Elle avait dans les yeux, la force de son coeur.
Charles Baudelaire.À l'aurore, la ville muette profitait de leur jour de repos. L'astre du jour peinait à sortir. Le ciel était recouvert de nuages. À bas âge, au Sénégal, on faisait croire aux enfants que celà annonçait une funeste nouvelle. Jusqu'au décès de grands chefs religieux, on leur faisait croire que le ciel pleurait la perte de l'être cher à la terre. Mais pour cette population d'après les indépendances, c'était dû au changement climatique.
Chez les Ndoye, Les enfants dormaient et seule la femme de Malick s'activait dans la cuisine pendant que Soraya prenait une bouffée d'air dans le jardin avec sa mère. Chaque fois que ses yeux croisaient celle de la vielle dame, son coeur se remplissait de chagrin, de remord et alors, elle pleurait sans retenue. Son coeur était lourd car elle sentait que la dame partait. Toute la nuit, elle lui avait parlé d'Earla, de Birame, de Nicolas. La dame, elle lui avait reproché d'être resté de si petite taille. Soraya, malgrés son âge était si fade et si petite qu'elle passait presque inaperçue. Pourtant, il y'a de celà quelques années, elle était si rayonnante et si belle, qu'elle avait fait des malheurs dans les parages.
Adama était venu tenir compagnie à grande mère. Il trouva sa tante en pleine discussion avec sa Sigua.
_Bonjour!
_bonjour, celui qui ne connait pas sa tante.
_je n'avais pas retenue le Soraya.
Il sourit et elle aussi de ce malin garçon qui ne faisait que taquiner les gens.
_grande mère comment vas tu ce matin?
_j'ai du mieux mon garçon et toi donc? tu as l'air en pleine forme aujourd'hui. Tu vas voir une fille ou quoi?
Ils avaient l'air si proches et si heureux que Soraya les enviait. La conversation devint animé et elle les quitta pour aller voir sa fille. Elle passa par la cuisine où elle vit Gina. Dés qu'elle la vit, la bonne dame sourit et vint à sa rencontre.
_bonjours ma belle Soraya. As tu passé une bonne nuit?
_bonjours Gina, j'ai dormi comme une marmotte.
_tu m'as manqué mon amie dit elle en la prenant dans ses bras comme autre fois.
_toi aussi tu m'as manqué. Qu'est ce qui s'est passé, t'est devenue toute ronde là?
_je suis juste heureuse mon amie.
_je suis ravie que mon frère prenne si bien soin de toi. Et dire qu'au début, je ne voulais pas de ce mariage. Pardonnes moi Gina, j'ai été une mauvaise amie.
_t'inquiètes pas Soraya, c'est de l'histoire ancienne. Maintenant que tu es là, tout ira mieux.
_je l'éspères. Malick ne pouvait avoir meilleure épouse que toi.
Elles se remémorèrent du bon vieux temps. Et Soraya pendant un moment, s'était sentie moins seule. Elle avait retrouvé son amie d'enfance, Gina. Celle qui vivait dans la maison d'en face et avec qui, il avait fait les cent coups. Elle avait tout partageait ensemble dans ce trou à rat qui les avaient abritaient durant leur jeunesse. Gina avait sans cesse protégé Soraya les soirs où elle allait rejoindre son amoureux près de la plage et elle en avait fait pareil. Les années sont passés vite et Malick est tombé raide dingue de l'amie de sa soeur et sa mère l'y avait tellement encouragé. C'est à ce moment de sa vie que Soraya a eu les très belle opportunités dans sa vie. Elle avait fait passer sa réussite avant les autres et n'avait pas su soutenir son amie quand elle avait le plus besoin d'elle. Quelque chose s'était comme par enchantement déchirée entre elles et depuis, ça n'avait plus collé. Mais aujourd'hui, elles avaient parlé comme elles avaient l'habitude de faire il de celà bien longtemps. Avant c'était des instants magiques, des fous rires, des pièges que l'on tendait aux hommes, des secrets partagées, des discussions sans fin. Soraya et elle, c'était le beau temps.
Soraya alla ouvrir la porte de la chambre de sa nièce et l'image qu'elle vit la réjouis tellement qu'elle ne voulu même plus les déranger. Ces deux jeunes filles, enlacées comme si elles étaient des soeurs alors qu'elles venaient juste de se connaître. Quel est cet amour que ressentait sa fille envers ses proches qu'elle venait juste de connaitre? À cinq avenues, elle était tellement étrangère à la vie et aux gens. Earla n'avait pas appris à aimer. Elle ressentait des choses pour sa mère, pour madame Landers et pour son père qu'elle ne connaissait pas mais celà s'arrêter tout juste dans son coeur et son esprit. Elle n'aimait pas voir Birame disputait sa mère parcequ'elle avait toujours peur qu'il l'a tu dans la nuit. Elle allait toujours aider et discuter entre des phrases coupés madame Landers à son appartement au deuxième. Elle avait un si grand coeur, meurtrie et sanglé par le traumatisme qu'elle a subit. Soraya allait partir quand en refermant la porte, sa fille se reveilla et la vit. Ses cheveux étaient dans une piteuse état.
