Dans la religion musulmane, L'imam est tenu de faire la prière de la mort. Quatre tekbir avaient été faite, dans le salon de Malick où l'on faisait les glorifications d'Allah pour le repos éternel de l'âme.
À la fin de la quatrième tekbir, l'imam se retourna devant assistance et leur adressa les mots que chaque Sénégalais redoutait entendre._...évèrtuons nous à faire le bien pour espérer nous trouver une place dans le paradis.
Des anciens camarades de jeux, d'études,venus aux quatres coin de Dakar avait assister aux funérailles sous demande de Malick. La famille partagèrent leur peine et les jours suivants, la vie repris son cours normal...
Earla avait repris la fac depuis seulement hier et elle avait recommencé à vivre sans soucis du passé, à démêler ses cheveux avec l'aide de Constance, le personnage du livre qu'elle lisait. On pouvait penser qu'elle était bien folle, mais elle ne voulait pas sortir de son état de folie. Elle ne voulait pas s'arrêter de voir ces personnages de romans partout où elle se posait. Chaque soir, quand elle dormait, elle disait bonne nuit à Walter rice dans le cri du loup. Et le matin, quand elle partait, elle souhaitait une bonne journée à Bréacca.
Ça lui permettait de rester en vie et d'être en bonne compagnie. Adama disait toujours qu'il fallait exister comme si vivre n'était que porter ses sandales et aller jouer dans la rue. Ceci dit, peut importe ce que les gens font et disent, on n'est tellement animé par notre désir à vouloir réussir, qu'on doit vivre simplement sans vraiment chercher à se racheter ou à s'attacher. Et bien entendue, cette réussite signifiait tout simplement, être heureux.
En parlant de lui, il était devenu son Achille et s'était constitué en son talon d'Achille. Elle l'aimait, peut être mais elle ne devait pas l'aimer...
Alors, elle s'enfermait afin de ne plus y penser et parfois, elle préférait ne plus l'entendre, sa voix rauque et imposante. Elle trainait désormais avec Awa et Sandrine et se rendait à la fac en leur compagnie. Elle ne pouvait pas se permettre d'être tout le temps avec lui, d'autant plus qu'il avait son propre emploi du temps. Il se faisait passer pour Einstein, à la différence près que ce dernier était physicien alors que lui est, médecin. Elle aurait préféré faire comme elle faisait avant, y aller seule, à métro ou avec le bus mais Dakar ne la connaissait pas et elle non plus. Il fallait qu'on lui tienne la main et qu'on lui dise par où passer. Elle ne se plaignit pas vu qu'à présent, elle pouvait se réveiller tous les jours, entendre Malick leur dire de se réveiller pour faire leur prière et Gina, leur souhaiter bonne journée devant la porte.
Celà fait des heures qu'elle est assise sur ce banc à suivre son professeur de Grammaire et celà faisait mal à ses pauvres fesses qui connaissait beaucoup plus de confort. Elle aimait ce que Madame Diagne faisait et elle la regardait dérouler son cour avec toute la maîtrise et la passion qu'il fallait pour permettre aux étudiants de se retrouver dans son cours. On l'avait vu assidu et réguliere toute la semaine, elle se tenait à la première table et était en face de son professeur, Earla. Elle aimait par dessus tout la littérature. Elle avait premièrement pensé que c'était normal vu que son père aimait les livres et en n'avait fait son métier. Quand elle a su que l'homme qui se trouvait sur la photos n'était en réalité pas son père, elle a tout de suite balayé cette hypothèse de sa pensée. D'ailleurs son père ne devait être qu'un pauvre pêcheur qui a perdu la vie il y'a cinq ans, si on n'en croit aux dires d'Adama. Elle avait récité une prière en son hommage et avait décidé qu'aujourd'hui, elle n'allait pas attendre les deux autres et qu'elle allait prendre le bus et se rendre à l'adresse que lui avait indiqué plutôt Adama.
Pour son parcours en lettre moderne, elle devait suivre des cours axé sur le français à la différence des études en lettre classique. Elle allait donc faire des cours de Grammaire, des cours sur la littérature française, la linguistique, la stylistique et poétique et une langue ancienne de son choix. Pour le moment, elle parvenait à s'y retrouver malgré son léger retard. Celà ne fait rien, les fêtes de Noël arrivait bientôt et elle allait en profiter pour réviser ses cours. Si on devait donné une impression globale sur la classe où elle était, c'était qu'il était des étudiants de premières années. Tous le temps bien sapés , les garçons semblent aimer à première vu la filière mais ont un soucis, celle de perturber et de se faire de nouvelle conquête pendant les heures de cours. Au moment où nous nous débarrassons de nos blouses et autres uniformes de lycéens , on devrait avoir une vue moins prosaïque des études et plus mature pour le reste. C'est à ce moment que commence la formation proféssionelle au sortir de laquelle on prétendra devenir quelqu'un. On devrait alors jeter un regard sur les réalités moins poétique . Ce qui anime le plus en lettre, c'est que les étudiants sont d'une façon ou d'une autre, très bien foutus. Genre, ils auront à coup sûr un niveau et certains, vont utiliser leur savoir faire dans l'art de parler, pour séduire. Pour comprendre, il faudrait se tenir devant un étudiant de lettre. Ils ont tendance à prendre des envolées trop Lyriques. Trop beau pour être vrai!
Il ne faudrait par chercher à attirer l'attention mais plutôt donner de l'attention et être attentif au cours de Madame Diagne. C'est ce qu'elle avait compris et avait très tôt pris son rêve pour sérieux.
À la fin du cours, les étudiants s'empressèrent de sortir de l'amphithéatre pendant que madame Diagne, attendait, patiente, qu'ils vidâssent la salle.
Earla rangea ses affaires et s'approcha, maladroite et à l'allure indifférente, du professeur.
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La Petite Fille De Lébou (Terminée)
RomantikElle souffrait! C'était dire beaucoup de chose en peu de mot. Ce soir là, deux jours après son entrée à l'hôpital, son état de santé s'améliorait peu à peu. À quoi devait t'on s'attendre d'une fille qui vient d'apprendre que dix huit années de sa vi...