Chapitre 16

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PDV FRED

Depuis que ma fille chérie était hospitalisée, le temps s'était comme figé, ou plutôt, allongé. Les secondes paraissaient des minutes ; les minutes paraissaient des heures ; les heures, des jours. Tout cela devenait dur émotionnellement, alors que cela faisait qu'une journée que Cheryl était dans le coma... La journée de trop... Je ne supportais pas savoir mes enfants en danger même si je n'étais vraisemblablement pas le père des plus model à cause de mes absences répétés dû à mon travail. Ce que je regrettais le plus, c'était de ne pas avoir été présent quand ma fille en avait le plus besoin. Et cette culpabilité me rongeait terriblement.

A: Hey 'pa, tout va bien ?
F: Oui fils, j'étais seulement dans mes pensées. Mais dis-moi tu n'es pas censé être en cours à cette heure-ci ?
A: Si, mais j'ai pas beaucoup dormi, du coup j'ai dit à Veronica de prévenir que je serais en retard.
F: Fils, je sais à quel point c'est dur mais ta sœur ne voudrait pas que tu-...
A: Cheryl n'est pas là, papa. Et c'est justement pour ça que je n'arrive pas à dormir.
F: Je sais...
A: Non tu sais pas, papa. Tu sais pas, parce que t'étais pas là quand un serpent a été dessiné sur notre porte et que Cheryl était tétanisée devant, t'étais pas là quand elle a fait une crise d'angoisse après la prestation des Vixens parce qu'elle avait aperçu son agresseur, t'étais pas là quand elle s'est fait agresser en pleine rue avant d'arriver au lycée, t'étais pas là quand elle s'est fait poignarder le soir où elle rentrait avec Veronica...

Ce que me disait mon fils me déchirait le cœur mais il avait entièrement raison. Ma fille avait été plusieurs fois en danger et je n'avais pas été là pour la protéger.

A: Mais tu n'es pas le seul à blâmer... Si j'avais remplis mon devoir de grand frère, Cheryl n'aurait jamais subi tout ça... Et le pire dans tout ça, c'est qu'à chaque fois la personne qui réussissait à la rassurer, c'était Toni.
F: Pourtant, tu m'as dit que...
A: Que c'était elle qui avait mis Cheryl dans cet état ? Oui, c'est le cas, mais c'était aussi elle qui était là quand ça n'allait pas.

Je ne comprenais plus grand chose à cette histoire mais je comptais bien poser des questions à ce sujet à Cheryl à son réveil. Je pris une gorgée de mon café alors que je voyais mon fils s'activer pour aller au lycée.

A: J'y vais 'pa ! J'essaierai de passer voir Cheryl avant de rentrer !
F: OK fils, passe bonne journée !
A: Toi aussi !

Je finis de boire mon café dans le calme. Je regardai l'heure et je remarquai qu'il était temps pour moi de partir. Je saisis ma veste et mes clefs de voiture puis sortis.

Je me dirigeai tranquillement à ma voiture, j'étais loin d'être en retard. Mais quand je fus arrivé à sa hauteur, je découvris que mes pneus étaient à plat. Je fis le tour pour vérifier les autres mais ils n'étaient pas en meilleur état. Les quatre pneus avaient été crevés. Je ne mis pas longtemps avant de trouver le coupable et je pouvais d'ores et déjà dire que j'allais me venger.

PDV FP

J: P'pa, on peut savoir pourquoi t'es si joyeux ce matin ?
Fp: Je vois pas de quoi tu parles fils, je suis comme tous les matins !
T: On te voit peut-être rarement mais Jug a raison, t'as jamais le smile comme ça au petit dej.

Mes enfants me connaissaient bien mais je n'allais tout de même pas leur dire que les pneus de la voiture à Fred Andrews que je venais de crever quelques heures plus tôt étaient la raison de mon sourire. Cette histoire de vengeance était dorénavant entre moi et Fred, nos enfants n'avaient pas à être impliqué la dedans.

Fp: Eh bien le fait de pouvoir partager un petit déjeuner avec mes enfants me met juste de bonne humeur. Maintenant filez avant d'être en retard en cours !

Always In My HeartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant