Dionysus

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Le lendemain j'avais décidé d'aller faire des courses. Je suis sortis vers les 14h. Il ne me fallait pas grand chose, après tout je n'étais jamais à la maison. Quand je suis seule chez moi, je suis enclins à la déprime. Cela me rappelle ma mère, et d'autre personnes que je n'ai pas forcément envie de me souvenir. Une fois les courses terminées, je décida de rentrer. Je me gara devant mon portail et vis une voiture. Un homme attendait devant chez moi. Je descendis de ma voiture et me dirigea vers lui, les courses à la main. Ce dernier m'entendit arriver et se retourna. C'était Kim Taehyung.



-J'ai quelque chose à te proposer ! Me dit-il en me tendant un papier.
-Bonjour à toi. Dis-je en m'approchant de lui et ouvrant mon portail. Et si nous rentrions pour parler. On se dirigea vers mon canapé, et il s'assit à côté de moi.
-Tiens, lis ça. Me dit-il en me tendant son papier.
-Qu'est ce que c'est ? Dis-je en regardant la feuille. Un contrat ?
-Si toi et moi on doit se marier, j'aimerais poser quelques conditions. M'expliqua-t-il en s'installant confortablement sur le canapé.
-Et qu'est-ce que j'y gagne ? Lui demandais-je en posant le papier sur la table.
-Tu peux ajouter les closes que tu veux dans le contrat. J'ai laissé de la place.
-Donc si j'ai bien compris, tu ne vas rien faire pour empêcher ce mariage ?
-Que veux-tu que je fasse ? Je suis aussi impuissant que toi. Me dit-il en se levant et en se dirigeant vers la cuisine.
-Tu ne peux pas être encore moins impuissante que moi. Dis-je en me levant et en le suivant dans la cuisine.
-Comment ça ? Me demanda-t-il en se servant un verre d'eau.
-Depuis la mort de ma mère, je n'ai pas eus mon mot à dire une seule fois. Que se soit pour mon éducation ou pour mes petits amis. Dis-je en m'asseyant sur mon comptoir. Au moins toi tu as eus les couilles de te rebeller et de choisir ta propre voie. Je n'ai même pas eut ce courage.
-J'ai eus un excellent support émotionnelle. Me dit-il avec un sourire triste.
-J'ai beau avoir moi aussi, le meilleur soutien du monde, je n'en ai pas moins peur de mon père et de ses sautes d'humeurs.
-Désolé de l'entendre. Dit-il en posant son verre dans l'évier. Alors tu as des exigences ?
-Je voudrais garder ma maison ? Lui dis-je en le regardant dans les yeux.
-Je n'ai pas la main dessus. Cette décision a été prise par ton père. Me dit-il en me regardant à nouveau. C'est si important pour toi ? Me demanda-t-il en voyant les larmes me monter aux yeux. Je souria en rigolant légèrement.
-C'était la maison de ma mère. Lui expliquais-je en souriant tendrement. J'ai vécu la moitié de ma vie ici. Tous les souvenirs heureux de ma mère y sont. Avouais-je en regardant autour de moi.
-Tu aurais l'impression de l'abandonner. Me dit-il en me souriant.
-Il y a un peu de ça. Lui souriais-je en retour. Mais je me sens bien ici. C'est chez moi. Et ça pourrait être chez toi si tu le souhaite. Il se leva et regarda autour de lui.
-Pourquoi pas. Cette maison à l'air pas mal. On s'y sent bien, et si il y a une chambre pour moi, je dis banco.
-Il y a trois chambre, dont une de libre. Avec une salle de bain adjacente et une grande penderie.
-Je ne te promet rien, mais je vais essayer de convaincre ton père. Il ne pourra rien refuser à son gendre. Dit-il en souriant. C'est tout ce qu'il te fallait ?
-Rien d'autre ne me vient en tête. Lui dis-je en souriant et en essuyant mes larmes.
-Bien est-ce que tu veux entendre mes conditions ? Me dit-il en se retournant vers moi.
-Annonce la couleur.
-Alors, premièrement, tu n'interfère pas dans mon travail.
-Je n'en n'avais aucune intention, j'ai déjà beaucoup à faire avec le mien. Dis-je en souriant. Mais ça vaut aussi pour toi.
-Comme tu veux. Dit-il en gribouillant sur sa feuille. Au fait dans quoi est-ce que tu travailles ?
-Je suis chercheuse. Dis-je en souriant. Il leva les yeux se son papier et les posa sur moi. En maladies infectieuses pour être exact.
-Je ne vois pas trop comment je pourrait interférer dans ton travail pour le coup. Dit-il en souriant. Ensuite, On ne couchera plus ensemble. Je le regarda en riant et il me souria en riant.
-Est-ce que tu veux en parler ? Lui demandais-je en souriant. On en a parlé hier mais quand même.
-Pas si tu ne veux pas en parler.
-Bah disons que je ne me souviens pas de grand-chose.
-Comment je dois le prendre ? Me demanda-t-il en levant les sourcils.
-Ne le prends surtout pas pour toi. J'étais ivre. Je me souviens seulement du réveil.
-Donc tu ne te souviens de rien. Me demanda-t-il étonné.
-J'ai quelques bribes mais c'est tout.
-C'est à dire ?
-Jusqu'à ce que tu arrives au club avec nous. Après je crois qu'on a dansé ensemble.
-Oui je confirme. Et après ?
-Rien, le trou noir.
-On a prit un taxi. Dit-il en se dirigeant vers moi. Tu as donné l'adresse de Nam. Il continuait de se rapprocher. Et ensuite... il se trouvait à quelques centimètres de moi. Je sentais sa respiration contre ma joue. Je te laisse deviner ce que deux jeunes de notre âges ont pu faire toute la nuit.
-Un monopoly ?
-Ta façon de te mouvoir était particulièrement sexy.
-Pardon ? Lui dis-je en lui frappant l'épaule.
-Aïe ! Dit-il en se tenant l'épaule. Je rigole. Ajouta-t-il en souriant. Oui on a fait l'amour et alors ? Ce n'est pas notre première fois et ça ne sera pas notre dernière. On est jeune. Et on avait clairement tous les deux envie de l'autre.
-Tu as raison. Dis-je en souriant.
-Bon et si on reprenait ?
-Oui vas y.
