La Petite Fille De Lébou (Terminée)

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Ne regarde ni en avant, ni en arrière, regarde en toi même, sans peur, ni regret. Nul ne descend en soi tant qu'il demeure esclave du passé ou de l'avenir.

       Émile Michel Cioran

Awa Ndoye

Peu à peu, j'ouvris mes yeux qui était toujours lourdes. Sans grand soucis, je vis que je n'avais pas dormit dans mon lit mais dans le balcon.
Que m'est il arrivé?, avais je pensé.
Puis je me suis retournée et je l'ai vu, Boubacar qui dormait à point fermé à l'autre bout du canapé. Sa position n'était ni confortable, ni belle.
Mais en le voyant, je me suis rappelé la manière dont s'est terminé notre soirée d'hier.
Et plus, je le regardais et plus je le regardais et plus je me rendais compte de notre erreur ou plutôt des traits fin de son visage.
Enfaite! J'étais mitigé mais autant vous le dire, j'ai aimé la tournure qu'avait prit cette soirée.

Il a surement du sentir mon regard sur lui et s'est agité avant d'ouvrir complètement les yeux.
On se regarda un moment et il me dit Bonjour.

_ on dirait que Adama et Aïsha ne sont pas rentré. Viens! Tu vas te reposer dans ma chambre.

_ Hum!

_ je vois que tu es fatigué alors viens et ne discute pas.

Je l'ai tiré par le bras à la hâte alors qu'il n'était pas bien réveillé.
Il n'arrêtait pas de bailler et je savait qu'il était très fatigué. 

_ Fais comme chez toi, j'arrive lui dis je en le laissant assis sur le lit, l'air perdue.

Il ne bougea pas d'un iota et ne disait  rien  aussi, alors je suis revenue à sa hauteur et j'ai commencé à lui enlever deux boutons de sa chemise  puis, ses chaussettes qu'il avait gardé toute la nuit.

_ Couches toi, Boubacar. Pourquoi tu ne dis rien, dis je à nouveau en tirant sur l'oreiller pourqu'il puisse se mettre à l'aise.

Il n'était pas prêt de se coucher alors je m'assis prés de lui, sur le lit.
Boubacar se retourna et me regarda un moment, dans les yeux sans ciller.

_ Je ne joues pas, lâcha t'il alors que je n'y comprenais rien ou peut être je ne voulais y comprendre pas grand chose.

_ Je vais rentrer, ajouta t'il en se levant.

Je me suis levé et j'ai couru derrière lui alors qu'il avait déjà atteint les escaliers.

_ Attend!

_ Quoi? Dit il en s'arrêtant.

_ qu'est ce que tu veux dire par je ne joue pas ?

_ Tu ne vois sincèrement pas?

Je fis non de la tête.

_ Et bien parlons de ce qui s'est passé hier.
Je t'aime Awa et toi, tu es aveugle ou tu ne vois rien?

Sur le coup, je fis surprise et puis je  me suis mise à regarder mes sandales comme s'il avait dit un scandale.

_ Comment puis je en être sûre, si tu passe de fille en fille?

_ L'amour que je ressens pour toi ne date pas d'aujourd'hui, Awa.
C'est depuis le CI. J'ai toujours sentit le besoin de te protéger parceque je t'aimais sans avoir le courage de te le dire en face.
Quand on était au collège et que tu as eu ton premier petit ami, j'étais fou de jalousie quand j'ai appris que tu l'avais présenté à ta mère. Tu t'es une fois demandé, pourquoi Sidi t'avait quitté au lycée?
Ne me regardes pas, c'est moi qui lui es demandé de le faire et en ce temps là, j'ai voulu me lancer moi aussi dans une relation avec toi, mais tu es partit en vacances et je n'est plus eu le temps. On s'est perdu de vue. Awa quand tu es allé avec ta grande mère à Joal, j'arrêtais pas de t'appeler pour ne rien dire parceque j'avais peur de te dire mon amour.
Avec le temps, j'ai cru avoir tout oublié mais jamais je n'est eu de relations sérieuse et je n'es pas pu t'oublier aussi.