_bonjour!
_bonjour ma chérie. T'a bien dormi on dirait?
_oui
_je te laisses te préparer.
_d'accord
La femme s'en alla et Awa à côté se réveilla. Les jeunes filles prirent alors leurs bains à tour de rôle et s'habillerent avant de descendre saluer le reste de la famille. Awa traîna partout sa cousine. Elle parlait beaucoup d'elle et celà la faisait rire . Soraya en était si heureuse qu'elle les regarder avec tellement d'amour. C'est tout ce qu'elle était venu chercher au Sénégal. Il fallait une mobilisation générale. Un donnée de toute sa famille pour réussir à la sortir de ces souffrances indècibles. Pour l'instant personne n'avait compris mais ils savaient que quelque chose clochait et Soraya n'allait pas tarder à délivrer le lourd secret qu'elle et sa fille traînaient.
Awa était le jalon de Earla, partout dans la maison. Elle ne lui laissait pas de répit. Elle lui chuchotait des mots à table et Adama à côté qui voulait tout savoir, grand curieux, se fâchait.
Après le déjeuner, les enfants ont été congédier de la maison et les grandes personnes avaient tenu la fameuse réunion.
Sandrine avait dit plutôt à Awa qu'elle ne pouvait pas venir avec eux pour leur petite virée à Dakar parcequ'elle avait quelque chose à faire. Adama sortit alors la voiture de son père et partit avec ses soeurs. Earla, elle était précaire entre se laisser aller à cette nouvelle vie pleines de belles promesses où s'attacher à ce passé monstrueux. La voiture était d'un calme imminent. Il a fallut que Adama fasse une virée dans la rue du Liban pour chercher son ami Boubacar. Ce dernier à peine était il monté dans la voiture qu'il a commencé à se chamailler avec Awa. Quand ses yeux rencontrèrent ceux d'Earla, il minauda les plus belles phrases qu'il avait retenu de sa vie. Un beau garçon farceur était Boubacar mais un grand ami pour Adama malgré leur différences. Boubacar change de copine comme il porte de caleçon. Il est juste impossible à cerner. Aucun crapule et aucun ressentit. Ils ont fait ensemble le lycée, seulement à la fac, il a opté pour la pharmacie pendant que Adama lui a choisit la médecine.
_ah ma jolie demoiselle, donc tu es la cousine de ce bête de cirque?
_oui, réussit elle à articuler.
_Boubacar! Tu vas descendre ici, je t'assures.
_tu devrais arrêter de mordre, gros chien.
_Boubacar vas y descend.
_quel idiot! Chuchota Awa en se retournant vers sa copine avec qui elle avait entreprit une discussion où elle parlait de son petit ami, Goulado.
_D'accord, on arrête mon cher Adama. Dit on va où ? Demanda il en allumant le poste radio.
Il tomba sur une chaîne qui diffusait la douce musique Joel Adams. Il se tourna vers son ami et commença à mimer les paroles de la chanson si affreusement qu'on du l'insulter derrière mais celà ne l'avait pas pour autant décourager.
_On va faire accrochage sur Ngor et nous allons terminer la journée à Gorée, répondit enfin Adama qui était sereinement concentré sur la route.
_s'il te plaît arrête de chanter. Ce n'est pas pour toi ajouta t'il à l'encontre de Boubacar.
_tu es jaloux mon frère. J'éspères que tu as pris avec toi ton appareil photo. On va prendre ces filles là derrière comme modèle pour nos chefs d'oeuvres.
_Boubacar arrête de mater ma cousine par le rétroviseur.
_boy Adama conduit et laisse mes yeux se posaient où ils le désire.
_je t'aurais prévenu!
_vous parlez de quoi? cria Awa derrière.
_rien ma sorcière répondit Boubacar en poufant de rire.
