La Petite Fille De Lébou (Terminée)

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On n'a tant abusé du regard dans les romans d'amour,qu'on a finit par les déconsidérer.
   
        Victor Hugo

Ah les romans d'amour!
C'est toujours la rencontre de deux êtres complètement différents, par le plus grand des hasards.
C'est un pauvre qui vit l'amour avec un une Richarde et les parents de cette dernière qui sont les véto. Et à la fin, c'est toujours l'amour qui triomphe.

Ah les romans d'amour !
Ce sont deux jeunes gens, l'un castré et l'autre de sang pure, qui se rencontrent dans la voie sacrée du temps où ils se promettent de vivre selon l'évidence: 1+1=1.

Et vers toute fin, c'est ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

Jamais de sa vie, répétons le, Aïsha n'avait vu ce regard si amoureux sur elle.
Ces beaux yeux qui ne vivait et ne regardait qu'elle nuits et jours.
Parfois, la nuit, elle le sentait qui venait poser sa main sur sa taille et quand elle se retournait pour la regarder, il s'escuser en disant qu'il chassait les moustiques pour la faire rire.
Mais en réalité, ça n'avait rien de drôle car elle le sentait, son regard plein de désir quand elle sortait de la salle de bain, à chaque contact de leur peau. Elle le savait qu'il se voulait patient et maintenant qu'il avait vingt une ans, c'était normal qu'il l'a toucha,  avait elle alors pensé.

Un an, jour pour jour s'était passé et entre temps, beaucoup de choses se sont passés mais, eux était resté au point de départ malgré le fait qu'ils s'aimaient un peu plus chaque jour.
Il a eu la possibilité encore une fois, d'aller étudier en France mais il avait dit niet et était resté près de sa femme.
Choix qui restait injustifié pour son ami Boubacar, qui lui était partit alors qu'il avait beaucoup plus de responsabilités.
Responsabilité car il avait engrossé la soeur de son meilleur ami et après la discussion des parents, on n'avait convenu qu'ils allaient se marier à son retour.
Bien entendu, les parents étaient naturellement déçu et Gina était resté des jours sans adresser la parole à sa fille.
Heureusement que Boubacar avait prit ses responsabilités. Sur ce coup, il avait agit avec maturité et à appeller les parents, s'était excuser et avait renouvellé ses voeux à épouser Awa des son retour.

Ses premiers mois de grossesse avec l'université, la chaleur insupportable en début de novembre était difficile et elle n'avait que vingt une an. Elle pleurait tout le temps et pour rien. Ils étaient tout le temps au téléphone avec Boubacar.
Quand elle a finit ses examens, toute la famille avait décidé de partir pour une éspacade à Saly.

Ils sont partis un dimanche après midi.

Au coucher de soleil époustouflante, Saly était un endroit paradisiaque à côté de Dakar et ses forêts et brouillard de pollution.

Il était six heures du soir lorsque la voiture ralentit dans cette petite ruelle au bout de laquelle se trouver leur hôtel.
La lumière orangée noyait la ville et sous les ombres des bâtis, très anciens, se trouvait des vieillards jouant au damier.
Se tenant la main, des amants de même race ou de race différente, s'aventuraient libre et amoureux sous cette explosion d'arbre, l'explosion de la nature verdoyante.
Les mains dans les poches, le visage tourné à l'opposé du vent, Ada scrutait avec soin le grand hôtel où il devait séjourner.
Aïsha qui ne portait qu'une robe bohème vint lui tenir le bras et ils avancèrent dans ce village qui se trouvait alors au milieu d'une ville.

Le jour suivant, le soleil se levait derrière l'océan et en amoureux, Ada et Aïsha contemplaient la place, méditant ou philosophant sur la vie.
C'est Awa qui venait gâcher leur randonnée et elle disait qu'elle ne supportait ni les vieux, ni la solitude.
Et ce qu'elle supporter encore moins, c'etait Boubacar. Le pauvre devait subir ses colères injustifiés, ses crises d'adolescents enceinte et ses pleurs sans raison. Parfois il l'appelait mais Awa ne répondait pas. Elle disait à Aïsha qu'elle en avait marre que Boubacar la prenne pour son clown. Des jours durant, elle pouvait lui jouer le tour et après revenir pour s'escuser. Le pauvre faisait des tonnes de promesses et s'excuser pour des choses qu'il n'avait même pas fait.