-Troisièmement, même si on vit sous le même toit, c'est chacun son coin, on ne vient pas empiéter sur celui de l'autre. Tu as ton espace, j'ai le mien.
-Parfait. Dis-je en écoutant. Comment on fait pour les parties communes ? Lui demandais-je.
-C'est à dire ?
-La cuisine, le salon, le bureau, le jardin, la cour avant. Lui dis-je en lui montrant les pièces du doigts. Je propose autre chose pour cette clause.
-Vas-y.
-Chacun sa chambre, et salle de bain. Pour ça il n'y a pas de problème. Pour les parties communes comme la cuisine par exemple je propose qu'on fasse une liste pour les courses qu'on mettra à jour régulièrement pour que la personne qui ira faire les courses sache ce dont il y a besoin.
-Je valide. Et pour les autres pièces ? Demanda-t-il en écrivant tout ce que je venais de dire.
-Tu peux utiliser le bureau. Tu en auras certainement besoin pour préparer tes cours ou corriger tes copies.
-Vraiment ? C'est très gentille. Mais tu ne l'utilise pas ?
-Non, je suis rarement à la maison. Lui dis-je en souriant. Pour ce qui est du salon, et bien tant qu'on arrive à se mettre d'accord sur un programme il ne devrait pas y avoir de problème. Et puis pour le jardin, à part une balancelle, il n'y a pas grand-chose. Il ne tient qu'à toi de lui redonner un coup de neuf si tu le souhaite. Continuais-je en riant.
-Pas de soucis. Toute cette clause me va. Dit-il en finissant de tout écrire sur le papier. Et enfin dernière clause. Dans un an, nous annoncerons notre divorce.
-Pardon ? Un an ?
-Quoi tu t'attendais à moins ? Oui moi aussi, mais si on divorce avant les un an, personne ne croira que c'était un vrai mariage et nos parents seront humilier.
-Bien comme tu veux. Et pour ce qui est des relations avec d'autres personne ? Lui demandais- je curieuse.
-Tu as un petit ami ? Me demanda-t-il en relevant la tête de son papier.
-Non. Dis-je en regardant mes pieds.
-Bien dans ce cas il n'y a aucun problème. Me dit-il en signant le contrat.
-Et toi alors ? Lui demandais-je. Tu n'as personne.
-J'avais quelqu'un jusqu'à très récemment.
-Et que c'est-il passé ? Lui demandais-je tristement.
-Elle est partit. Peut-être pour toujours.
-Et elle ne t'a rien dit. Dis-je en lâchant une larme.
-C'est moi qui n'est pas réussit à la rejoindre à temps. Me dit-il en regardant dans le vide. Il reprit ses esprits et posa son regard vers moi. Pourquoi est-ce que tu pleurs ?
-Tu es obligé de te marier avec moi alors que tu as quelqu'un qui t'attends. Dis-je en lui souriant.
-Je te l'ai dit. C'est de ma faute. Me dit-il en souriant tendrement. Est-ce que tu as d'autre exigence ?
-Et qu'est-ce que tu feras si elle revient ?
-Elle ne reviendra pas. Me dit-il sur un ton sec.
-Très bien pardon. J'essuyais mes larmes, et repris. Il se pourrait que je t'appelle parfois quand j'aurais besoin d'affaire. Est-ce que ça te dérange ? Ça m'éviterais de perdre du temps que je pourrais utiliser pour mes recherches.
-Ca ne me dérange pas. Me dit-il en souriant. C'est pour la bonne cause.
-Merci. Dis-je en lui souriant. Je penses que nous avons fait le tour.
-Je penses aussi. Il ne te reste plus qu'à signer en bas de la page. Me dit-il en me donnant le papier.
-Bien. Lui dis-je en attrapant un stylo et en signant. Et maintenant ?
-On se marie. Me dit-il en rigolant. Je crois savoir que tu es allée faire les essayages de ta robe hier matin. J'ai fais les miens après la rencontre.
-Ca ne te fait vraiment rien de m'épouser ?
-Je ne vais pas te mentir, quand je t'ai vu l'autre jour. Il fit une pause et rigola. J'aurais préféré mourir que de t'épouser. Ria-t-il à nouveau. Je ria à mon tour.
-Je dois avouer que notre rencontre n'a pas été des plus agréable. J'en garde un léger souvenir. Lui dis-je en lui montrant les paumes de mes mains.
-Je suis désolé. Me dit-il en m'attrapant les mains.
-Ne t'en fais pas c'est rien. Ça ne me fais pas mal et ça ne m'empêchera pas de travailler. Lui dis-je en souriant.
-J'espère. Me dit-il en lâchant mes mains et en récupérant le contrat.
-Et si quelqu'un apprend pour le contrat ?
-On sera dans la merde. Me dit-il en riant. Un an, c'est tout ce qu'il nous faut. Après on pourra reprendre nos vies comme on le souhaite.
-Un an. Dis-je en souriant. Très bien.
-Dans ce cas, si tout est réglé, je vais y aller. On dit que ça porte malheur de voir la mariée la veille de son mariage.
-Comme tu le souhaite. Lui dis-je en le raccompagnant.
-On va vivre ensemble pendant un an. Peut-être qu'on devrait devenir ami. Me dit-il en se retournant.
-En effet ça pourrait être un bon début. Et qui sait peut-être qu'on commencera à apprécier de vivre ensemble.
-Peut-être. Me dit-il en s'approchant de moi. À demain ma femme. Ajouta-t-il en m'embrassant la joue.
-Dis avant de partir j'ai une question. Dis-je en l'accompagnant dehors.
-Laquelle ? Dit-il en se retournant.
-Pourquoi tu es gentil comme ça ? Hier on se gueulait dessus et aujourd'hui on est tout mielleux.
-J'ai réfléchis hier en rentrant...
-Ca t'arrive de réfléchir donc ?
-Haha, très marrant. Dit-il en souriant. Je me suis dis qu'on était dans le même bateau au final, et qu'aucun de nous n'est gagnant. Alors quitte à faire un bout de chemin ensemble, autant que ce soit avec un ami, ça ne pourra être que plus agréable.
-Oui tu n'as pas tort. Essayons de prendre sur nous pendant un an. Après on retrouvera chacun nos vies.
-Exactement. Qu'est-ce qu'un an dans une vie après tout ?
-Te voilà poète. Dis-je en souriant.
-Ca m'arrive à mes heures perdues. Tâchons de nous entendre. Dit-il en ouvrant sa voiture. Aller à plus ! Je t'appelle.



