𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐭𝐞𝐬 𝐲𝐞𝐮𝐱

Wicked Game

- Pourquoi t'es con ? Interroge Nick.

- Ferme ta gueule. Rigole Jason. Une vraie question.

- C'est une vraie question. 

- Ok, je vais te répondre.

Jason se leva du sable et contourna le feu pour se positionner devant Nick.

- Lève toi. Ordonne Jason à Nick.

Mon cœur sauta sans savoir pourquoi. J'avais peur. Et j'avais raison. A la seconde où Nick se leva, Jason claqua son poing contre la mâchoire du brun. Jason secoua sa main et retourna s'asseoir mais Nick lui sauta dessus, s'élançant sur le feu. Jason heurta les flammes mais il se jeta sur le sable pour éteindre le feu qui lui brulait la peau.

- Nick stop ! Hurle je en me levant.

Je ne connaissais que son prénom mais je voulais le protéger. Lucas se leva à son tour pour attaquer Nick. Je sortis de ma zone pour séparer les deux garçons qui se faisaient manger du sable sous l'emprise de l'alcool et sûrement d'un surplus de testostérone dû à l'adolescence.

- Putain ferme ta gueule Allison. Me lance Léana.

- Pardon ? Répondis je.

- Pardon ? Ouais fille de riche ferme ta gueule de putain. Me recopie t'elle.

J'avais une envie soudaine de fracasser sa tête avec ma bouteille de bière. Je serra les dents pour contenir ma colère folle. Entre les griffes de l'alcool, dans une nuit qui s'illuminait de toutes couleurs, rythmant dans une musique électrique, Nick, Lucas et Jason ne s'arrêtaient de se battre. J'eu une idée par la folie et la colère. Je lança d'un coup sec et fort la bouteille en verre dans les flammes. La bouteille éclata et les bouts de verres se dispersèrent sur le sable. Les garçons se figèrent, se tirant les vêtements, Charlie prit mes mains.

- Allez, on rentre. Me dit elle en me calmant d'un simple regard.

Je lui lança un signe approbateur et nous rejoignions le bar pour prendre sur nos épaules nos sacs à main. J'étais déçue, déçue d'avoir quitté la soirée. Je voulais connaître un peu plus Nick et je craignais que la bagarre allait continuer.

Quelques heures après cette horrible fête, je me réveilla sur mon lit, les draps n'étaient pas défaits et je n'avais pas quitté mes chaussures. Je n'arrivais pas à ouvrir mes yeux mais mes cheveux étaient encore bien coiffés. Le volet était ouvert et le soleil traversait la fenêtre de ma chambre. Je me souvenais de cette fête, c'est déjà un bon point. Je me leva alors pour me dégourdir les jambes, les yeux à moitié ouverts et j'ouvris la fenêtre pour passer ma tête à travers. Mes cheveux dansèrent derrière mes épaules et mon nez respirait un air pur et salé. Je soupira avant de descendre de l'étage. Mon père était au travail et ma mère surveillait le jardinier. Elle avait la fâcheuse habitude de surveiller ses moindres faits et gestes. C'était une manie, un tic qui ne s'enlèvera pas. J'avais encore mon mascara et le supporter était un supplice, il me collait aux yeux alors je fila de mes pas déterminés dans la salle de bain pour dénicher un bout de coton et ma bouteille de démaquillant. Ce que je faisais n'était pas logique car je savais que j'allais devoir me remaquiller. Mais je voulais éviter les questions indiscrètes de ma mère concernant la soirée et le fait du pourquoi je suis maquillée.

Je suis fille unique, mais ce n'est pas pour autant que je supporte mes cousins. Ils sont horribles. Et ils sont en CP alors c'est difficile pour moi de gérer. Mais ils habitent à Chicago donc je n'ai pas de raison pour me plaindre. Ils ne viennent que quand je leur manque. Mais en même temps, je ne sais pas si je dois le prendre bien ou mal. 

Et il y a encore l'image de ce garçon si mystérieux. Je pense l'appeler le garçon des flammes, même si il se nomme Nick, je trouve que ça lui va bien... Le garçon des flammes et moi je serai la fille des vagues. Waouh. C'est poétique ce que je viens de dire. C'est beau. Je faisais de la poésie au collège avant mais j'ai laissé tombé la littérature pour je ne sais quelle raison. J'étais la plus populaire de mon collège auparavant, et ça n'a pas changé, au lycée, je suis toujours la bombe et la rebelle. D'ailleurs le faux jugement dont j'en suis victime ne vient pas des lycéens mais des habitants en général. Les jeunes m'apprécient eux, mais il y en a que j'apprécie moins comme ils m'apprécient pas tellement. 

Charlie, c'est la plus intelligente et la seule rousse de la classe. Elle est belle avec ses yeux océans et son sourire parfait. Moi, je n'ai que de grosses joues, de larges lèvres et de grands yeux. Les garçons ne me jugent que sur ma forme, ma silhouette. Ils ne me regardent même pas dans les yeux quand je leur parle, j'en suis sûre.

Nous sommes dimanche et demain a lieu le premier jour de la dernière semaine de cours, j'ai hâte. Mais ce qui me perturbe c'est que le garçon aux flammes n'est pas dans mon lycée, peut être fait il des cours à domicile. Je me pose la question. Ou alors il est adulte. J'ai besoin de savoir, j'en ai l'envie de le connaître... Et peut être plus.