C'était ensuite partit pour une dispute sans fin. Earla sortit sa tablette de son petit sac à dos et mit ses casques. Elle opta pour une belle chanson de Lara Fabien. À la douceur de la chanson, elle s'était souvenue de ce concert en plein air là bas dans la province. Elle y était allé l'hiver passé et était ressortit cinq minutes plus tard et était rentré dans le grand froid. Ce n'était pas un endroit pour elle, avait elle pensé. Elle avait juste tenue à faire plaisir à sa mère en sortant comme les autres. La douce musique qu'elle s'était jouée et rejouée cet automne la porta vers de lointains souvenirs. Elle admira de par la baie, les rues de Dakar. Les forêts de buildings, les routes surmenés par ce flots de voitures et de transports en commun, les trotoirs encombraient par les tabliers et marchants ambulants, Dakar avait connu ce matin, un réveil doux. Le temps avait décidément viré et était devenu beau avec un soleil rayonnant qui apportait une chaleur soutenable. Earla fit descendre la fenêtre et huma l'air du marché. Awa, à ses côtés parlait avec Goulado et la voiture devint aussitôt calme. Même Boubacar qui faisait un boucan fermait de temps en temps ses yeux et allait rejoindre les bras de Morphée. Dieu seul sait où il a passé sa nuit avait alors pensé Adama qui était concentré sur sa route. Les cheveux longs d'Earla se laissaient porter par le vent et taquinaient ses beaux yeux. Elle était si belle et si gracile derrière que de temps à autres, les yeux d'Adama la regardait de par le rétroviseur. Cette aura lui donnait décidément une plus belle allure. Le jeune eu un émoi de quelques instants et murmura quelques paroles de la chanson d'Ismaël lô que diffusait à présent le poste radio. Habillé d'un simple jean délavé et d'un gros tee sheart où était inscrit une phrase fétiche, il paraissait avoir plus que ses dix neuf ans. Dans sa petite barbe et son chapeau des" grands mersieurs ", Adama réussissait à donner au gens qui passait par hasard dans les rues, l'image d'un père sans nul doute de deux enfants, jeune fonctionnaire qui vivait dans les quartiers résidentiels. Il avait l'allure du garçon modèle et responsable. Aucune fille n'était encore passé dans sa vie. Il les laissait l'aimer et le regarder avec cet air de "Si seulement il me proposait de l'épouser" et il les laissait plantait là pour ne même pas venir aux fêtes de fins d'années. Alors on racontait dans le campus que c'était un gamin qui ne savait rien de la vie. Pourtant, il savait tellement de la vie et plus qu'on ne pouvait l'imaginer. Il avait tellement lu pour finir par croire que l'amour était une chose bien banal et qui ne le réussissait pas, avait beaucoup écouté sa grande mère pour savoir que le plaisir charnel auquel s'adonnait les jeunes de son âge n'était qu'une attirance dans le trou du mal qui allait les trainer sur la table argentée de Lucifer. Il préférait vivre sans attache, à se la raconter des belles blagues dans les rues le soir avec ses amis. À mille lieux de leur demeure et à deux pas de Dakar, ils étaient à présent arrivé sur l'île de Ngor. Boubacar qui a dormi le long du trajet avait repris ses taquineries à l'encontre de Awa. Earla portait son sac à dos comme une écolière avec son look simple et décontracté. Elle ressemblait à Kate Middleton avec ses lunettes de soleil. Elle ne ressemblait pas à cette jeune fille fade de ces derniers temps. Pendant que le "père" fermait la voiture, elle jeta un rapide coup d'œil sur les alentours et du reconnaître que c'était un beau endroit, l'entrée de Ngor. Adama enlaça Earla comme Boubacar avait fait avec Awa. Cette dernière n'eu aucun geste de recul mais se sentit tout d'un coup bizarre quand Boubacar avait dit qu'ils formaient ensemble un beau couple. Elle ne s'entendait pour ainsi dire jamais être en couple. Nos jeunes aventuriers avait prit le chemin des belles plages où les amateurs de surf priser à cet heure ci de la journée. Le soleil au zénith, vivait en permanence compétition avec les oiseaux qui déployait leur ailes et laisser penser qu'il faisait la beauté des lieues.
Ils s'installèrent dans un restaurant calme qui se trouvait prés de la plage. Après la dégustation d'un copieux plat de côtelette, ils se promenèrent près de la plage. Adama qui était le guide d'Earla lui indiqua le village à deux pas d'ici qui avait vu sa mère naître et grandir. Elle se sentit alors protégé et se transporta vers d'autres dimensions où Adama, en guide touristique lui donnait de plus en plus confiance en elle.
À l'heure où les pêcheurs revenait de leur chasse au trésors car oui pour un lébou, le poisson venu fraîchement de l'eau était un vrai trésor, Earla donna ses petites mains aux marins qui lui avait permis de monter dans leur embarcation. Elle parlait wolof avec un fort accent francais ce qui les faisaient rire. Alors, elle souriait d'un air innocent et Adama ne manqua pas de la prendre en photo.
La belle escapade ne s'est finalement pas terminer à Gorée mais plutôt dans le cinéma de Ngor qui se trouvait dans une salle polyvalente à l'entrée du village. Ils ont vu un film de comédie musicale à style bollywodienne dans une ambiance amusante. Ils rentrèrent au soir en trouvant la maison dans un désordre total. Quand ils ouvrirent la porte du salon, ce sont les cris stridents d'Adama qui ont fait sortir les voisins.
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La Petite Fille De Lébou (Terminée)
RomansaElle souffrait! C'était dire beaucoup de chose en peu de mot. Ce soir là, deux jours après son entrée à l'hôpital, son état de santé s'améliorait peu à peu. À quoi devait t'on s'attendre d'une fille qui vient d'apprendre que dix huit années de sa vi...