mon sac, je me suis réconciliée avec les parents.

— Je savais que tu y arriverais.

Je pèse sur le bouton pour déverrouiller ma portière avec un sourire timide.

— Il n'est jamais trop tard, n'est-ce pas ?

— Tu as tout compris.