L'amour c'est le droit que l'on donne à l'autre de nous persécuter.
Fédor Dostoïevski
Aïsha
Emma!
J'ai été surprise de la revoir à une semaine avant notre départ, mais surtout très heureuse.
Elle m'avait confié que c'est Adama qui l'avait contacté et puisqu'elle avait pour projet de venir voir le Sénégal, il l'a aidé. Tout ça s'est fait à mon insu mais j'avoue que la surprise m'a fait trop plaisir.
Emma avait perdu du poids et elle viéllissait.Une habitude qu'elle n'avait pas perdue, s'occuper de ce qui se passait dans l'immeuble et même dans toute la province.
Ainsi, elle m'avait rappellé le beau temps. Quand on marchait sur le pavé le soir et qu'elle me parlait du nouveau couple qui avait aménagé dans l'appartement du hall ou du monsieur qui restait tard à une table de son café.
Le soleil était au zénith et nous étions en face de l'océan, assise sous un palmier, toujours à rire des anecdotes de la vielle Emma.
Tantôt elle me parlait du petit chat Pascal et parfois, de la petite Sophie qui vivait dans l'appartement d'à côté. Elle était tombé enceinte à seize ans.
Elle ne parlait plus de cet affaire de viol, ni de Soraya mais je voyais bien qu'elle voulait comprendre beaucoup de choses.Un soir, deux jours avant la fin de nos vacances, on n'était toujours ensemble. Je lui prenais la main et on se promenait du côté de la plage en pleine nuit.
Le vent soufflait bruyamment et le ciel devait jouir de peu d'étoiles.
Personne ne parlait à un moment et je sentis le besoin de me libérer de mes fantômes, d'en parler pour que ça parte comme disait souvent Martine.Je commençais, hésitante et abattu. Je commençais à me poser des questions, à devenir précaire sur bon nombre de choses.
_ Après que Soraya soit partie ma Emma, ils m'ont appris que toute ma vie durant n'a été que mensonge.
_ ma petite Aïsha, que me racontes tu? Tu es si épanouie et si rayonnante, dit elle en soulevant une manche de ma robe qui était beaucoup trop grande.
_ vous aviez raison de le dire, Soraya n'est pas ma mère biologique.
_ Soray?
_ oui, elle ne l'était pas. C'était sa tante ma véritable mère. Elle s'appelle Dibor.
Elle émit un cri de surprise et pensa au début que c'était Gina mais je lui fis savoir que ce n'était pas la mère de mon mari.
_ Elle trainait dans les rues et une de ses filles était ma prof. Elle a disparu un beau jour sans nouvelles.
_ Que c'est devenue ambiguïe dans ta vie ma petite.
Heureusement que tu l'a connut ton mari. C'est quelqu'un de bien, j'ai pu constater._ Oui, il a bon coeur mais je commence à me demander s'il ne m'a pas épousé juste parcequ'il avait pitié de moi ?
_ Mais pourquoi tu dis cela ma petite? Moi je crois que tu manques de confiance en toi. Tu es une belle femme et puis regardez moi ça, dit elle en me lâchant et en tapant sur ses cuisses.
Je souris à sa bonne humeur.
_ On dirait qu'il me fuit parfois.
_ On dirait aussi qu'il a peur de te brusquer.
_ Tu crois?
_ mais oui et maintenant c'est toi qui doit lui prouver que tu es prête.
_Et si je n'étais pas prête ?
VOUS LISEZ
La Petite Fille De Lébou (Terminée)
RomanceElle souffrait! C'était dire beaucoup de chose en peu de mot. Ce soir là, deux jours après son entrée à l'hôpital, son état de santé s'améliorait peu à peu. À quoi devait t'on s'attendre d'une fille qui vient d'apprendre que dix huit années de sa vi...