La Petite Fille De Lébou (Terminée)

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Tout me lasse: je remorques avec peine mon ennuie avec le jour et je vais partout baillant ma vie.

        Chateaubriand

Aïsha

Le temps passe vite. J'ai pu validé l'année en octobre avec Guillane et Adja. On n'était heureuse de la réussite et bien qu'on gardait l'énorme conviction que tout celà n'était que le début.
Ses longues journées de révision au bois sacré, proche de l'océan, de la brise et des vagues,  avait finit par porter un fruit.

J'avais revus Mame Diarra plusieurs fois avant qu'elle ne quittâ définitivement le centre. On m'avait dit qu'un homme était venu la chercher et j'en est déduis que c'était son mari. J'avais foi en elle et j'espérais qu'elle allait se défendre ou se trouver une contre attaque.
J'avais cherché à la revoir et deux fois, je suis allé chez elle sans y trouver personne.
Son histoire m'avait touché à l'époque et ne pas la revoir,ni savoir comment elle allait me faisait beaucoup mal.
Adama!
Je me couchais sur son torse et il me rassurait du mieux qu'il pouvait depuis que Dibor avait pris ses affaires et disparue dans l'espace.
On n'a fait des dépositions dans les postes de police mais deux mois aujourd'hui, nous étions restés sans nouvelles.
Sans cesse, j'avais décidé de dire à Astou mon secret et chaque fois je me ravisais.
Je ne savais pas le pourquoi j'avais tant eu peur de lui révéler cette vérité que aujourd'hui je regrettes de l'avoir si tardivement fait.

Astou était partit en France avec ses enfants peu de temps après son divorce.
Elle m'avait confié que son mari l'avait trahit et qu'elle ne pouvait plus vivre avec lui. Je n'avais rien dit et c'était toujours comme ça lors de nos discussions. Elle parlait car elle en avait besoin et moi je l'écoutais. Mon plus grand défaut à été mon silence et toujours elle me rattrape. Je ne réponds pas, je ne fais que sourire ou pleurer. Quand je me décide à parler c'est pour partager ma passion pour le livre.
Et là je fais ce que j'aime!

Le jour de leur départ, Ada était très triste de voir son ami Dramé partir. J'ai même cru l'avoir vu verser une larme quand il était revenu se jeter sur ses bras.
Je ne connaissais pas leur histoire mais je savais que leur amitié en avait une, belle comme celle que je partageais avec Emma au fil de nos correspondances.

Au lendemain de ce départ si brusque, c'est Boubacar qui a eu une bourse d'étude et devait partir étudier au Canada.

Une semaine avant son départ, Awa était si triste qu'elle faisait pitié à voir.
Même si Ada la taquiner, lui aussi se sentait chaque jour un peu plus seul sans ses amis. Notre vie de couple ressemblait à une routine et on le savait malgré l'amour que nous partagions.

Et aujourd'hui été le jour le plus malheureux pour ma Awa. Elle avait tellement pleuré et Boubacar venait tous les jours rien que pour la voir. Il la rassurer et lui promettait de valider ses deux années de formation et de revenir pour l'épouser mais elle croyait dur comme fer, qu'on l'abandonner.

Disons que moi, Aïsha je restais moi juste avec les cheveux un peu plus ordonné que d'habitude.

Au réveil, j'étais directement partit voir ma Awa.

_ Tu vas encore te mettre à pleurer. Ma chérie, ne te fais pas de mal! Il vas bientôt revenir. En plus, tes examens sont pour bientôt.

_ Ada est resté avec toi. Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens.

_ Tu as tort de dire celà. J'ai toujours perdu les gens que j'aimais alors je sais très bien ce qu'il en est.

Elle s'approcha de la coiffeuse où elle était assise à se regarder depuis plusieurs heures.

_ Dis ! Pense tu qu'il vas m'oublier en partant  là bas.

_ Toi, ma Awa! Avec ta beauté et tes formes, ton sourire, non! Il ne vas jamais t'oublier parcequ'il t'aime. Arrêtes de dire n'importe quoi et prépare toi pour lui montrer qu'il a laissé ici une femme qui l'attendra.