Il partit au volant de sa voiture. La nuit était déjà tombée, il était resté un moment. Grâce à lui je n'appréhendais plus autant ce mariage. Je m'installa sur mon canapé et alluma la télé. En zappant je tomba sur une chronique annonçant mon future mariage. Je ne suis pas une célébrité, mais mon père est un chaebol, directeur d'hôpital, et le père de Taehyung est un avocat très réputé. Ils avaient l'air d'en savoir plus que moi sur l'évènement. Le lieu, les invités, la décoration. Je ne savais même pas si mon meilleur ami était invité. Mon père avait fait la liste des invités de notre côté, je pense qu'il a envoyé une invitation à Nam. J'envoyais un message à mon père pour lui demander, et pour seul réponse je reçu un « oui ». Simple, clair, et efficace. Il n'est même pas venu me voir, ni n'a pris de nouvelles. Pour lui ce mariage c'est simplement une histoire d'argent.

Alors qu'il commençait à se faire tard. Je décida de sortir. J'attrapais ma veste, et mes clés de voiture. Je roula encore et encore jusqu'à arriver devant l'urne de ma mère. Je me suis posée devant et regarda les photos. Ma mère me manquait tous les jours, mais aujourd'hui c'était encore pire. Après être resté plus d'une heure à lui raconter tout ce qui se passait, je pris la route du retour. En arrivant à la maison, je partis prendre une douche et me changer. Une fois en pyjama, je me mis dans mon lit, et attrapa le livre sur la table de chevet. Il n'y a rien de mieux qu'un livre d'amour. Je reçu alors un message d'un numéro inconnu « Félicitation pour ton mariage ... ». Étrange. Je ne m'attardai pas sur le message et posa le livre avant de me coucher. En venant me proposer ce contrat, Taehyung m'a vraiment enlever un poids. Maintenant je n'ai plus qu'à me dire que je vais vivre avec un ami pendant 1 an.

Winter Bear 🐻 (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant